Que faut-iel en dire ?

Que faut-iel en dire ?

Le dictionnaire Robert vient de lancer un gros pavé dans la mare.

Qu'est-ce que ce foutoir depuis la disparition du linguiste mondialement reconnu Alain Rey en 2020 ?

Son successeur a-t-il perdu sa pauvre tête ? ou a-t-elle perdue la raison ? a-t-iel disjoncté ?

Voilà un nouveau mot qui entre dans le dictionnaire Robert : IEL, qui peut se décliner en IELLE (ne serait-ce pas une imitation du masculin et du féminin ?) mais aussi IELS et IELLES, au pluriel. Alors, qu'il est censé ne pas avoir de genre ?

Ce mot IEL serait, paraît-il, pour remplacer le ni-masculin, ni-féminin, donc pour être neutre. Alors, pourquoi le féminiser en IELLE. Alors, Marie-Hélène Grivaud, n'auriez-vous pas perdu la tête ?

Vous me conjuguerez le verbe "être" au présent de l'indicatif :

- Je suis ("je" est neutre)

mais "je suis beau" est au masculin

et "je suis belle" est au féminin

- tu es ("tu" est neutre)

mais "tu es beau" est au masculin

et "tu es belle" est au féminin

- "iel" est ... quoi ?

- iel est beau ? NON ! car c'est neutre et masculin !

- iel est belle ? NON PLUS ! car c'est neutre et féminin !

Donc, il faut trouver autre chose :
"beau + belle" pourrait faire l'affaire avec "beaubelle" ou "boelle" !
Pourquoi pas ?

Moi, je vous propose "bordel" ... car cela rime :
"iel", c'est exactement çà, le bordel !

Ne tombez pas dans le néant et le ridicule en vous lançant dans des explications plus ou moins alambiquées ! Ce n'est pas en appelant à votre rescousse la langue française que vous pourrez soigner votre problème qui est existentiel (à titre personnel et à titre commercial) et non sémantique. 

Respectez la langue française, celle de nos ancêtres et celle qui restera pour nos enfants et petits-enfants, celle que nous apprenons et faisons apprendre à l'école de la République, et que certains ont déjà de la peine à pratiquer correctement.

Désormais, il n'existe plus qu'un seul dictionnaire valable, à préserver et maintenir dans nos bibliothèques.

(photo de Wikipédia)

Ecoutez Sandrine SARROCHE sur le sujet.