La belle histoire de la garderie d'enfants de Faverges
Au cours du salon des collectionneurs, parmi les nombreux visiteurs, des personnes ont été émues en découvrant le stand dédié à une ancienne petite école, garderie d’enfants, tenue par des religieuses. Textes et photos leur ont évoqué de beaux souvenirs d’enfance.
Pour les enfants des « tisseuses »
Faverges, depuis toujours, a été une commune très animée par l’artisanat issu de la puissance de l’eau et des entreprises qui nécessitaient une nombreuse main d’œuvre locale. Dans les années 1955 à 1978, le logo de la flamme postale était d’ailleurs « Faverges, cité active dans un cadre enchanteur ».
Des dames et jeunes filles de presque chaque famille de la commune étaient employées à la manufacture de soie « Duport-Blanc » puis « Stunzi ». En charge de plusieurs métiers à tisser, elles devaient surveiller que le tissage soit sans défaut et éventuellement intervenir pour réparer le dysfonctionnement en appelant un technicien, le « gareur ».
Une garderie pour les enfants des ouvrières du tissage de la soie
Afin que les mamans puissent être rassurées sur la garde de leurs enfants pendant leur temps de travail, l’épouse de Jean-Pierre Duport, propriétaire-fondateur de l’usine de tissage, Marie-Rose Milanais, a fait appel en 1839 à des religieuses de La Roche-sur-Foron pour créer un établissement de charité qui intègrera le Bureau de bienfaisance.
En 1882, les Soeurs animeront une petite école située au centre-ville. Les parents leur confiaient leurs petits-enfants, et les jeunes filles monitrices les raccompagnaient chez eux à l’heure du déjeuner et en fin de journée.
La garderie de Faverges ouvre en 1905 et fonctionne jusqu’en 1969, au moment du développement des écoles maternelles publiques.
Le bâtiment n’existe plus, mais l’exposition de photos et les commentaires ont été une agréable surprise pour les visiteurs du salon organisé par l’association "Histoire et patrimoine des sources du lac d'Annecy".
L’histoire de la garderie est le résultat d’un partenariat entre plusieurs passionnés.
Marilis Iirilli-Jean qui a fréquenté la garderie dans sa toute petite enfance possède des photos de 1956. Elle a récemment rejoint l’association Histoire et patrimoine dont le fonds de photos recèle des clichés du même sujet. Elle a proposé d’illustrer cette histoire au cours du salon annuel des collectionneurs et collecté des informations auprès des religieuses et des archives du diocèse d’Annecy. Dans ces documents, un communiqué évoque bien la garderie d’enfants de Faverges.
Contacté également, André Mysse, fils, petit-fils de photographes et lui-même ancien photographe à Faverges, a également confié 9 photos des « petits de la garderie » dans les années 1950.
Une concertation et coopération de passionnés par l’histoire locale
Ce partenariat se concrétisera prochainement par un ouvrage consacré à ce pan de l'histoire locale.
Les trois passionnés conjugueront leurs talents pour offrir au public intéressé des moments de leur petite enfance, ayant conservé une place mémorable dans leurs souvenirs.