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7 juillet 2022 4 07 /07 /juillet /2022 01:49

Les voisins de Verchères ont été heureux de retrouver le rassemblement estival

 

Dimanche, une trentaine de résidents du hameau des hauts de Faverges ont assisté au traditionnel « apéro » de Verchères. Ils ont honoré l’invitation lancée par Olivia et Sylvie, rassembleuses depuis une dizaine d’années. Pour l’événement ces dames et leurs voisins ont aménagé un agréable salon d’été à côté de la fontaine aux poissons. La source qui s’écoulait librement et rafraîchissait les boissons est tarie actuellement.
 

 

À l’heure du déjeuner les habitants ont rejoint le lieu de rendez-vous pour un apéritif dînatoire partagé. Chaque famille a participé à achalander un buffet gourmand. Les enfants étaient heureux de se retrouver et jouer ensemble, sans contrainte. De nouveaux résidents ont apprécié ce moment de convivialité pour faire connaissance.
 

Citoyens Anglais Nigel et June nouvellement installés à Verchères
Parmi les habitants, June, professeur d’Anglais en France et Nigel informaticien, ont emménagé il y a une semaine seulement au village. Ils ont été heureux de la fête des voisins pour faire des connaissances. Le couple a eu de nombreuses adresses. Ils ont résidé à Thônes, en Espagne, en Italie et en Allemagne. Leur fille résidant à La Clusaz ils ont choisi de se fixer dans notre belle région. Chez nous ils aiment les montagnes, le climat, le fromage et le vin. Ils ont toujours été bien accueillis par les savoyards, réservés au début des relations puis « amis pour la vie ».

 

 

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15 mars 2022 2 15 /03 /mars /2022 13:34

Ce jeudi 10 mars 2022, le Conseil international des Archives (ICA), dont les Archives de l'État sont membre fondateur, a décidé de suspendre ses relations avec les quatre institutions publiques russes et biélorusse qui sont actuellement membres de l’ICA.

Ces 4 institutions publiques avec lesquelles l'ICA a décidé de suspendre ses relations sont :

Pour la Fédération de Russie :

  • l’Agence fédérale russe des archives
  • le Comité des archives du gouvernement de la République d’Oudmourtie
  • le Comité d’État des archives de la République du Tatarstan

Pour la République de Biélorussie :

  • le Département de Gestion archivistique et documentaire du ministère de la Justice de la République de Biélorussie

Les Archives de l’État se joignent à l’ICA pour demander instamment au gouvernement de la Fédération de Russie et au gouvernement de la République de Biélorussie de mettre un terme à leur agression armée, en les sommant de respecter et de protéger les communautés et institutions professionnelles impliquées dans la gestion de l’information, des documents d’activité et des archives, qui sont les gardiennes non seulement de la mémoire de l’Ukraine mais également des documents et des archives témoignant de l’identité, des droits et des devoirs de son peuple et de son gouvernement légitimement et démocratiquement élu.

A lire également

 

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1 mars 2022 2 01 /03 /mars /2022 19:00

  " Appréhender l'Histoire de Faverges "

un travail de longue haleine qui ne s'apprend pas en un seul jour.

Malheureusement, il est trop souvent la conséquence de copiage, de pillage, sans recherches personnelles, même parfois d'historiens chevronnés.

 

Depuis quelques décennies, il se raconte un peu n'importe quoi sur l'Histoire de Faverges, des non-sens, des absurdités, des incongruités, des futilités, etc...

Voici quelques ''perles'' rencontrées dans des livres, des bulletins, des livrets ou entendues lors de visites :

  • L'ancienne manufacture de soieries aurait été construite à la place d'un couvent ! celui des Annonciades qui se trouvait pourtant à Chambéry au bord de la Leysse. En réalité, les bâtiments du Thovey ont été érigés sur des prés vierges de tout bâtiment après la construction de la route d'Albertville (1818-1824).

  • 27e SALON 2014-11-09 (54) La Manufacture de soie de FavergeQue  Nicolas Blanc qui a 9 ans lors de la Révolution Française n'aurait jamais été français ! Pourtant, tout le monde a appris que la Savoie a été envahie par les révolutionnaires français et le Val de Thônes en a d'ailleurs bien souffert ainsi que six Merlinois qui ont même été guillotinés à Paris pour « Crime d'aristocratie ». En réalité, Nicolas BLANC a acquis la citoyenneté française dès le 27 novembre 1792 grâce aux lois républicaines, il est redevenu sujet du roi de Sardaigne le 21 novembre 1815.

  • 27e SALON 2014-11-09 (49) Nicolas BLANCQue Jean-Pierre Duport serait né à Annecy, alors qu'il figure bien dans les registres de Faverges ; c'est une confusion avec son cousin homonyme né à Termignon (en Tarentaise). En réalité, une page lui était consacrée sur le Web. Bien qu'il fut à l'origine de l'industrialisation de la commune de Faverges, un Historien n'a vu en lui qu'un ''homme ayant eu une femme, des enfants, une entreprise, et étant mort en ayant vécu sa vie, somme toute, bien banale'', n'a pas hésité à supprimer sa page. Pour en savoir plus, suivre l'actualité de l'Histoire de Faverges sur le blog de l'auteur.

  • 27e SALON 2014-11-09 (50) Jean-Pierre DUPORT de FavergesQue la forme ovoïde de la maison dite ''Belle jardinière'' aurait une tour d'enceinte de la ville moyenâgeuse. En réalité, il ne s'agit que d'un escalier intérieur car il n'existait encore que des prés en 1738, année de confection du cadastre sarde, et la Maison des Frères Capucins qui a subi l'incendie de 1783, et qui se trouvait au-delà du mur d'enceinte. (Les moines capucins n'ont jamais été des guerriers qui défendaient la ville au-delà des limites de celle-ci ! Et pourtant, les ABF ont conservé la tour en 2019).

  • 27e SALON 2014-11-09 (51) Tour d'enceinteQue l'église de Faverges aurait été construite sur une « chapelle » ; il serait bien étonnant que nos anciens aient pu concevoir l'édification d'une simple chapelle pour 1200 âmes. En réalité, il ne faut pas confondre avec la '' chapellenie'' qui est le territoire sous la responsabilité d'un prieuré (l'on pourrait ajouter la volonté manifeste des curés du prieuré de Viuz de minimiser la qualité des vicaires de Faverges, de peur de perdre leur prérogative sur les rentes, ce qu'ils réclameront d'ailleurs plus tard).

  • 27e SALON 2014-11-09 (52) Eglise de FavergesQue le torrent de Saint-Ruph s'appellerait la Glière. En réalité, il s'agit la "glière" est un terrain couvert de cailloux, graviers, galets et sables de chaque côté du ruisseau qui les charrie ; on trouve ainsi une glière sur de nombreuses autres communes du canton telles que Marlens, Saint-Ferréol et Doussard. C'est un terme local commun à de nombreuses berges de ruisseaux et torrents. (à Faverges, on parle de "glaire", quand on va sur les lieux où le torrent dépose sa glière)

  • 27e SALON 2014-11-09 (53) La Glière de FavergesEt tout dernièrement, sur les ondes d'une radio locale, que le foyer municipal actuel aurait été construit sur l'emplacement même de la Soierie ancienne. En réalité, l'usine a été détruite en 1990 et le foyer actuel, construit en 1937 de l'autre côté de la route, a pris son nom.

27e SALON 2014-11-09 (55) Le Foyer Municipal appelé La Soi

Il est donc devenu urgent de rétablir la vérité historique de notre commune. On ne peut pas continuer à laisser apparaître ainsi Faverges dont l'histoire est racontée avec tant d'erreurs.

Il pourrait en être de même pour la trop fameuse « Papeterie de Faverges » dont l'existence est signalée vers 1350, dans toute la France. Tous les vrais chercheurs – dont votre serviteur – se sont heurtés à un vide total, à tel point qu'elle peut être qualifiée comme ''L'Arlésienne de Faverges''. Qu'elle soit citée par deux ou trois auteurs, n'atteste aucunement de son existence à cette date. (Voir l'article consacré à cette recherche sur la page http://0z.fr/cirvf )

Une commune dont l'histoire est si peu méconnue, voire défigurée, n'a plus d'identité réelle, et devient sans âme précise, elle se construit sur des non-sens, des absurdités, des incongruités, des futilités.

Rejoignez les adhérents d'Histoire et Patrimoine,

si vous voulez

« Savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va ! »

phila.faverges74 @ wanadoo.fr

http://pajani.bernard.over-blog.com

http://phila.faverges74.over-blog.com

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17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 13:52

Les latrines des Capucins sont devenues une tour moderne

Les textes le disent : la parcelle de la mappe sarde de 1728-1738 portait le numéro 1055.

Le registre des numéros suivis spécifie le propriétaire de cette parcelle : Les Révérends Pères Capucins, et la nature de la parcelle : c'est une maison.

Il ne s'agit aucunement d'une tour de défense de la ville dont la muraille est constituée de l'arrière des maisons de la rue tendante du couchant (rue Victor Hugo).

Des cabinets et latrines ont été construits en extension de la maison des Capucins en 1786 par les sieurs RAUCAZ au bénéfice de la Confrérie du St Sacrement de l'église de Faverges, maison ayant appartenu successivement à Antoine CHAPELLE puis au sieur Balthazard DIDELLE.

Dans l'acte de vente, les Capucins se sont réservé de pouvoir être hébergés chaque année durant une quinzaine pour y faire une retraite.

230 années plus tard

Cette extension de latrines faite dans l'angle ouest a été très improprement qualifiée de "tour moyenâgeuse" par le chanoine Duret, (pour s'en servir de lieu de visite touristique), malgré l'inexistence d'un escalier d'accès à la partie supérieure.

Il est impensable que l'on puisse imaginer faire défendre une ville par des Capucins, mais cela n'a pas l'air d'effleurer le chanoine qui manie mieux le missel que les registres d'histoire locale.

Cette extension a été mal identifiée par les services des Bâtiments de France. L'architecte de l'époque de la transformation ayant refusé de remarquer le manque d'un escalier indispensable pour monter au sommet d'une tour, ni les traces noires de l'incendie de 1783 qui avait atteint le bâtiment, et entraîné sa vente au profit de la Confrérie du St Sacrement.

Aussi, cette partie délabrée et ruinée a subi une reconstruction complète de consolidation en 2019, par les soins d'une municipalité qui s'était au préalable rendue propriétaire de la bâtisse.

 

Le mystère de la tour bâchée est enfin dévoilé

 

Quelqu’un de célèbre y a-t-il été hébergé ?

Célèbre, non ! Mais les Capucins venaient chaque année habiter la maison durant une quinzaine de jours pour y faire une retraite dans la maison appelée la "maison des Capucins" sur la mappe de 1728. Ils s'étaient réservé "quatre chambres et une cave" pendant le temps de carême.

C'était devenue plus tard la maison de la famille de Reine Fossorier et Gleb Tchineny, abritant "la Belle Jardinière", un commerce de vêtements.

 

Mais il ne reste en 2021 qu'une élévation borgne sans intérêt architectural ni patrimonial, au bas de laquelle toutefois des latrines rappellent sa véritable utilité.

Le réel mur d'enceinte de la ville moyenâgeuse

Voici la configuration de la place Carnot avant sa réorganisation des années 1950 :

- en 1950, la maison du médecin Asghil Favre (située à droite sur la carte postale, n°1145 de la mappe sarde) empiétant trop sur la place Carnot, a été achetée par la commune pour être démolie et ainsi agrandir la place,

- en même temps que la maison d'en face appartenant à la veuve Tappaz (au centre de cette carte, avec la publicité Cusenier, n°1147 de la mappe sarde) et qui avançait un peu sur celle-ci.

Ces deux maisons dont la partie basse servait de grange et le dessus d'appartements étaient rejointes sur la mappe sarde (voir la vue du cadastre au début de cet article) et se trouvaient dans la continuité du mur d'enceinte de la ville moyenâgeuse.

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13 février 2022 7 13 /02 /février /2022 05:30

Réouverture de l'école de Frontenex, en septembre 2022

À la prochaine rentrée, la commune sera dotée d'une classe supplémentaire.

Le conseil départemental de l'éducation nationale a déjà préparé la rentrée 2022. À la suite de la réunion de mercredi, la directrice académique des services de l'éducation nationale en Haute-Savoie a communiqué, à la mairie et à la presse, le calendrier scolaire qui attribue l'ouverture d'une classe sur la commune. Cette mesure découle du dédoublement ou de l'allègement des effectifs des classes de CP et CE1 et grandes sections de maternelle.

Contactée, l'adjointe Martine Beaumont évoque la satisfaction que cette disposition entraîne, très positive pour la qualité de l'enseignement. Il incombe maintenant à la mairie de trouver des locaux qui soient disponibles et rapidement opérationnels.

Réouverture d'une école fermée en 2016 ?

Le maire de Faverges-Seythenex, l'adjointe aux affaires scolaires et les membres de la commission et le conseil des écoles, ont réfléchi à plusieurs possibilités envisagées.

Le choix qui parait opportun, semble se porter sur l'école qui fonctionnait en classe unique au hameau de Frontenex. L'école qui accueillait les CP, CE1 et CE2, et les CM1 et CM2 de Frontenex et Verchères est restée en l'état, entièrement équipée. Un bâtiment préfabriqué, installé dans la cour, pourra, comme précédemment accueillir un service de restauration scolaire.

Marité Martinet (Le DL - Article du 13 février 2022)

A la rentrée prochaine la petite école, chère aux habitants du village, devrait être bientôt, de nouveau, joyeusement animée par des écoliers de la commune

C'était hier ! l'école de Frontenex vivait déjà !

Avant la disparition programmée par le changement de la carte scolaire de la commune de Faverges-Seythenex, un peu d'histoire locale permet de clarifier la situation de cette école âgée de 132 ans.

Groupe des élèves de Mme EXERTIER en 1963

La mise en place des écoles publiques

Le 28 frimaire An 5 de la République française, l'Administration centrale du Département du Mont-Blanc arrête le nombre des écoles primaires qu'il est le plus avantageux d'établir dans les lieux où il convient de les fixer, en fonction de la difficulté des communications, de l'éloignement des habitations et de la population, à raison d'une pour mille et plus d'habitants, hormis dans les cantons ou aux hameaux isolés quoiqu'ils aient une population au-dessous de mille habitants.

La première école de Faverges

En 1834, le Baron Nicolas BLANC crée spontanément une école libre congréganiste qu'il confie aux Frères de la doctrine chrétienne, installée dans une maison lui appartenant et entretenue par lui seul jusqu'en 1857.

Par testament il lègue pour la tenue de ladite école, la maison, un jardin, une vigne et une rente annuelle de 1600 francs (évaluée en 1888 à 50.000 F).

À l'Annexion de 1860, elle devient école publique communale jusqu'en 1881, époque de sa laïcisation, puis redevient école privée.

La première école de Frontenex

L'école de Frontenex a été ouverte le 3 novembre 1856.

Le Sieur François LAURENT natif de Thonon en Chablais, maître d'école élémentaire s'engage à s'occuper de l'enseignement des garçons du hameau de Frontenex pendant 5 mois de l'année scolaire 1856-57, pour un traitement mensuel de 15 francs outre sa pension et son logement, selon le règlement sur l'Instruction publique du 11 novembre 1855.

Le 12 décembre 1858, quelques habitants du hameau de Frontenex forment une souscription pour l'entretien d'un maître d'école, le sieur Joseph JOËL natif de Valmeinier en Maurienne. Le Conseil municipal alloue un subside de 10 francs sur le budget communal, en plus de celui qu'elle accorde déjà pour les deux ouvertes dans la section de Viuz et celle de Glaise.

École libre de Frontenex

En 1864, une pétition des habitants du hameau de Frontenex tend à faire ériger en école communale mixte l'école libre établie dans ledit hameau.

Le Conseil refuse. Il accorde toutefois une allocation annuelle de 100 francs et prie le gouvernement de lui accorder une subvention.

Le 13 mai 1865

Le Préfet propose de créer à Glaise une école mixte pour ce hameau et celui de St-Ruph et de convertir en école des deux sexes celle des filles à Vesonne.

Les habitants de Frontenex renouvellent leur pétition.

Le Conseil eu égard à l'importance de ce hameau le plus populeux de la commune et aux facilités que le hameau de Verchères pourra trouver à choisir de préférence cet établissement scolaire, accorde de fixer le traitement de l'instituteur à 400 francs et déclare unanimement que l'école libre sera érigée en école mixte communale par la rétribution scolaire, les subventions de l'État et une allocation communale.

Loi de laïcisation de l’instruction publique de 1881

Avec la loi de laïcisation de l’instruction publique de 1881, le Conseil municipal lance le projet, le 26 octobre 1881, de constructions scolaires et nomme M. MANGE, architecte à Annecy, pour dresser les projets de toutes les constructions : deux écoles au chef-lieu, quatre écoles mixtes dans les hameaux. Le 3 décembre 1881, M. le Ministre de l’instruction Publique et des Cultes approuve la création des Écoles primaires supérieures de garçons et de filles avec un effectif prévu de 40 élèves.

École primaire mixte de Frontenex

Le Conseil municipal se demande s'il vaut mieux construire l'école à Frontenex ou Verchères. Malgré les deux pétitions, celle de Verchères-Les Gras-Chambellon avec 48 signatures et celle de Frontenex avec 38 signatures seulement, le choix du conseil se porte sur Frontenex, sans doute du fait de la présence de l'ancienne école en ce lieu. Le devis du 10 mars 1882 s'élève à 17.688,78 F et la construction est adjugée à Jean Comisetti qui commence les travaux le 17 juillet 1883. Il est prévu 28 tables.

État des écoles de Faverges en 1888

La commune de Faverges possède HUIT écoles : deux cours complémentaires, une école laïque de garçons et de filles, deux écoles privées congréganistes et quatre écoles mixtes de hameau.

Le hameau de Frontenex comporte 206 habitants ; le hameau de Verchères en abrite 167, celui de Vesonne 122, celui de Viuz 78, et celui de Glaise 84.

État de la deuxième école de Frontenex en 1892

En 1885, la construction d'une nouvelle école met un terme au fâcheux état de choses existant depuis l'annexion. « Très spacieuse, mieux orientée et mieux aérée, elle reçoit actuellement les élèves au nombre de 44. La cour est très grande et pourvue d'un préau... d'un jardin triangulaire de 224 m2 », selon l'institutrice Simon.

Depuis sa fondation jusqu'en 1892, sept institutrices se sont succédé à la tête de l'école.

Effectif scolaire

 

Voici ce qui risque de disparaître :
une école vivante accompagnée par une association active.

"L'école du hameau de Frontenex va être prochainement dotée d'un réfectoire. Les repas seront livrés chauds depuis la cuisine centrale de Viuz.

Ce mardi, deux bungalows qui abriteront le petit restaurant scolaire sont arrivés sur place par la voix des airs. La structure de 41 m2 a été posée dans la cour de l'école et sera bientôt raccordée au réseau, équipée et meublée. La livraison a été délicate, le mur d'enceinte ne permettait pas de faire pénétrer les petites maisons. Un convoi exceptionnel les a transportées depuis Chambéry jusqu'au hameau de Frontenex, en 1h 30. Après fermeture de la route départementale, un énorme camion élévateur a été stationné et stabilisé devant l'école. Un puissant bras a crocheté les sangles de chaque bungalow qui s'est élevé à 15 mètres du sol, bien au-dessus du mur et des fils électriques. Les deux structures ont été délicatement posées sur le socle préparé par les services techniques de la ville. La puissante grue peut soulever 90 tonnes à une hauteur de 52 mètres.

L'opération a été menée à bien en une heure par la société Cimat d'Ugine. Pierre Hlisnikvsky a dirigé les manœuvres coordonnées par Jean Claude Dal Fitto, responsable des services techniques et plusieurs agents communaux. Le maire Pierre Losserand et son adjoint Alfred Golliet-Mercier étaient sur les lieux.

La petite école de Frontenex va donc prochainement bénéficier d'une confortable cantine."(article paru en 2007 - Marité Martinet)

 

"Pour la fête des voisins et le centenaire de la pompe

Chaque été, fin août, une fête du hameau rassemble tous les habitants : descendants d'anciennes familles, nouveaux résidents et tous ceux qui reviennent avec plaisir.

L'association "Les amis de Frontenex" a officialisé les relations villageoises. Les adhérents se sont investis pour l'entretien du four et l'équipement d'un petit local "le Villageois" où est entreposé le matériel qui permet de faire du pain. Une de leurs tâches avait été la restauration d'une vénérable pompe à bras, utilisée anciennement pour lutter contre les incendies et dont chaque village était doté.

Les festivités de ce samedi étaient particulièrement denses. Rassemblant presque cent convives, elles marquaient les dix ans de la fête des voisins et les cent ans de la pompe qui avait fédéré tout Frontenex à son chevet.

Une belle journée d'amitié

La fête a été préparée dès la veille avec la chauffe du four et la préparation de la pâte pour une grande fournée. Au petit matin, les boulangers ont réussi la cuisson de gros pains dorés et croustillants. De belles tartes aux fruits, cuites à la suite ont constitué le dessert d'un bon repas en plein air mais abrité en cas de pluie.

A l'heure de l'apéritif, les "Sonneurs de Savoie" ont offert une aubade au son de leurs cors des Alpes. Des enfants ont soufflé les bougies du centenaire de la célèbre pompe qui rassemble et la fête a continué avec le repas "poulet Colombo" mijoté dans une énorme poêle. Toute l'équipe du président Jean-Claude Carquex était particulièrement satisfaite de constater que la fête est toujours attendue et appréciée de tous."

(Article paru en 2010 - Marité Martinet)

"Effectif en hausse, à l'école de Frontenex

La ronde de la rentrée scolaire passe aussi par les hameaux. Les élèves des villages de Frontenex et Verchères ont la chance de pouvoir fréquenter une école de proximité.

La classe unique qui regroupe tous les niveaux des classes primaires, du cours préparatoire au moyen 2ème année, voit son effectif passer de 15 à 22 élèves. Six petits nouveaux ont été bien accueillis par les plus grands qui sont attentifs à les intégrer dans la grande famille.

Un nouvel enseignant 

A la rentrée, Gilles Bouvier a rejoint l'école située sur les hauteurs de la commune. Il a l'habitude d'une classe regroupant plusieurs cours qui exige une organisation méticuleuse pour faire évoluer tout ce petit monde.

L'école est aussi dotée d'un restaurant scolaire moderne. Les repas préparés à la cuisine centrale de Viuz sont servis par Chantal Lejarre qui assure aussi les gardes péri-scolaires. Les élèves peuvent participer aux nombreuses activités offertes par le contrat éducatif local des « mercredis matins sans cartables »."

(Article paru en 2011 - Marité Martinet)

"La fête des" Amis de Frontenex "

L'association crée dans le village des animations qui entretiennent de bonnes relations de voisinage. Les résidents de souche accueillent ainsi amicalement les familles qui ont choisi de venir y vivre. Une journée d'été rassemble tous les habitants même ceux qui se sont expatriés plus ou moins loin.

Dimanche, 70 convives avaient répondu à l'invitation et ont passé une agréable journée autour d'un bon repas. Ils se sont régalés avec les deux jambons à la broche ainsi que les pains et les tartes cuits au four communautaire. Les membres de l'association avaient bien organisé la fête au centre du hameau et ont apprécié la mise à disposition de la grange de Paul Exhertier pour préparer les menus.

A l'heure de l'apéritif, le président Jean-Claude Carquex a évoqué les activités des mois précédents et des futurs projets.

Le souhait d'un voyage d'une journée au printemps prochain va se concrétiser. Avec l'aide de la mairie, un panneau d'information permettra aux nombreux promeneurs de mieux s'orienter sous les flancs de la montagne de la Belle Étoile. La fête d'été, simple et conviviale est toujours très attendue et appréciée."

(Article paru en 2012 - Marité Martinet)

"Du jus de pomme pour les écoliers de Frontenex

Autour de la petite école de hameau, les parents, très impliqués, sont regroupés dans l'association sportive et culturelle de l'école de Frontenex. La dynamique présidente Sylvie coordonne régulièrement des activités. Il y a eu des fournées de pains cuits au four communautaire du village, la fête d'été est toujours un grand moment de rassemblement autour d'un repas suivi d'un bal animé par « Mikado » et ses amis. Récemment, l'opération ''jus de pommes'' a rassemblé toutes les familles. Les enfants et leurs parents avaient effectué la cueillette de plusieurs centaines de kilos de pommes et poires offerts par des propriétaires de vergers de la commune.

Samedi, tôt le matin, la cour de l'école était très animée. Une machine prêtée par le PNR des Bauges était à pied d'oeuvre. Dans le cadre du soutien à la revitalisation des vergers, le Parc met à disposition de collectivités « une fabrique de jus de pommes » ambulante. La machine super performante se prête à toutes les opérations, durant lesquelles les fruits sont lavés, broyés et pressés. Le jus recueilli est mis en bouteille pour être consommé frais ou pasteurisé pour des dégustations différées. Les amateurs de la délicieuse boisson étaient nombreux pour en faire provision et les bouteilles ont été écoulées comme des petits pains. Les enfants étaient présents, tous très heureux d'évoluer dans la cour de leur école, pour une récréation ininterrompue.

Les ressources des activités sont destinées à financer des sorties cinéma, promenade de fin d'année et l'acquisition de matériels éducatifs. Toutes les familles sont très impliquées et les voisins sont solidaires de ces belles relations de voisinage."

(Article paru en 2014 - Marité Martinet)

"Pour la fête de l'école de Frontenex, les élèves ont revisité la guerre de Troie

Dans le village des hauts de Faverges, le rayonnement des activités de l'école est fédérateur de liens entre toutes les familles, familles qui espèrent la pérennité de la petite école qui regroupe toutes les classes élémentaires, du CP au CM2. Les parents d'élèves organisent des événements qui rassemblent régulièrement : fournées de pain, opération jus de pommes... et la fête de fin d'année est toujours très attendue. Vendredi, les élèves et leur instituteur Gilles Bouvier ont présenté un grand spectacle sur la mythologie grecque, en trame des textes d'Homère un peu adaptés à la société moderne avec humour. De sympathiques attentions étaient aussi destinées aux grands du CM2 qui vont quitter la petite école pour intégrer le grand collège Jean-Lachenal à la prochaine rentrée.

Tous acteurs de la tragédie grecque

C'est aussi en tenue vestimentaire d'époque que tous les parents ont accueilli les invités et ont servi un succulent repas-buffet préparé par les familles."

(Article paru en 2015 - Marité Martinet)

Réouverture de l'école de Frontenex, en septembre 2022

À la prochaine rentrée, la commune sera dotée d'une classe supplémentaire

Le conseil départemental de l'éducation nationale a déjà préparé la rentrée 2022. À la suite de la réunion de mercredi, la directrice académique des services de l'éducation nationale en Haute-Savoie a communiqué, à la mairie et à la presse, le calendrier scolaire qui attribue l'ouverture d'une classe sur la commune. Cette mesure découle du dédoublement ou de l'allègement des effectifs des classes de CP et CE1 et grandes sections de maternelle.

Contactée, l'adjointe Martine Beaumont évoque la satisfaction que cette disposition entraîne, très positive pour la qualité de l'enseignement. Il incombe maintenant à la mairie de trouver des locaux qui soient disponibles et rapidement opérationnels.

Réouverture d'une école fermée en 2016 ?

Le maire de Faverges-Seythenex, l'adjointe aux affaires scolaires et les membres de la commission et le conseil des écoles, ont réfléchi à plusieurs possibilités envisagées.

Le choix qui parait opportun, semble se porter sur l'école qui fonctionnait en classe unique au hameau de Frontenex. L'école qui accueillait les CP, CE1 et CE2, et les CM1 et CM2 de Frontenex et Verchères est restée en l'état, entièrement équipée. Un bâtiment préfabriqué, installé dans la cour, pourra, comme précédemment accueillir un service de restauration scolaire.

Marité Martinet

A la rentrée prochaine la petite école, chère aux habitants du village, devrait être bientôt, de nouveau, joyeusement animée par des écoliers de la commune

(Marité Martinet - Le DL - Article du 13 février 2022)

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1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 16:00

Comprendre la nécessité des bassins et lavoirs dans nos hameaux et communes nécessite de s'approprier l'histoire locale pour connaître le pourquoi de leur installation.

Dans nos zones rurales, l'installation de bassins semblerait dater du 1er siècle ap. J.C. 1

Chaque village était doté d'un four pour la cuisson des pains. De la même façon, chaque village se dotait d'un ou plusieurs bassins selon la superficie du territoire.

L'installation des bassins répondait à deux besoins primordiaux.

 

La maîtrise de l'eau alimentaire

Le premier besoin de construction des bassins dans nos villages ruraux concernait les besoins en alimentation de la population et des animaux d'élevage, principalement vaches et bœufs.

Bassin abreuvoir de Verchères

Dans la totalité de nos villages, les sources d'approvisionnement nombreuses et abondantes ont été maîtrisées depuis l'antiquité par des captages et conduites, permettant ainsi une récupération dans un lieu précis, plus proche des habitations.

L'eau ainsi captée, canalisée, devient plus propre et plus saine pour être mise à disposition gratuite des habitants eux-mêmes et de leurs animaux.

Le second besoin de construction des bassins a permis une meilleure lutte contre les incendies.

Depuis le haut moyen âge, chaque village possédait son four banal ou communautaire. La mise en chauffe du four pouvait entraîner un incendie, aussi bien qu'un foyer mal maîtrisé. C'est pourquoi, il n'est pas rare de trouver à proximité du four, un bassin de récupération d'eau qui pouvait servir à y puiser l'eau nécessaire à remplir les seaux.

Bassin de Frontenex

Les bassins-lavoirs

Les bassins-lavoirs sont beaucoup plus tardifs et n'apparaissent qu'à partir de 1850.

Ils nécessitent un aménagement spécifique, une partie plane permettant de brosser le linge à plat. Ils répondent, quant à eux, à une nécessité tout autre qui intéresse le nettoyage des vêtements, draps et autres textiles de grande taille.

Bassin lavoir de Mercier

Bassin lavoir du chef-lieu de Seythenex

Evolution - adaptation

Il faudra attendre l’arrivée de l’eau courante dans les maisons et les étables pour voir la fin de la corvée d’eau journalière et l’allégement d’un fardeau séculaire.

À partir du moment où les réseaux de distribution d'eau ont été réalisés, il a fallu rentabiliser l'adduction d'eau en évitant le gaspillage.

Bassin du Tertenoz

Les bassins furent donc parfois vidés de leur eau et remplis de terre pour être fleuris dès le printemps.

Bassin fleuri du Clos des Tisserands

Aujourd’hui, si les fontaines ont presque totalement perdu leur usage domestique, elles n’en restent pas moins des éléments appréciés du patrimoine communal.

Au fil des ans, les maires s'attachent à installer dans leur commune les équipements nécessaires au bien-être de la collectivité. Ils accomplissaient ainsi leur rôle politique : faire œuvre utile tout en enrichissant et en développant le patrimoine de la nation.

---------------------------------------------------------------------

1 Selon les archéographes Pascal Prévost-Bouré et Jean-Claude Gérold,

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22 octobre 2021 5 22 /10 /octobre /2021 13:00

Délibération générale des possédans biens fonds rière la parroisse de Settenex pour l'affranchissement de touts taillables à forme de l'édit du 19 décembre 1771 :

 

ont comparus hon(ora)bles Jean Claude de feu Joseph Galliand sindic, Jean Claude de feu François Losserens, Nicolas de feu Joseph Plattet, Joseph de feu Pierre Excoffier et Jean Loüis de feu Claude Losserens conseillers, Pichon natif de la Rochette, habitant à Tamié, et agissant comme un des religieux de la dévote Abbaye dudit Tamié, et leur procureur général, M(aîtr)e Joseph Philibert fils de feu M(aîtr)e Joseph Audé, habitant de la ville d'Anneci et natif de Faverges, hon(ora)b(le) Pierre de feu Antoine Bouvier, natif dudit Faverges en qualité de proc(ure)ur de noble Sp(ecta)ble Jaques Joseph Chessel avocat au Sénat, par mandat du jour d'hier, Pierre Prévost no(tair)e, ....

 

.../...

tous lesquels susno(mm)és natifs et habitants de cette pa(roi)sse sauf ceux qui ont été déclarés ci-devant natifs et habitans ailleurs ** [ ............] et possédant fond düement convoqués tant par les affiches qui ont été publiées le 31 mai dernier à l'issue des offices divins que par le son de la cloche, composant iceux l'assemblée générale des possédans fond rière lad(ite) pa(roi)sse
.../...
considérant tant unanimement que l'affranchissement général proposé par l'Edit de S.M(ajes)té ci-après énoncé, ne peut être que très utile, et avantageux au public, et aux particuliers
.../...
et à ces fins ils demandent et requièrent l'affranchissement général et l'anéantissement de toute taillabilité des laod, cens, servis, et autres droit seigneuriaux auxquels les personnes, les maisons, édifices et biens quelconques du territoire de la p(rése)nte pa(roi)sse pourroient être assujettis et généralement envers tous les vassaux et autres personnes ou corps de quel état ou condition qu'ils soient ...
 

 

.../...
et tous les autres comparans ont fait leurs marques pour ne savoir écrire de ce enquis ...
Signé par Jean François Prévost no(tair)e.
 

 

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4 juillet 2021 7 04 /07 /juillet /2021 06:00

Apprentissage pour discret Anthoine DELACHINAL de Faverges

[ADHS_74123_Notaire ducal Guygon Noël_2E2629_1686-04b_f°271v°]

L'an 1686 et le 4e jour du mois de may par devant moy nottaire ducal soubsigné et p(rése)ntz les tesmoingtz bas nommés personnellem(en)t establye hon(nora)ble Charlotte Ducrest vefve de M(aîtr)e Théodore Delachenal et de son authorité licence et consentem(en)t discret Anthoine son et dudit feu m(aîtr)e Théodore Delachenal fils, lequel Anthoine Delachenal de l'authorité et consentem(en)t susdit de son bon gré pour luy et les siens s'est mis et se met en apprentissage avec M(aîtr)e Louys fils de feu hon(ora)ble Laurent Prévost Chyrurgien dudit Faverges p(rése)nt et acceptant pour luy et les siens, et c'est pour apprendre l'Art et métier de Chyrurgien pendant le temps et terme de deux ans entiers, et sécutifs cejourd'uy commençantz, et par tel jour lesdictz deux expirés, et révollus finissantz pendant lequel temps a promis

[ page suivante f°272 ] et promet ledit M(aîtr)e PREVOST par foy, et serment, et soubz l'obliga(ti)on de tous et un cha(sc)uns ses biens p(rése)ntz et futeurs qu'il se constitue tenir bien apprendre, et enseigner de tout son pouvoir, et scavoir le mieux qu'il luy serat possible audit discret Anthoine Delachenal ledict Art, et métier de Chirurgie sans rien luy receler ny cacher à peine de tous damps et de le nourrir, et entretenir selon sa qualité, et condition pendant lesditz deux ans à peine de tous damps sans qu'il soit tenu à luy fournir aucuns linges ny vestementz et moyennant la susditte promesse et effect d'icelle qui s'en suivra les sus nommés hon(nora)ble Charlotte Ducrest, et discret Anthoine Delachenal mère, et fils ledit Delachenal de l'authorité susditte ont promis, et promettent par foy, et serment, et soubz l'obliga(ti)on de tous, et un chascuns leurs biens p(rése)ntz, et futeurs

[ page suivante f°272v ] qu'ils se constituent l'un pour l'autre, et ch(asc)un d'eux seul pri(ncip)al et pour le tout sans division d'action ny ordre de discu(ssi)on au bénéfice duquel ils renoncent avec serment solidairem(en)t tenir payer audit m(aîtr)e Prévost ou es siens la somme de 200 florins monnoye de Savoye en fin, et expira(ti)on desditz deux ans à peine de tous despens do(mm)ages, et intérêstz promet en outre ledit discret Anthoine Delachenal de l'authorité susditte de bien et fidèllement servir ledit M(aîtr)e Prévost pendant lesditz deux ans audit Art, et métier de Chyrurgie le mieux qu'il luy sera possible, et sans abus aux mesmes peines, et obliga(ti)ons que dessus, et cas advenant qu'icelluy Delachenal viensse à quitter ledit M(aîtr)e Prévost avant l'expira(ti)on desditz deux ans sera tenu

[ page suivante f°273 ] icelluy desdommager à ratte du temps qu'il se treuvera avoir manqué à ditte de maîstres Chirurgiens et expertz à ce cognoissantz aux mêsmes peines, et obliga(ti)on que dessus le tout Ainsy entr'eux convenu et Arrésté Soubz et avec touttes d'heues promi(ss)ions serment obliga(ti)on de biens constitu(ti)on d'iceux respectifve, et solidaire que dessus d'avoir le p(rése)nt, et tout son contenu pour agréable ch(asc)un en ce que luy touche sans jamais y contrevenir Ains l'observer inviolablem(en)t aux peines et obliga(ti)ons susdittes Ren(onciati)ons à tous droictz contraires mêsmes laditte Ducrest à tous droictz introduictz en faveur de son sexe et clausules requises, et actes respectifz en faveur de chaque partie un double dont le p(rése)nt est en faveur dudit ca, et des siens. Faict et passé audit Faverges dans la maison dudit M(aîtr)e Prévost p(rése)ntz hon(nora)ble Pierre fils de feu Mauris Revil courdonnier dudit lieu et hon(nes)te Anthoine fils de feu Pierre Balmen de la Balmette parroisse de Vieux tesmoingtz à ce requis laditte Ducrest, et ledit Balmen illitérés enquis, et moy notaire ducal soubsigné pour ce que dessus d'autre main escript recepvoir requis.
Prévost promettant,
N.Guygon notayre.

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14 janvier 2021 4 14 /01 /janvier /2021 14:02

En 1918, la place centrale de Faverges conservait encore des traces du XVIIIe siècle, telles celles qui apparaissaient sur la mappe de 1730

À gauche de la photo de 1918, la voiture qui n'avait rien d'un "char-à-banc" était principalement utilisée par le propriétaire de l'hôtel de Genève, lui permettant d'aller chercher ses clients et leurs bagages à la gare PLM de la ville.

Au centre, la maison de la veuve Tappaz qui sera détruite pour laisser la place à un jardin entouré d'un mur avec tessons de bouteilles, que les gamins des années 40-50 aimaient escalader. On y trouve actuellement la pharmacie Borel-Giraud de la Place.

À droite, au milieu du plan, la façade borgne de la maison des docteurs Hyacinthe puis Asghil Favre. Ce dernier décédera en 1920 et la ville rachètera en 1949 l'ensemble de son clos pour ouvrir une voie de circulation allant vers l'avenue Blanc-du-Pelloux et la rue de la Failleuche.

C'est dans cette maison des docteurs Favre qu'habitait la famille du notaire Jean Claude Mugnier-Serand, et plus précisément sa fille Sidonie, qui relatait son quotidien dans des cahiers à l'origine de l'ouvrage "Journal d'une jeune bourgeoise" publié en 2018.

Ces deux maisons se joignaient par une grange qui bouchait la rue (ouverte vers 1820) établissant ainsi le mur d'enceinte de la ville.

Un peu en avant, était ouvert l'hôtel Savoyen qui deviendra le bâtiment de la Belle Jardinière (démoli récemment avec l'ensemble attenant).

Ces quatre éléments architecturaux, maison Tappaz, maison Favre, hôtel Savoyen et mur du Clos Favre ont disparu du paysage favergien.

On peut noter une anecdote intéressante : la municipalité de l'époque avait lancé un concours pour la construction d'une nouvelle église à l'emplacement du Clos Favre. L'ensemble du Conseil municipal ne put se mettre d'accord car certains conseillers voulaient réserver l'espace pour le "Pré de foire" afin d'y tenir en un lieu plus central les rassemblements annuels d'animaux. Ce qui fit retarder l'achat du Clos jusqu'en 1949.

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13 novembre 2020 5 13 /11 /novembre /2020 11:00

En ce 13 novembre 2020, mon père aurait fini sa 101e année pour commencer la suivante.

Le 11 novembre est traditionnellement la journée de commémoration de la signature de l'Armistice de la guerre de 1914-1918. De nombreuses associations d'Anciens Combattants profitent de cette journée pour rappeler à tous nos concitoyens que beaucoup de nos prédécesseurs se sont battus pour vivre dans un pays de Liberté.

De nombreux morts n'ont pas eu de sépulture car le temps de guerre ne le permettait pas. De nombreux soldats n'ont pas été retrouvés sur les champs de bataille bombardés plusieurs fois. De nombreux combattants n'ont plus de famille aujourd'hui et personne ne peut fleurir leur tombe.

Aussi, en cette année difficile de pandémie durant laquelle nos anciens, bien que déjà âgés, s'en vont encore plus rapidement sans qu'on puisse déterminer si "c'était leur temps, leur moment de partir", s'ils n'avaient pas été atteints de la COVID-19, je suis fier de rappeler que mes ancêtres se sont battus pour que la France soit libérée du nazisme, que la Liberté de penser, la Liberté de vivre, la Liberté tout court soit la base de la vie en communauté.

Fier de maintenir la mémoire de mes ancêtres anciens combattants

Mon père Olivier Pajani

Engagé volontaire pour cinq ans en 1941. Matricule 9938. Sergent Radio-comptable de la Compagnie de Commandement du Régiment de Marche de la Légion étrangère. Service au Sud Tunisien puis en Algérie (Oued-Imbert), Alsace (bataille de Jebsheim le 30.01.45) et Allemagne (Dettenheusen et Stuttgart en avril-mai 45). Deux citations à l'ordre du régiment (1945). Croix de guerre étoile de bronze. Naturalisé français en septembre 1947.

« Le 6 mai 1945 – Ravensbruck – Ma petite bien-aimée. Je ne puis laisser passer cette journée historique sans venir auprès de toi, te faire part de ma joie de vainqueur… La 19e armée allemande pose les armes devant la 1ère armée française, elle s'avoue vaincue… À partir de ce jour à midi, nous ne nous battons plus… Je revois en pensée tous les événements depuis le jour, historique aussi, où l'Allemagne déclarait la guerre au monde civilisé… J'avais 20 ans… Je suis requis pour travailler dans les aciéries d'Ugine… Mais peu à peu s'éveillent en moi des sentiments plus « homme », mon être s'émeut devant le désastre qui s'est abattu sur la France… La France, le plus beau pays du monde, la fille aînée de Dieu et de l'Église, ne peut pas rester ainsi… Il faut que je sois un instrument du relèvement du pays de France… Je m'engage en te disant que je veux « connaître quelque chose au point de vue militaire » quand la guerre recommencera. Je pars au loin, en Afrique… Un jour lumineux se lève, le 8 novembre 43… Je pars en Tunisie où je reçois le baptême du feu. L'ennemi est chassé d'Afrique… Mon rêve alors est de venir en France, de débarquer le plus tôt possible en France, car c'est là que sont les miens, c'est là que vit ma fiancée… Le 5 octobre 1944, avec quel bonheur, je quitte le pont du « James Jackson » pour poser mes pieds sur cette « douce terre »

Bientôt, le 12 octobre, on part vers le nord, après quelques étapes, on attaque dans les Vosges à Dommartin sur Remiremont. Mais on change aussitôt de secteur… Le 14 novembre, on se déplace vers Belfort… Le 27 on attaque l'Alsace… Puis Repos… Le 5 janvier, Strasbourg est menacé, on remonte en ligne jusqu'au 1er février… Le 30 janvier, j'ai ma première citation. Repos de nouveau… Huit jours de permission… Campagne d'Allemagne, prise de Stuttgart où je récolte ma seconde citation… Aujourd'hui, pour nous, c'est la fin de la guerre…

Mon travail pour l'écrasement de l'Allemagne et du nazisme est terminé, j'espère l'avoir accompli avec toute l'ardeur de ma jeunesse et toute la foi qui m'anime… Je suis engagé pour cinq ans, je termine mon contrat… Et puis, s'il le faut, je rengagerai car il faut que je termine mon service militaire citoyen français… Et puis dans le civil, avec le même courage et la même ardente foi dans la destinée du pays, je reprendrai le collier… Je n'aurai pas les pieds dans des pantoufles… Et toi, tu seras ma compagne, tu seras celle que mon cœur aimera jusqu'à la mort… Le veux-tu ?

J'attends ta réponse, pour te demander ensuite à tes parents…

Ma petite à moi, au revoir, et à bientôt

Douces caresses de ton petit Olivier. »

Mon grand-père paternel Agostino Paiani

Matricule 3718 (30).

Appelé en janvier 1915 à la 5e Compagnie de Subsistance, puis au front avec le 202e Régiment d'Infanterie de janvier 1916 à septembre 1917, puis au 54e RI jusqu'en septembre 1918.

Fait prisonnier en septembre 1918 au cours d'une patrouille. Au bout de quelques jours, il s'échappe du camp de prisonniers et reste caché dans son propre pays, jusqu'à la retraite des forces allemandes.

Après l'armistice, il retourne à Vérone dans la 5e compagnie de subsistance.

" Durant le temps passé sous les armes, a eu une bonne conduite et a servi avec fidélité et amour. Udine, le 5 février 1921. Le Commandant du Corps du District militaire de Udine. Vu le maire de Lestizza, le 12 juin 1921. "

Fuit définitivement le régime fasciste en se réfugiant en France en avril 1928 avec sa femme et ses trois enfants, puis s'installe et bâtit son chalet à Combloux (Haute-Savoie).

 

Mon grand-père maternel, Joseph Masson

Appelé au 1er régiment d'Artillerie de Montagne 64e batterie 5e pièce à Fontaine (Isère) le 3 septembre 1914. Incorporé le 4 septembre 1914.

"N° matricule 1196. Campagne contre l'Allemagne.

"Blessé le 9 septembre 1915 (le 8, selon l'intéressé lui-même) à la tête (boîte crânienne - côté arrière gauche) par une balle de mitrailleuse alors qu'il était baissé en train de creuser le sol pour l'emplacement du pied du canon, à Vergine (Champagne).

Une citation.

Croix de guerre étoile d'argent.

Décision militaire du 4 avril 1919 :

"Le Commandant du dépôt du 1er régiment d'Artillerie de Montagne certifie que Monsieur MASSON Joseph, canonnier, classe 1914, réformé n° 1 avec gratification de 7e catégorie suivant D.M. du 20 juin 1917, notifiée le 10 juillet 1917 sous le n° 47.903 a droit au port du ruban, avec étoile émaillée rouge, constituant l'insigne spécial pour les blessés de guerre au cours de la Campagne actuelle contre l'Allemagne et ses Alliés.

Fait à Grenoble le 4 avril 1919. Le Commandant du Dépôt ''

 

Oncle maternel, Raphaël MASSON

Engagé volontaire à Lyon - Bron en juillet 1942 pour 4 ans dans l’armée de l’air française pour l’Afrique ( Tunis – Alger - Agadir ) - Grande Bretagne – France.

Fait prisonnier par les Allemands le 8 novembre 1942 à El Aouina (Tunisie) et évadé 4 jours après.

Trois Brevets de navigant d’aviation militaire français, dont major de promotion. (2 français et 1 dans R.A.F.)

Fait 37 missions de guerre dans l’aviation française et la R.A.F. en 42-45 sur quadrimoteur Handley-Page, Halifax, Mark III et V

( L for LOVE ) de la 4e escadrille du squadron 346 ex 2/23 nommé ensuite groupe Guyenne, à Elvington dans le Yorkshire. G. B. (Forteresse volante de la R.A.F. )

Croix d’officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur

Croix de guerre 39– 45 avec 5 Citations. ( 2 palmes + 3 étoiles ) 1943

Croix du combattant volontaire 1939/1945-avec 2 barrettes.

Croix du combattant.

Croix du combattant de l 'Europe.

Croix du combattant interallié.

Croix du combattant de moins de vingt ans.

Croix d’Officier ancien combattant Franco – britannique.

Médaille de la ‘Battle for britain’ avec barrette Royal Air Force.

 

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  • Pajani Bernard-Marie
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges.
Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges. Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.

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