Délibération générale des possédans biens fonds rière la parroisse de Settenex pour l'affranchissement de touts taillables à forme de l'édit du 19 décembre 1771 :
ont comparus hon(ora)bles Jean Claude de feu Joseph Galliand sindic, Jean Claude de feu François Losserens, Nicolas de feu Joseph Plattet, Joseph de feu Pierre Excoffier et Jean Loüis de feu Claude Losserens conseillers, Pichon natif de la Rochette, habitant à Tamié, et agissant comme un des religieux de la dévote Abbaye dudit Tamié, et leur procureur général, M(aîtr)e Joseph Philibert fils de feu M(aîtr)e Joseph Audé, habitant de la ville d'Anneci et natif de Faverges, hon(ora)b(le) Pierre de feu Antoine Bouvier, natif dudit Faverges en qualité de proc(ure)ur de noble Sp(ecta)ble Jaques Joseph Chessel avocat au Sénat, par mandat du jour d'hier, Pierre Prévost no(tair)e, ....
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tous lesquels susno(mm)és natifs et habitants de cette pa(roi)sse sauf ceux qui ont été déclarés ci-devant natifs et habitans ailleurs ** [ ............] et possédant fond düement convoqués tant par les affiches qui ont été publiées le 31 mai dernier à l'issue des offices divins que par le son de la cloche, composant iceux l'assemblée générale des possédans fond rière lad(ite) pa(roi)sse
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considérant tant unanimement que l'affranchissement général proposé par l'Edit de S.M(ajes)té ci-après énoncé, ne peut être que très utile, et avantageux au public, et aux particuliers
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et à ces fins ils demandent et requièrent l'affranchissement général et l'anéantissement de toute taillabilité des laod, cens, servis, et autres droit seigneuriaux auxquels les personnes, les maisons, édifices et biens quelconques du territoire de la p(rése)nte pa(roi)sse pourroient être assujettis et généralement envers tous les vassaux et autres personnes ou corps de quel état ou condition qu'ils soient ...
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et tous les autres comparans ont fait leurs marques pour ne savoir écrire de ce enquis ... Signé par Jean François Prévost no(tair)e.
L'an 1686 et le 4e jour du mois de may par devant moy nottaire ducal soubsigné et p(rése)ntz les tesmoingtz bas nommés personnellem(en)t establye hon(nora)ble Charlotte Ducrest vefve de M(aîtr)e Théodore Delachenal et de son authorité licence et consentem(en)t discret Anthoine son et dudit feu m(aîtr)e Théodore Delachenal fils, lequel Anthoine Delachenal de l'authorité et consentem(en)t susdit de son bon gré pour luy et les siens s'est mis et se met en apprentissage avec M(aîtr)e Louys fils de feu hon(ora)ble Laurent Prévost Chyrurgien dudit Faverges p(rése)nt et acceptant pour luy et les siens, et c'est pour apprendre l'Art et métier de Chyrurgien pendant le temps et terme de deux ans entiers, et sécutifs cejourd'uy commençantz, et par tel jour lesdictz deux expirés, et révollus finissantz pendant lequel temps a promis
[ page suivante f°272 ] et promet ledit M(aîtr)e PREVOST par foy, et serment, et soubz l'obliga(ti)on de tous et un cha(sc)uns ses biens p(rése)ntz et futeurs qu'il se constitue tenir bien apprendre, et enseigner de tout son pouvoir, et scavoir le mieux qu'il luy serat possible audit discret Anthoine Delachenal ledict Art, et métier de Chirurgie sans rien luy receler ny cacher à peine de tous damps et de le nourrir, et entretenir selon sa qualité, et condition pendant lesditz deux ans à peine de tous damps sans qu'il soit tenu à luy fournir aucuns linges ny vestementz et moyennant la susditte promesse et effect d'icelle qui s'en suivra les sus nommés hon(nora)ble Charlotte Ducrest, et discret Anthoine Delachenal mère, et fils ledit Delachenal de l'authorité susditte ont promis, et promettent par foy, et serment, et soubz l'obliga(ti)on de tous, et un chascuns leurs biens p(rése)ntz, et futeurs
[ page suivante f°272v ]qu'ils se constituent l'un pour l'autre, et ch(asc)un d'eux seul pri(ncip)al et pour le tout sans division d'action ny ordre de discu(ssi)on au bénéfice duquel ils renoncent avec serment solidairem(en)t tenir payer audit m(aîtr)e Prévost ou es siens la somme de 200 florins monnoye de Savoye en fin, et expira(ti)on desditz deux ans à peine de tous despens do(mm)ages, et intérêstz promet en outre ledit discret Anthoine Delachenal de l'authorité susditte de bien et fidèllement servir ledit M(aîtr)e Prévost pendant lesditz deux ans audit Art, et métier de Chyrurgie le mieux qu'il luy sera possible, et sans abus aux mesmes peines, et obliga(ti)ons que dessus, et cas advenant qu'icelluy Delachenal viensse à quitter ledit M(aîtr)e Prévost avant l'expira(ti)on desditz deux ans sera tenu
[ page suivante f°273 ] icelluy desdommager à ratte du temps qu'il se treuvera avoir manqué à ditte de maîstres Chirurgiens et expertz à ce cognoissantz aux mêsmes peines, et obliga(ti)on que dessus le tout Ainsy entr'eux convenu et Arrésté Soubz et avec touttes d'heues promi(ss)ions serment obliga(ti)on de biens constitu(ti)on d'iceux respectifve, et solidaire que dessus d'avoir le p(rése)nt, et tout son contenu pour agréable ch(asc)un en ce que luy touche sans jamais y contrevenir Ains l'observer inviolablem(en)t aux peines et obliga(ti)ons susdittes Ren(onciati)ons à tous droictz contraires mêsmes laditte Ducrest à tous droictz introduictz en faveur de son sexe et clausules requises, et actes respectifz en faveur de chaque partie un double dont le p(rése)nt est en faveur dudit ca, et des siens. Faict et passé audit Faverges dans la maison dudit M(aîtr)e Prévost p(rése)ntz hon(nora)ble Pierre fils de feu Mauris Revil courdonnier dudit lieu et hon(nes)te Anthoine fils de feu Pierre Balmen de la Balmette parroisse de Vieux tesmoingtz à ce requis laditte Ducrest, et ledit Balmen illitérés enquis, et moy notaire ducal soubsigné pour ce que dessus d'autre main escript recepvoir requis.
Prévost promettant,
N.Guygon notayre.
En 1918, la place centrale de Faverges conservait encore des traces du XVIIIe siècle, telles celles qui apparaissaient sur la mappe de 1730
À gauche de la photo de 1918, la voiture qui n'avait rien d'un "char-à-banc" était principalement utilisée par le propriétaire de l'hôtel de Genève, lui permettant d'aller chercher ses clients et leurs bagages à la gare PLM de la ville.
Au centre, la maison de la veuve Tappaz qui sera détruite pour laisser la place à un jardin entouré d'un mur avec tessons de bouteilles, que les gamins des années 40-50 aimaient escalader. On y trouve actuellement la pharmacie Borel-Giraud de la Place.
À droite, au milieu du plan, la façade borgne de la maison des docteurs Hyacinthe puis Asghil Favre. Ce dernier décédera en 1920 et la ville rachètera en 1949 l'ensemble de son clos pour ouvrir une voie de circulation allant vers l'avenue Blanc-du-Pelloux et la rue de la Failleuche.
C'est dans cette maison des docteurs Favre qu'habitait la famille du notaire Jean Claude Mugnier-Serand, et plus précisément sa fille Sidonie, qui relatait son quotidien dans des cahiers à l'origine de l'ouvrage "Journal d'une jeune bourgeoise" publié en 2018.
Ces deux maisons se joignaient par une grange qui bouchait la rue (ouverte vers 1820) établissant ainsi le mur d'enceinte de la ville.
Un peu en avant, était ouvert l'hôtel Savoyen qui deviendra le bâtiment de la Belle Jardinière (démoli récemment avec l'ensemble attenant).
Ces quatre éléments architecturaux, maison Tappaz, maison Favre, hôtel Savoyen et mur du Clos Favre ont disparu du paysage favergien.
On peut noter une anecdote intéressante : la municipalité de l'époque avait lancé un concours pour la construction d'une nouvelle église à l'emplacement du Clos Favre. L'ensemble du Conseil municipal ne put se mettre d'accord car certains conseillers voulaient réserver l'espace pour le "Pré de foire" afin d'y tenir en un lieu plus central les rassemblements annuels d'animaux. Ce qui fit retarder l'achat du Clos jusqu'en 1949.
En ce 13 novembre 2020, mon père aurait fini sa 101e année pour commencer la suivante.
Le 11 novembre est traditionnellement la journée de commémoration de la signature de l'Armistice de la guerre de 1914-1918. De nombreuses associations d'Anciens Combattants profitent de cette journée pour rappeler à tous nos concitoyens que beaucoup de nos prédécesseurs se sont battus pour vivre dans un pays de Liberté.
De nombreux morts n'ont pas eu de sépulture car le temps de guerre ne le permettait pas. De nombreux soldats n'ont pas été retrouvés sur les champs de bataille bombardés plusieurs fois. De nombreux combattants n'ont plus de famille aujourd'hui et personne ne peut fleurir leur tombe.
Aussi, en cette année difficile de pandémie durant laquelle nos anciens, bien que déjà âgés, s'en vont encore plus rapidement sans qu'on puisse déterminer si "c'était leur temps, leur moment de partir", s'ils n'avaient pas été atteints de la COVID-19, je suis fier de rappeler que mes ancêtres se sont battus pour que la France soit libérée du nazisme, que la Liberté de penser, la Liberté de vivre, la Liberté tout court soit la base de la vie en communauté.
Fier de maintenir la mémoire de mes ancêtres anciens combattants
Mon père Olivier Pajani
Engagé volontaire pour cinq ans en 1941. Matricule 9938. Sergent Radio-comptable de la Compagnie de Commandement du Régiment de Marche de la Légion étrangère. Service au Sud Tunisien puis en Algérie (Oued-Imbert), Alsace (bataille de Jebsheim le 30.01.45) et Allemagne (Dettenheusen et Stuttgart en avril-mai 45). Deux citations à l'ordre du régiment (1945). Croix de guerre étoile de bronze. Naturalisé français en septembre 1947.
« Le 6 mai 1945 – Ravensbruck – Ma petite bien-aimée. Je ne puis laisser passer cette journée historique sans venir auprès de toi, te faire part de ma joie de vainqueur… La 19e armée allemande pose les armes devant la 1ère armée française, elle s'avoue vaincue… À partir de ce jour à midi, nous ne nous battons plus… Je revois en pensée tous les événements depuis le jour, historique aussi, où l'Allemagne déclarait la guerre au monde civilisé… J'avais 20 ans… Je suis requis pour travailler dans les aciéries d'Ugine… Mais peu à peu s'éveillent en moi des sentiments plus « homme », mon être s'émeut devant le désastre qui s'est abattu sur la France… La France, le plus beau pays du monde, la fille aînée de Dieu et de l'Église, ne peut pas rester ainsi… Il faut que je sois un instrument du relèvement du pays de France… Je m'engage en te disant que je veux « connaître quelque chose au point de vue militaire » quand la guerre recommencera. Je pars au loin, en Afrique… Un jour lumineux se lève, le 8 novembre 43… Je pars en Tunisie où je reçois le baptême du feu. L'ennemi est chassé d'Afrique… Mon rêve alors est de venir en France, de débarquer le plus tôt possible en France, car c'est là que sont les miens, c'est là que vit ma fiancée… Le 5 octobre 1944, avec quel bonheur, je quitte le pont du « James Jackson » pour poser mes pieds sur cette « douce terre »
Bientôt, le 12 octobre, on part vers le nord, après quelques étapes, on attaque dans les Vosges à Dommartin sur Remiremont. Mais on change aussitôt de secteur… Le 14 novembre, on se déplace vers Belfort… Le 27 on attaque l'Alsace… Puis Repos… Le 5 janvier, Strasbourg est menacé, on remonte en ligne jusqu'au 1er février… Le 30 janvier, j'ai ma première citation. Repos de nouveau… Huit jours de permission… Campagne d'Allemagne, prise de Stuttgart où je récolte ma seconde citation… Aujourd'hui, pour nous, c'est la fin de la guerre…
Mon travail pour l'écrasement de l'Allemagne et du nazisme est terminé, j'espère l'avoir accompli avec toute l'ardeur de ma jeunesse et toute la foi qui m'anime… Je suis engagé pour cinq ans, je termine mon contrat… Et puis, s'il le faut, je rengagerai car il faut que je termine mon service militaire citoyen français… Et puis dans le civil, avec le même courage et la même ardente foi dans la destinée du pays, je reprendrai le collier… Je n'aurai pas les pieds dans des pantoufles… Et toi, tu seras ma compagne, tu seras celle que mon cœur aimera jusqu'à la mort… Le veux-tu ?
J'attends ta réponse, pour te demander ensuite à tes parents…
Ma petite à moi, au revoir, et à bientôt
Douces caresses de ton petit Olivier. »
Mon grand-père paternel Agostino Paiani
Matricule 3718 (30).
Appelé en janvier 1915 à la 5e Compagnie de Subsistance, puis au front avec le 202e Régiment d'Infanterie de janvier 1916 à septembre 1917, puis au 54e RI jusqu'en septembre 1918.
Fait prisonnier en septembre 1918 au cours d'une patrouille. Au bout de quelques jours, il s'échappe du camp de prisonniers et reste caché dans son propre pays, jusqu'à la retraite des forces allemandes.
Après l'armistice, il retourne à Vérone dans la 5e compagnie de subsistance.
" Durant le temps passé sous les armes, a eu une bonne conduite et a servi avec fidélité et amour. Udine, le 5 février 1921. Le Commandant du Corps du District militaire de Udine. Vu le maire de Lestizza, le 12 juin 1921. "
Fuit définitivement le régime fasciste en se réfugiant en France en avril 1928 avec sa femme et ses trois enfants, puis s'installe et bâtit son chalet à Combloux (Haute-Savoie).
Mon grand-père maternel, Joseph Masson
Appelé au 1er régiment d'Artillerie de Montagne 64e batterie 5e pièce à Fontaine (Isère) le 3 septembre 1914. Incorporé le 4 septembre 1914.
"N° matricule 1196. Campagne contre l'Allemagne.
"Blessé le 9 septembre 1915(le 8, selon l'intéressé lui-même) à la tête (boîte crânienne - côté arrière gauche) par une balle de mitrailleuse alors qu'il était baissé en train de creuser le sol pour l'emplacement du pied du canon, à Vergine (Champagne).
Une citation.
Croix de guerre étoile d'argent.
Décision militaire du 4 avril 1919 :
"Le Commandant du dépôt du 1er régiment d'Artillerie de Montagne certifie que Monsieur MASSON Joseph, canonnier, classe 1914, réformé n° 1 avec gratification de 7e catégorie suivant D.M. du 20 juin 1917, notifiée le 10 juillet 1917 sous le n° 47.903 a droit au port du ruban, avec étoile émaillée rouge, constituant l'insigne spécial pour les blessés de guerre au cours de la Campagne actuelle contre l'Allemagne et ses Alliés.
Fait à Grenoble le 4 avril 1919. Le Commandant du Dépôt ''
Oncle maternel, Raphaël MASSON
Engagé volontaire à Lyon - Bron en juillet 1942 pour 4 ans dans l’armée de l’air française pour l’Afrique ( Tunis – Alger - Agadir ) - Grande Bretagne – France.
Fait prisonnier par les Allemands le 8 novembre 1942 à El Aouina (Tunisie) et évadé 4 jours après.
Trois Brevets de navigant d’aviation militaire français, dont major de promotion. (2 français et 1 dans R.A.F.)
Fait 37 missions de guerre dans l’aviation française et la R.A.F. en 42-45 sur quadrimoteur Handley-Page, Halifax, Mark III et V
( L for LOVE ) de la 4e escadrille du squadron 346 ex 2/23 nommé ensuite groupe Guyenne, à Elvington dans le Yorkshire. G. B. (Forteresse volante de la R.A.F. )
Croix d’officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur
Croix de guerre 39– 45 avec 5 Citations. ( 2 palmes + 3 étoiles ) 1943
Croix du combattant volontaire 1939/1945-avec 2 barrettes.
Croix du combattant.
Croix du combattant de l 'Europe.
Croix du combattant interallié.
Croix du combattant de moins de vingt ans.
Croix d’Officier ancien combattant Franco – britannique.
Médaille de la ‘Battle for britain’ avec barrette Royal Air Force.
Au début du XXe siècle, la place Gambetta de Faverges, anciennement dénommée place de Traktir puis place Jacquard, est occupée par une fontaine et un poids public. La fontaine a été déplacée dans la rue de la République, au-devant de l'hôpital Alfred-Blanc mais n'est pas alimentée d'eau. Le poids public ne servant plus a été démonté vers 1955.
Avant la plantation de l'arbre, seuls sont présents la fontaine devant le kiosque du poids public, ainsi qu'un personnage en tablier et canotier.
Après la fin de la Grande guerre, lors de la cérémonie du 11 novembre 1920, sous la présidence de son maire radical-socialiste Ferdinand Losserand, la municipalité de Faverges a souhaité commémorer la libération de l'Alsace et de la Lorraine en plantant un tilleul, arbre aux feuilles en forme de coeur, symbole d'amour et de fidélité, ainsi que le cinquantenaire de la IIIe République.
On distingue l'arbre dans son fourreau de protection contre les chocs éventuels.
Une quinzaine d'années plus tard, l'arbre a grandi et présente des branches plus épanouies et bien feuillues.
Après la seconde guerre mondiale, c'est aussi sous son ombrage que les anciens combattants, déportés et prisonniers de guerre se sont rassemblés le 7 octobre 1945 pour une photo-mémoire.
1. ................. 2. LOSSERAND Victor 3. ................. 4. BOTTINI Jacques 5. DURET René 6. REALIS Albert 7. MARANGONI ................. 8. FAVARIO Jean 9. VEYRET Maurice 10. SAINT MARCEL .......... 11. CHAPPUIS Marcel 12. ................. 13. GUAZZONI Alphonse 14. ................. 15. TARONI François 16. DALL'AGNOL Antoine 17. BAL Auguste 18. ARETHENS Louis 19. DUSSOLLIET Paul 20. GURRAL Fernand 21. NOZET Albert 22. MARC Joseph 23. BRACHET Louis 24. ANCILLON Emmanuel 25. ................. 26. DUSSOLLIET Paul 27. ................. 28. BERGER Pierre 29. GONNARD François 30. VARET Léon 31. ................. 32. ................. 33. GAUTIER Henri 34. MOLLIER Antoine
Les médaillés militaires se joignent à eux.
Les déportés rassemblés sous le tilleul.
De gauche à droite : 2e rang : 1. VEYRET Maurice 2. ROFFINO Léon 3. ................. 4. TARANTOLA Jean 5. BASSO Yves 6. VUSNER ................. 7. DALMASSO Joseph 8. MOSQUET Attilio9. FAVRE René
De gauche à droite : 1errang : 10. LAURENT Léon 11. MERMIER Jean 12. MERMIER Anthime 13. MALFROID Marcel 14. THABUIS Jean 15. THABUIS Raymond
Le tilleul aujourd'hui, sur une place rénovée récemment.
La rue Carnot au début des années 1900 était l'attention des habitants qui prenaient soin à la tenir propre et n'hésitaient pas à prendre leur balai.
Tout ce quartier (et cette rue qui s'appelle dorénavant rue Simon-Tissot-Dupont) a disparu dans la reconstruction du centre-ville, tant à droite (qui est devenu la place Charles de Gaulle et la place de l'église) qu'à gauche (qui est devenu la médiathèque).
Le nom des habitants de l'époque a été rajouté, ce qui permettra à quelques anciens de revoir le secteur de leur enfance, et aux personnes récemment arrivées à Faverges à le découvrir.
Le début de la portion sud de la rue Carnot a été appelé Rue Centrale (ainsi dénommée dans le recensement de 1861), il hébergeait de nombreux commerces.
Sur la photo de 1900 des éditions Pittier, de gauche à droite, on peut y voir l'enseigne du notaire Maurice Chatelain au-dessus de sa porte d'entrée, puis la devanture du boulanger Pierre François Revil, l'entrée de l'appartement de Mme Mol épouse Emmanuel Blanc (ancêtre des Dr Mouthon), puis l'étal du drapier Alphonse Fillion (qui deviendra la boutique toujours très achalandée de Maurice et Mme Thonon), et la petite boutique du buraliste Joseph Gruet.
Sur la droite, la façade du Berny, anciennement Brasserie Saint-Jean de Jean Lyannaz, est en réfection et agrandissement. La bâtisse abritait également le cordonnier Georges Bouvard. Actuellement, l'ensemble héberge le restaurant le Lie Vain Lou.
Au-devant de la maison en alignement du cultivateur Lucien Boymond, coulait le biel à découvert.
La rue Carnot-sud vers 1900 avec son bassin public utilisé par les lavandières, et la maison Masset à deux étages, sur la place Nicolas-Blanc qui deviendra la place de la Sorbonne (en l'honneur de Jean Cochet qui fut recteur de la Sorbonne à Paris).
On remarquera sur la partie gauche l'escalier qui descend directement sur la rue, de la maison Garin François épicier, et devant leur entrée, les soeurs Perrière Joséphine (née en 1866) et Ernestine (née en 1868), ouvrières en soie à l'usine Stünzi.
Sur le pas de la porte, se trouvent les soeurs Ernestine et Joséphine Perrière.
La partie droite de la carte a subi l'incendie du 24 juillet 2018 qui a détruit 17 appartements. Elle sera prochainement rasée avant une rénovation complète.
Pour connaître l'Histoire et le Patrimoine local, adhérez à l'Association.
Un rendez-vous incontournable se tient chaque jeudi de 15h à 17h, salle 101 de la Maison des Associations, place des Combattants d'AFN. Prochaine réunion le jeudi 8 octobre.
Prendre rendez-vous au 04 50 44 53 27 ou bien au 04 50 44 53 76.
Après une période bénéfique de bonne pluviométrie, les niveaux des nappes phréatiques du mois de mai traduisent une recharge conséquente, avec des niveaux supérieurs à la moyenne sur une grande partie du territoire.
En 2015, on avait constaté sous le pont d'Englannaz que le torrent du Saint-Ruph dévalait son lit comme on ne l'avait jamais vu, au risque d'emporter les piliers du pont lui-même.
Depuis, des travaux ont permis de creuser son lit et d'enrocher certaines parties afin de ralentir le débit de l'eau. Les travaux de restauration de la glière du Saint-Ruph ont débuté fin mai 2018 et correspondaient à la phase 3 du programme engagé en 2015 dans la plaine de Mercier (phase 1), puis à l'entrée du marais de Giez en 2016 (phase 2). L’objectif était de "redonner à la rivière un fonctionnement proche du naturel par la modification des ouvrages artificiels qui avaient été créés en travers du lit de la rivière entre 1955 et 1990."
La rivière est alors curée, le lit abaissé de 40 à 70 cm, les rives élargies et renforcées...
Travaux en aval du pont d'Englannaz (www.Biclou.com)
Digues consolidées en amont du pont d'Englannaz (www.Biclou.com)
Après la période de canicule des mois de juin-juillet 2020, la France pourrait moins souffrir cet été d’un manque d’eau qu’en 2019.
Toutefois, on peut s'apercevoir qu'actuellement à la mi-juillet le torrent du Saint-Ruph a cessé de débiter ses eaux et dévoile sa glière de façon inquiétante, totalement à sec.
Des restrictions d’eau sont déjà en vigueur dans une douzaine de départements de l'ouest français. Tout dépendra maintenant des précipitations des prochaines semaines.
Le torrent du St-Ruph a reconstitué sa glière en comblant les intervalles entre les grosses pierres de consolidation du sol lorsque la pente est un peu plus forte, ou en totalité lorsque celle-ci est moindre.
Les électeurs de la commune de Faverges-Seythenex se sont rendus aux urnes le 15 mars 2020 dans le cadre des municipales. Avec un taux de participation de tout juste 48,26 %, on peut légitimement penser que les dernières mesures de précaution vis-à-vis du coronavirus ont incité certains habitants à préférer rester chez eux.
Scores du 1er tour à Faverges-Seythenex
En récoltant 34,29 % des suffrages, Jacques Dalex de la liste ENVIE COMMUNE(classée Dvers Gauche par le Ministère) se retrouve en tête du premier tour des élections municipales, avec 889 votes et 34,29% des votants. La liste UNE ENERGIE NOUVELLE d'Anne-Marie Bernard (classée Divers Centre) a convaincu 33,56 % soit 870 citoyens de la commune. On retrouvera donc au second tour Jacques Dalex, Anne-Marie Bernard ainsi que Marcel Cattaneo (classée Divers Droite). Ce dernier avec RASSEMBLER ET AGIR dépasse le stade du premier tour du fait de 27,54 % des suffrages recueillis et 714 votes.
On note des chiffres plus faibles pour Marc Lachenal (Divers, 4,59 %) avec "LA VOIE de la démocratie" qui a convaincu 119 votants.
Comme pour beaucoup d'élections, plusieurs citoyens ont voté blanc et d'autres ont soumis un vote nul. Dans cette petite ville, il y a eu 1,32 % de votes blancs et 0,87 % de bulletins non valides.
Dans le cadre de l'annonce des différentes précautions de confinement devant endiguer l'épidémie de coronavirus en France, le deuxième tour des élections municipales 2020, qui devait avoir lieu à Faverges-Seythenex, a officiellement été repoussé par Emmanuel Macron.
Exceptionnellement, le second tour du scrutin s'est déroulé le 28 juin à Faverges-Seythenex, comme partout en France, le gouvernement ayant annoncé le report des élections pour raisons sanitaires durant le mois de mars.
Les électeurs Favergiens-Seythenayards se sont plus mobilisés que la moyenne des Français. La commune affiche un taux de participation de 49,05 %, en hausse de 0,79 % soit 48 votants de plus qu'au 1er tour. Pour le second tour, le taux d'abstention à Faverges y a donc été plus faible que la moyenne en France (60% au niveau national). Il faut donc ici souligner le civisme des habitants de Faverges.
Au second tour des élections municipales
Jacques Dalex de la liste "Envie Commune" est premier avec 38,28 % des voix, soit un gain de 3,99 % et 123 voix de plus. On retrouvera 23 membres de sa liste au conseil.
Anne-Marie Bernard ("Une Energie Nouvelle") est soutenue par 33,86 % des votants, soit un gain de 0,30 % et 25 voix en plus. Le conseil municipal comprendra désormais 6 élus de sa liste.
Le maire sortant Marcel Cattaneo ("Rassembler et Agir") a rassemblé 27,84 % des suffrages, soit un gain de 0,30 % également et 18 voix supplémentaires à l'issue du second tour. 4 places reviennent à sa liste. L'analyse conduit à penser que les 119 voix de la liste de Marc Lachenal se sont reportées sur celle de l'ancien maire Jacques Dalex, l'aidant à s'approcher des 40 % qu'il espérait atteindre.
Il ne fait pas de doute que l'épisode malheureux du coronavirus a fortement impacté ces élections municipales 2020, tant l'abstention a été importante qui doit être analysée au niveau national pour trouver une solution éventuelle.
Le maire sortant Marcel Cattanéo perd ainsi 494 voix par rapport à 2014 où il obtenait 1230 votes positifs.
La liste de Jaques Dalex "Divers Gauche" gagne quant à elle 312 voix.
Jacques Dalex avait été maire de 1989 à 2001 en ayant fait deux mandats consécutifs, battant Pierre Losserand à deux occasions, dès le 1er tour la seconde fois en 1995, montrant ainsi le niveau d'appréciation de la part des citoyens dont nombreux sont ceux qui s'en sont souvenus en 2020.
Il ne s'était pas représenté une troisième fois, ce qui avait permis à son concurrent de ravir la mairie en 2001 pour 7 années.
Fier de ses mandats, Jacques Dalex affichait des réalisations multiples toujours en service en 2020, allant de la chaufferie-bois pour toute la population des HLM, à la crèche des petits en passant par les activités périscolaires pour les élèves des classes élémentaires, la salle omnisports pour les sportifs, la maison des associations, la chambre funéraire, et même le ralentisseur devant l'église du milieu du village pour sécuriser les entrées et sorties des cérémonies religieuses, baptêmes, mariages et sépultures, etc ... ...
En réponse à la question "Pourquoi Marcel Cattanéo a-t-il été défait sans s'en apercevoir ?", France Info publie le schéma illustrant la dette de Faverges-Seythenex par habitant :
Ce qui est évidemment contesté et parfois de façon très virulente par les défenseurs de la municipalité en place.
Candidat arrivé en tête :
Jacques DALEX avec son équipe "Envie Commune" - 35 colistiers qui cumulent 61 engagements associatifs en syndicats (12), Soierie (6), Sports (9), Culture (9), Citoyenneté (8), Environnement (8), Social (9=Resto du coeur, Mutuelle, ...)
Ses expériences :
Candidate arrivée deuxième :
Anne-Marie BERNARD et son binôme (sic) Jean Claude TISSOT ROSSET - 33 colistiers
Ses expériences :
Maire-sortant Candidat arrivé troisième :
Marcel CATTANEO et une liste de 33 personnes derrière lui (sic C.M.)
Au début du XXe siècle, 18 débits de boissons sont recensés à Faverges
Actuellement, conséquence du Covid-19, la plupart des commerces non alimentaires ont baissé leur rideau pour un temps indéterminé. Les bars sont des lieux de rencontres importants pour un moment de détente après le travail et pour les amis qui aiment échanger sur la vie locale, les événements mondiaux, et les catastrophes. Au centre ville une terrasse, par beau temps, lors des marchés hebdomadaires et des animations est très fréquentée et procure une agréable ambiance conviviale de voisinage. Pendant la période de confinement que nous vivons, l’inaccessibilité de ces lieux accentue la désertification du centre-ville et les rares piétons sont toujours surpris du calme inhabituel qui règne, avec seulement les clients des boulangeries, des pharmacies et des commerces alimentaires qui attendent leur tour en respectant des distances.
En 1906, dix-huit débits de boisson étaient recensés à Faverges
Chaque rue et hameau possédaient leurs lieux de rencontre autour d'un verre.
Au centre ville : rue Carnot (Adélaïde RANNAUD, Françoise CHAPPELAIN, François JORIS, Maurice TERRIER) et place Carnot (Jules DUPONT), rue Gambetta (Joannès RICHARD, Théophile SUCRE, Cyrille NEYRET), rue Nicolas Blanc (François RULLAND), rue Victor Hugo ( Pierre BAL, Joséphine JOGUET, Louis DUSSOLLIER), avenue de la Gare (Joséphine PORTIER), rue de la République (Péronne MONNET DOUCET, Virginie BLAIN, Auguste PORTIER, Louis SAVOYEN), l'actuelle place des combattants d'AFN.
Dans les hameaux de Favergettes, Vesonne, le Villaret, Verchères et Frontenex, ces lieux publics rassemblaient la population. Les veuves de guerre avaient l'autorisation d'ouvrir un bar dans une salle de leur maison, en rez de chaussée.
Un limonadier (François GUIGON) et un marchand de vin (François CHEVRIER) étaient établis à Faverges dont la population était de 2 258 habitants, dont 31 étrangers à la commune.
Des bars de cette époque sont encore en activité : Les Deux Savoie, Hôtel de Genève, Hôtel du parc, Brasserie Saint-Jean, Bar de l'Hôtel de ville, Bar du PMU...
(Propos recueillis de Jeanine Lachenal, Michel Mollard et Bernard Pajani par Marité Martinet.)
La Brasserie Saint-Jean en 1927, debout au centre le propriétaire, M. Lyannaz.
Au XXIe siècle, elle est devenue le Berny qui est en train de se transformer à son tour en un futur restaurant.
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J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges.
Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.