Au début du XXe siècle, 18 débits de boissons sont recensés à Faverges
Actuellement, conséquence du Covid-19, la plupart des commerces non alimentaires ont baissé leur rideau pour un temps indéterminé. Les bars sont des lieux de rencontres importants pour un moment de détente après le travail et pour les amis qui aiment échanger sur la vie locale, les événements mondiaux, et les catastrophes. Au centre ville une terrasse, par beau temps, lors des marchés hebdomadaires et des animations est très fréquentée et procure une agréable ambiance conviviale de voisinage. Pendant la période de confinement que nous vivons, l’inaccessibilité de ces lieux accentue la désertification du centre-ville et les rares piétons sont toujours surpris du calme inhabituel qui règne, avec seulement les clients des boulangeries, des pharmacies et des commerces alimentaires qui attendent leur tour en respectant des distances.
En 1906, dix-huit débits de boisson étaient recensés à Faverges
Chaque rue et hameau possédaient leurs lieux de rencontre autour d'un verre.
Au centre ville : rue Carnot (Adélaïde RANNAUD, Françoise CHAPPELAIN, François JORIS, Maurice TERRIER) et place Carnot (Jules DUPONT), rue Gambetta (Joannès RICHARD, Théophile SUCRE, Cyrille NEYRET), rue Nicolas Blanc (François RULLAND), rue Victor Hugo ( Pierre BAL, Joséphine JOGUET, Louis DUSSOLLIER), avenue de la Gare (Joséphine PORTIER), rue de la République (Péronne MONNET DOUCET, Virginie BLAIN, Auguste PORTIER, Louis SAVOYEN), l'actuelle place des combattants d'AFN.
Dans les hameaux de Favergettes, Vesonne, le Villaret, Verchères et Frontenex, ces lieux publics rassemblaient la population. Les veuves de guerre avaient l'autorisation d'ouvrir un bar dans une salle de leur maison, en rez de chaussée.
Un limonadier (François GUIGON) et un marchand de vin (François CHEVRIER) étaient établis à Faverges dont la population était de 2 258 habitants, dont 31 étrangers à la commune.
Des bars de cette époque sont encore en activité : Les Deux Savoie, Hôtel de Genève, Hôtel du parc, Brasserie Saint-Jean, Bar de l'Hôtel de ville, Bar du PMU...
(Propos recueillis de Jeanine Lachenal, Michel Mollard et Bernard Pajani par Marité Martinet.)
La Brasserie Saint-Jean en 1927, debout au centre le propriétaire, M. Lyannaz.
Au XXIe siècle, elle est devenue le Berny qui est en train de se transformer à son tour en un futur restaurant.
Crédit photo : © collection Bernard Pajani