Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 08:47

"Au XIXe siècle, la tradition des petits ramoneurs savoyards amenait certains enfants de Savoie à partir sur les routes de France pour aller ramoner les cheminées dans les villes, afin de fuir la pauvreté des familles nombreuses. Le petit ramoneur est devenu l'emblème joyeux et coquin des Pays de Savoie.

Départ des petits ramoneurs

"Le ramonage était mal payé, mais les parents des familles pauvres devaient accepter que leurs enfants fassent ce travail. Départ le jour de la Saint-Gras et retour l'année suivante, à la belle saison. Dès 6 ans, les enfants sillonnaient à pied les routes de France, avec le maître ramoneur qui les a enrôlés...

"Ils ramonaient avec un hérisson, mais ils pouvaient aussi grimper à l'intérieur du conduit de cheminée pour la racler. En arrivant en haut, ils criaient « Haut en bas ! ». Une échelle de 2 mètres leur permettait d'accéder à l'ouverture en bas de la cheminée. La suie, récupérée dans des sacs, était revendue à des usines.

"Le maître ramoneur imposait 14 heures de travail par jour toute la semaine. S'ils voulaient aller à la messe le dimanche, ils devaient en acheter ce droit à leur patron. Les maîtres ramoneurs étaient, la plupart du temps, d'anciens ramoneurs trop grands pour grimper dans les cheminées et se trouvaient responsables d'une équipe de 3 à 6 enfants, appelés « Farias ». Tous travaillaient pour un patron.

Petits ramoneurs savoyards

"L'argent récolté, était récupéré intégralement par le maître ramoneur. Et souvent, il battait les enfants pour prendre aussi leurs pourboires. Il était chargé de fournir des vêtements neufs, de leur donner un logement, une paire de chaussures et le matériel de travail. Quand ils rentraient, en mai, le maître reversait aux familles une somme d'argent, équivalente au prix d'un veau.

"Malheureusement, il arrivait que les petits ramoneurs meurent de froid ou la tête fracassée lors d'une chute. Fréquemment, ils contractaient des maladies respiratoires et devenaient allergiques ou aveugles à cause de la suie.

"Pour finir, les lois françaises de 1874 et de 1892, relatives à l'emploi des enfants, découragèrent les maîtres ramoneurs à employer tous ces pauvres enfants en bas âge et les obligèrent à changer leurs méthodes de travail.

"Avec eux ont disparu ces migrations savoyardes, qui néanmoins survécurent quelques temps encore de l'autre côté des Alpes, chez nos voisins Piémontais." (Christian Pourre)

 

"Les Ramoneuses" du Théâtre de l'Ecole
- 1937 -
Classe des CE2 filles de Mlle Lamouille
 
4e rang (de G à D) : 1. MINETTI Lucienne ; 2. KNUSLI Simone.
3e rang (de G à D) : 3. CARAZZATO Germaine ; 4. LOMBARDI Irma ; 5. LATHURAZ Odette ; 6. VIKI Andrée ; 7. PLATTET Hélène ; 8. CHAMPANGE Augusta ; 9. MARCOLLIN Esther.
2e rang (de G à D) : 10. BOERO Rolande ; 11. PATUEL Georgette ; 12. JACOB Andrée ; 13. DESTAGNOL Suzanne ; 14. SOUCHOIS Georgette ; 15. CHARIGLIONE Yolande ; 16. HUBER Erica.
1er rang (de G à D) : 17. LEVET Marie Thérèse ; 18. LOMBARDI Livia ; 19. MOCELLIN Rita ; 20. BLANC Cécile ; 21. SONNERAT Marguerite ; 22. HUET Ginette ; 23. BUZZI Florine.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog d'un écrivain savoyard
  • : Activité littéraire de l'auteur. Activité des collectionneurs philatélistes, timbrés, cartophiles, généalogistes,... des Sources du Lac d'Annecy - Pays de Faverges (Haute-Savoie). Le contenu de ce site est protégé par un droit d'auteur. Cependant il est autorisé de réaliser des copies pour votre usage personnel en y joignant un lien et après autorisation préalable de l'auteur.
  • Contact

Profil

  • Pajani Bernard-Marie
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges.
Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges. Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.

Compteur

un compteur pour votre site

Recherche