Reprise intégrale de l'article de Wikipedia :
"Dès 1977, la sociologue américaine Suzanne Steinmetz crée le concept de « mari battu », ultérieurement remplacé par celui d'« homme battu ». Dans une étude de 1980 (Behind Closed Doors - Violence in The American Family), comprenant une enquête de victimisation, Strauss, Gelles et Steinmetz affirment que les femmes commettent la moitié des violences physiques domestiques. Selon eux, les hommes causent plus de dommages directs aux femmes, mais les femmes qui utilisent des armes peuvent provoquer des blessures très graves. Suzanne Steinmetz a écrit : « Le crime le plus sous-estimé n'est pas la femme battue, mais le mari battu. »
Dans le monde francophone, plusieurs enquêtes de victimation vont dans le sens de l'équivalence quantitative des violences conjugales. Pour le Canada, c'est le cas de l’ESG, menée en 1999 et en 2004. En Suisse, c'est le cas d'une enquête d'enseignants de l'Institut de la famille de Fribourg, Guy Bodenmann et Barbara Gabriel, en 2002. Elles aboutissent à des évaluations analogues : de 1 à 2% de victimes pour chaque sexe durant l'année précédant l'enquête.
Une série de témoignages sont disponibles dans la thèse d'une travailleuse sociale suisse, Sophie Torrent, intitulée L'Homme battu, et dans La Cause des hommes de Patrick Guillot. Un recensement d'études sur la violence conjugale féminine est disponible dans La violence faite aux hommes du psychologue québécois Yvon Dallaire.
En France, l'enquête française BVA/L'Express de juin 2005, posant à des hommes les mêmes questions concernant les violences psychiques que celles posées à des femmes par l'enquête ENVEFF, aboutit aux mêmes résultats.
La première enquête Cadre de vie et sécuritéde l'OND, portant sur les années 2005-2006 et publiée en 2007, évalue à 0,7% la proportion d'hommes violentés, ce qui équivaut en population à 120 000. La même enquête pour 2007-2008 l'évalue à 0,4% soit 110 000.
Pour 2007, la gendarmerie comptabilise 2317 faits constatés de violence conjugale contre des hommes, soit une augmentation de 39,3% sur un an, la police n'étant malheureusement pas en mesure de fournir son propre comptage. Ce chiffre est très en dessous du chiffre réel des violences, car la plupart des hommes concernés n'osent pas porter plainte, pour plusieurs raisons : les services d'aide, comme le 3919, sont officiellement présentés comme réservés aux femmes; ils ont peur de ne pas être crus ou d'être ridicules; ils craignent de subir une plainte reconventionnelle de la part de leur conjointe à laquelle sera accordée une bien plus grande crédibilité; ils craignent de provoquer une séparation conflictuelle, qui impliquerait la perte de contact avec leurs enfants, dont la mère a toutes les chances d'obtenir la résidence principale. (Voir SOS Papa, par Michel Thizon)
Au point de vue homicides conjugaux, il meurt, selon l'enquête conjointe de la police et de la gendarmerie portant sur 2003-2004, un homme tous les seize jours, et selon l'enquête portant sur 2006 et publiée par le ministère de la Parité, un homme tous les treize jours.
Malheureusement, un certain nombre de violences graves perpétrées contre les pères par les mères dans les couples en situation de divorce ne sont pas comptabilisées comme "violences conjugales". Il s'agit notamment des fausses accusations de violences physiques ou sexuelles à l'encontre des enfants, du délit de non-représentation des enfants très peu sanctionné en France lorsqu'il est le fait d'une mère, de l'aliénation parentale des enfants, des déménagements à longue distance rendant difficiles le droit de visite du père.
Ajout à l'article ci-dessus :
Statistiques :
En 2006, une femme meurt tous les trois jours de violences conjugales en France.
47 573 faits ont été enregistrés par la gendarmerie et la police, ce qui constitue une hausse de plus de 30% par rapport à 2004 (36 231), mais pas une augmentation du nombre de cas : il y a plus de déclarations qu'avant (encouragées par la police et la justice), et il y a une nouvelle définition de la violence conjugale qui inclut désormais les violences faites par un ancien conjoint.
En 2006, 137 femmes sont mortes des coups portés par leur compagnon
En 2006, un homme meurt tous les dix jours de violences conjugales en France.
Mais l'enquête de victimation révèle aussi que 127 000 hommes sont victimes de violences exercées par leur conjointe, soit 0,7% de l'ensemble des hommes âgés de 18 à 60 ans pour la même période. Or, seulement 2 317 plaintes ont été enregistrées pour de tels faits, les hommes renonçant encore plus que les femmes à déposer une plainte.
Ce qui signifie qu'un peu plus du quart des faits de violences conjugales sont exercés sur des hommes.
En 2006, 37 hommes mouraient, tués par leur conjointe.
[Source : Office National de la Délinquance mis en place par Nicolas Sarkosy, alors ministre de l'Intérieur, en 2003. L'OND a publié dans son bulletin mensuel du 8 juillet 2008 le recensement du nombre de cas de violences conjugales. Parmi les violences recensées, il y a les violences physiques (coups, mutilations, agressions sexuelles, séquestration, meurtres), psychologiques (insultes, chantages, menaces, humiliations) et autres (vol, destruction, confiscation etc.). ]