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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 07:25

 A lire sur le Dauphiné libéré [ http://www.ledauphine.com/haute-savoie ] de ce jour 10 février 2017, l'hommage que Georges BISE me consacre sur mes activités d'historien.

Le hasard de la vie - maladie invalidante et mise en retraite anticipée - m'a poussé à développer les recherches que j'avais à peine abordées à l'école normale d'Albertville, sur l'histoire de Faverges.

Cartophilie et Histoire

J'éditais mon premier livre en 1982, "Faverges et son histoire en 1906" - illustré par les cartes postales anciennes - livre de 166 pages.

Philatélie et Histoire

Comme président de Club, j'ai réalisé cinq éditions des "Empreintes et Oblitérations mécaniques de Savoie et Haute-Savoie", de 1988 à 2002.

Généalogie et Histoire

Il fallut attendre un autre hasard de vie pour que je me consacre à un second livre, mes ancêtres "Les CHARLET de Notre-Dame-du-Pré et de Villard-sur-Doron", en 2008 - livre de 336 pages.

Histoire locale

Les années suivantes, d'année en année, d'autres sujets furent développés, à raison d'un ou deux par an :

L'Astrolabe - 2010 - livre - 320 pages

Le jour où Faverges brûla, le 19e avril 1783 - 2011 - livre - 200 pages

La première compagnie des pompiers - 2011 - livre - 100 pages

La famille du baron Blanc - 2012 - brochure

Les fours à pain - 2013 - brochure

Chronique favergienne de l'année 1914 - 2014 - brochure

La Gabelle du sel de 1561, Faverges et son canton - 2014 - brochure

Le hameau du Villard - 2015 - brochure

Le boulodrome de la Glière, 1921-2015 - 2015 - brochure

L'histoire de la musique de Faverges, 1845-2016 - 2016 - brochure

 

"Il n’y a pas de fumée sans feu, il n’y a pas de présent sans passé". Tel est l’engagement de la seconde vie de Bernard-Marie Pajani, entamée voici 40 ans lorsqu’il fonda le cercle de philatélie, cartophilie et généalogie de Faverges (CPCFG), cette académie favergienne qu’il préside...

(pour lire la suite sur Internet : cliquer sur  http://www.ledauphine.com/haute-savoie  )

 

Tous les ouvrages sont disponibles

au local de la Maison des Associations, salle 101, de la Place des Combattants

(Les mardis et jeudis matin - mercredis et samedi après-midi)

(livraison gratuite sur le canton de Faverges)

(sinon ajouter 5€ de port et emballage)

Pour l'achat d'une brochure, une brochure gratuite (15€).

chèque au nom de CPCGF - Trésorerie
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22 octobre 2016 6 22 /10 /octobre /2016 08:00

La Glière (2)

Lieu de dépôt des galets, graviers et sables

"La France ne possède qu'une langue officielle, le français, parlé et enseigné sur tout le territoire. Sa toponymie est le reflet d'une histoire riche en apports successifs qui ont chacun contribué à lui donner un aspect très varié suivant la région considérée."

"Si un toponyme doit permettre d'identifier très précisément un détail géographique localisé, il n'a pas été attribué par l'homme de façon arbitraire, mais dans un souci de description du paysage."

Mais, en aucun cas, un toponyme n'est lié à un abus de langage ! De plus, sur aucun document, il n'a été mentionné par les spécialistes, topographes, géographes ou autres, sur les plans et cartes locales, ce qui aurait ainsi pu conférer un droit d'existence à une erreur d'interprétation.

Or, un document, finalisé en juillet 2013 de la Communauté de Communes du Pays de Faverges "Dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique", déclare que le ruisseau qui descend du vallon de Saint-Ruph et qui porte le même nom ''Le Saint-Ruph'' s'appellerait en traversant Faverges ''la Glière'' puis, au-delà ''l'Eau morte'', lui conférant ainsi trois noms différents, tel qu'il est prétendu sur le plan ci-dessous extrait de l'étude.

(téléchargeable sur Internet : Saint-Ruph_0-2.pdf)

Mention erronée du St Ruph-Glière-Eau Morte

Mention erronée du St Ruph-Glière-Eau Morte

Cette dénomination nouvelle du torrent du Saint-Ruph a-t-elle un fondement réel ?

Sur quels éléments est-elle fondée ?

La Glière est-elle le lieu sur lequel se sont déversés les cailloux et rocailles charriés par le torrent lui-même ?

Ou bien est-ce le nom du torrent lui-même ?

Que disent nos anciens, nos géographes, nos auteurs savoyards ?

La Glière est une terre sablonneuse et rocailleuse

Le mot ''Glière'' appartient au français local et obéit aux règles de l'orthographe française. Une ''glière'' (au singulier) est un terrain rocailleux et sablonneux. 1

En patois, il se dit ''glire'', auquel correspond le vieux français ''glaire'', au sens de terre graveleuse, c'est une dénomination rurale, qui s'applique toujours à des terrains rocailleux et sablonneux, avoisinant le plus souvent, mais non nécessairement, un cours d'eau... L'étymologie latine ''glarea, glaria'' (gros sable, gravier) est donc bien confirmée.

''Glières'' ou ''glaires'' (au pluriel) désignent une étendue de cailloux ou de graviers. Le pluriel ne s'impose pas 2. D'autres auteurs l'écrivent encore dans un ouvrage récent, ils sont également du même avis 3, et confirment cette signification, en parlant de "terres à graviers".

Selon le dictionnaire des noms de lieux en France de l'IGN 4, on trouve les significations suivantes, se rapportant à un terrain sablonneux et rocailleux :

Giaira, terrain couvert de cailloux roulés, de gravier - Briançonnais.

Glaire, nf : gravier - ancien français.

Glère, nf : gravier – Béarn ; gléralh - ancien béarnais. Var. : glarè.

Glière, terrain graveleux - Thônes. Variations dialectales : dyeri, dyero- Jura, ghieron, glairo - Provence, glare, glarier, glère - Béarn, glero, gloies - Savoie, glire, léra - Suisse, liro - Savoie.

Gliré, liré, terrain recouvert de pierres et de gravier à la suite des crues - Savoie.

La ''Glière'' de Faverges (que l'on prononce localement ''glaire'') est donc bien un lieu très caractéristique : le lieu sur lequel s'étale le torrent de Saint-Ruph, situé entre le sommet de la source du Biel, sous la Curiale et le hameau de Favergettes où le lit se rétrécit à nouveau.

Pour autant, ce n'est nullement le nom de la rivière elle-même.

Ceci est encore confirmé par l'historien et professeur émérite de l'Université à Genève, Paul Guichonnet, qui écrit "La glière désigne le banc de graviers sur la rive d'un torrent", dans l'un de ses articles sur "L'histoire savoyarde" de l'hebdomadaire l'Essor Savoyard du 4 septembre 1997.

En dernier lieu, on se réfèrera avantageusement à l'institut de Géographie alpine dont fait partie Mlle Crouzet du Centre géodynamique de Thonon qui a classé tous les affluents du lac d'Annecy en 1966-1967 :"L'eau-Morte gagne Faverges à 551m d'altitude" (Ed. Le Cristal Albigny, Annecy - 1987)

En réalité, cette dénomination erronée n'est due qu'à une mauvaise analyse du patois savoyard (par Constantin-Désormaux qui s'en sont tenus au parler local, sans penser à un abus de langage).

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1 Le Dictionnaire savoyard, de A. Constantin et J. Désormaux, publié en 1902

2 Jean-Yves Mariotte, dans l'Histoire des communes savoyardes, tome III

3 Hubert Besset et Claudette Germi, in ''Les Mots de la montagne autour du Mont-Blanc - 1991 - confirment cette signification en parlant de "terres à graviers'', citant en outre A.Constantin et J.Desormaux en ne retenant pas "l'abus de langage" du parler local de Faverges.

4 André Pégorier, ingénieur en chef Géographe, spécialiste de la toponymie, in "Glossaire des termes dialectaux - 2006"

Six historiens - il serait très facile d'en trouver une dizaine d'autres - dont un professeur émérite, un archiviste et deux géographes haut-savoyards auraient-ils tort devant une paire de patoisants ? Seuls les spécialistes permettent d'éviter les erreurs d'interprétation, à condition de s'y référer, de connaître le français, le lire et le comprendre !
En voici encore des preuves manifestement proches géographiquement.
Sur le canton de Faverges

Sur notre canton de Faverges, d'autres lieux sont également dénommés ''Glière'', au singulier.

À Saint-Ferréol

Clos de la Glière à Saint-Ferréol

Clos de la Glière à Saint-Ferréol

Bois de la Glière à Saint-Ferréol

Bois de la Glière à Saint-Ferréol

au bout de Champ Canon, se situe le ''Bois de la Glière'', et "Le Clos de la Glière", le long du torrent de la Chaise ; la rue qui mène au chemin du Rosay, au-delà du torrent se dénomme ''la rue de la Glière''. Dans cette commune, le mot se prononce tel qu'il s'écrit.

À Doussard

À droite de l'embouchure de l'Eau morte, là où le ruisseau a déversé ses derniers sables avant de plonger dans le Lac, se situent des lieux qui portent le terme, soit "Glière", "Glière dessus" et "Glière dessous", ainsi que les "Marais de Glière", et le hameau de Glière, au bord du lac d'Annecy.

Hameau de Glière-fin_Doussard

Hameau de Glière-fin_Doussard

Le hameau de Glière à Doussard

Le hameau de Glière à Doussard

À Marlens

Il existe un secteur appelé la Glière de Thermesay qui entoure la rue de la Glière, indiquant jusqu'où s'étendait le torrent de la Chaise avant sa canalisation, soit le long de la route nationale N508 devenue la RD1508.

La Glière du Thermesay de Marlens

La Glière du Thermesay de Marlens

À Faverges

Une carte postale du début du XXe siècle montre le lieu de la Glière, constitué de graviers apportés par le torrent au-dessus duquel a été construite une passerelle en bois pour rejoindre le hameau du Lachat.

La plage de galets appelée la Glière

La plage de galets appelée la Glière

Sur le plan cadastral, on peut déterminer que la largeur du lit du torrent dépasse la dizaine de mètres, dénotant d'un lenteur importante du torrent à cet endroit due à un dénivelé faible, rendant celui-ci incapable d'emporter plus loin les cailloux et graviers qu'il charriait plus en amont.

Lieu-dit composé de galets appelée la Glière à Faverges

Lieu-dit composé de galets appelée la Glière à Faverges

Quelques anciens Favergiens prétendent qu'ils sont nés, ou que leurs parents sont nés, ''à la Glière'', ce qui signifie bien qu'ils assimilent le mot à un lieu et non pas au torrent lui-même. Or, ce lieu ne comportait qu'une bâtisse, l'usine électrique Cartier, mais aucune maison d'habitation, rendant ainsi leurs dires incorrects. L'explication est donnée par les registres d'état civil qui mentionnent qu'ils sont nés ''Avenue de la Fontaine'' 1, soit dans la rue qui mène à la Glière précisément, la Fontaine étant l'un des noms anciens du Biel qui traverse Faverges, et qui a donné son nom au Lycée à la suite de l'École ménagère, située dans la même rue.

Prétendre que notre commune de Faverges aurait une particularité d'être la seule commune en France qui aurait un torrent ou ruisseau portant trois noms différents, relève d'une particularité caractéristique non fondée sur la réalité.

Il s'agit d'une erreur d'étymologie provenant d'une méconnaissance de la langue française et du patois savoyard, d'une erreur d'analyse due à une méconnaissance de la géographie locale.

Cette prétention n'a donc aucun fondement. Le torrent de Saint-Ruph ne s'appelle pas ''la Glière'', ne s'est jamais appelé ''la Glière'', en aucun lieu de son cours.

Le torrent de Saint-Ruph porte ce nom depuis sa source dans le vallon de Saint-Ruph jusqu'à la sortie de Faverges. Au-delà de la ville, lorsqu'il devient plus calme et qu'il divague dans la plaine, soit après le hameau de la Balmette, à partir de la plaine de Mercier, il prend le nom de ''L'eau Morte'' jusqu'au lac d'Annecy.

Un document officiel de la délibération du 29 août 1833, du Conseil municipal de Faverges concernant les problèmes d'inondations dues au torrent et qui démontre d'une façon irréfutable la qualité de cette glière, dans l'expression citée :

"le lit de la glière du torrent de Saint-Ruf"

1 Roland Tranchant est né le 3 décembre 1940, à 16 heures, avenue de la Fontaine - dans la maison qui a brûlé quelques années plus tard (il s'agit de la 1ère maison visible sur cette carte) - et non ''à la Glaire'' selon les affirmations familiales.

Derrière la digue, à gauche le long de l'avenue de la Fontaine, se situe la maison Tranchant où est né Roland en 1940. Sa soeur Madeleine confirme l'expression locale "la Glaire", lieu-dit allant du Boulodrome à la plaine de Mercier.

Derrière la digue protégeant la ville du Torrent se situe la maison Tranchant

Le lit de la Glière du torrent de Saint-Ruph à Faverges

Le lit de la Glière du torrent de Saint-Ruph à Faverges

En effet, la commune doit résoudre le problème d'élévation de cette glière qui a atteint le niveau du sommet de la digue de protection de la ville, risquant d'entraîner l'inondation des rues du bourg.

Nos anciens ne se trompaient pas en considérant la "glière" comme "la partie du torrent qui s'élève en fonction des dépôts successifs des matériaux charriés par l'eau du Saint-Ruph." En aucun cas, ils n'utilisaient ce mot de "glière" comme le nom de la rivière, mais bien comme le lieu des dépôts de sables, graviers et galets dont l'élévation risquait d'entraîner l'inondation de la ville, et qu'ils surveillaient donc particulièrement.

Un exemple a été découvert récemment dans "l'Industriel Savoisien" du 14 mars 1914 où nos anciens décrivent les dégâts occasionnés par le mauvais temps qui a sévi pendant quelques jours dans la région, avec une violence rare : ''Une pluie diluvienne qu'accompagnait un vent très fort, soufflant en tempête, est venue enfler nos cours d'eau, qui sont sortis de leur lit."

Le torrent de Saint-Ruph devenu l'Eau morte

Le torrent de Saint-Ruph devenu l'Eau morte

L'auteur de l'article donne le nom de ''torrent de Saint-Ruph'' à la rivière qui descend de Tamié et de Saint-Ruph et qui, "grossi sous le village de Mercier des sources des marais, a couvert, au pont Carrier, la route départementale sur une longueur de 300 mètres et une hauteur de 1 mètre d'eau."

Il ajoute une précision qui différencie bien les deux lieux du torrent, celui où il est impétueux de celui où il est plus calme : "Plus loin, le même torrent, devenu l'Eau Morte, grossi encore, et de nouveau des sources des marais et des torrents de Giez, a couvert encore une fois la même route, au Pont Rouge, sur une longueur de 400 mètres et une hauteur de 0,60 m d'eau. Tous les terrains en amont forment un lac."

Il ne faisait donc aucun doute pour nos anciens : le torrent qui dévale le val de Tamié et le vallon de Saint-Ruph s'appelle bien "Torrent de Saint-Ruph" jusqu'à ce qu'il devienne plus calme et prenne le nom de "l'Eau-Morte", en amont de Faverges à une altitude de 551 m selon les services de géographie alpine de Thonon-les-Bains, sans jamais prendre le nom des gravières qui le bordent.

Un esprit curieux recherchant en d'autres lieux l'utilisation de ce terme de "glière", a permis de trouver le magnifique lac asséché du massif de la Vanoise qui porte le nom de "Lac de la Glière". Après avoir été comblé par les nombreux alluvions de graviers charriés par le torrent qui dévale du glacier de l'Epena, il n'est plus qu'une vaste étendue de ces galets, graviers et sables. [http://www.eskapad.info/pdf/Ran73_017.pdf ]

Lac de la Glière dans le Massif de la Vanoise

Lac de la Glière dans le Massif de la Vanoise

Nous voilà en présence d'une évolution typique d'une erreur de dénomination qui s'est pérennisée par une pratique coutumière mais, reprise dans un document officiel, elle aurait pu être évitée avec un minimum de recherche et de réflexion.

Un dernier exemple : la liste des lieux où se trouvent des glières sur la mappe de Faverges

Les lieux où se trouvent des glières sur la mappe de Faverges

Les lieux où se trouvent des glières sur la mappe de Faverges

Le relevé des parcelles contenant une ''glière'', ou bien recouvertes de ''graviers'', ou encore dénommées ''murgier'' fait apparaître que les galets se sont groupés le long du torrent Saint-Ruph, dès la Curiale, à partir de la rupture importante de la pente du ruisseau que la géographe Mlle Crouzet situe à 551 m d'altitude, en amont de la ville de Faverges.

De nombreux lieux et leurs parcelles au Villard et au Collombet sont qualifiés de ''glière'', d'autres de graviers. Ce qui ne laisse subsister aucun doute sur la signification des termes employés :

  • la ''glière'' est la zone sur laquelle le torrent a déposé des galets, cailloux et sables et qu'il continue à inonder de temps à autre, elle fait encore partie du lit majeur,

  • la dénomination de ''graviers'' concerne une zone que l'Eau morte n'atteint plus lors de ses débordements, les lieux font partie du lit mineur,

  • Le ''murgier'' est un tas de pierres établi par les habitants qui y ont rassemblé les matériaux que l'Eau morte charriait, afin de pouvoir travailler la terre contiguë.

Vingt-et-une parcelles sont recouvertes de graviers, galets et sables s'étendant sur une superficie de près de 15 journaux soit 5 hectares environ.

Les parcelles contenant de la glière au hameau du Villard de Faverges

Les parcelles contenant de la glière au hameau du Villard de Faverges

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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 08:47
Les Historiens reçoivent le président
Les Historiens reçoivent le président

Un procès a opposé Marlens à Marthod pendant 5 siècles

Les archives départementales ont réalisé une exposition historique sur la vie au moyen-âge : "Hommes et femmes du Moyen-âge en Chablais, Faucigny et Genevois". L'inauguration s'est tenue lundi en présence du président Christian Monteil, la directrice des archives Hélène Maurin et son adjoint Julien Coppier et des historiens de l'université de Savoie associés à la magistrale réalisation.

À la découverte de l'exposition
À la découverte de l'exposition

Le public est invité à découvrir la magnifique « leçon d'histoire » et l'ouvrage d'accompagnement qui est en visite libre jusqu'au 31 décembre. Les thèmes développés sont les comptes de châtellenie et de subside (origine du Trésor public), le cadastre (des seigneurs et des terres), les chartes de franchises (vivre libre), les actes notariés qui témoignent de la vie des hommes, les procès pour résoudre les conflits ainsi que l'encadrement des croyants par les visites pastorales.

Le précieux rouleau relate le procès qui a opposé deux communes voisines
Le précieux rouleau relate le procès qui a opposé deux communes voisines

Un parchemin de 19 mètres consacré à Marlens sur un procès fleuve

Un manuscrit concerne une longue querelle entre les habitants de Marlens et Marthod en Savoie qui se contestaient l'usage des bois et des pâturages de la montagne de l'Alpettaz. Le conflit a débuté par une escarmouche en 1301 "quand trois hommes de Marlens, accompagnés d'une bande d'hommes armés, se rendent sur l'Alpettaz et s'emparent des bestiaux et des outils des gens de Marthod", et qui se sont ensuite multipliées. En 1339, les seigneurs de Marthod et de Cornillon ont diligenté une enquête contre les habitants de Marlens. En 1358, le comte Amédée de Savoie a rendu une sentence qui rappelle que la montagne a été inféodée aux seigneurs de Cornillon. Au XVIIIe siècle, l'affaire est relancée par la réfection du cadastre. La querelle a pris fin en 1827 par une transaction instituant le partage du terrain entre les deux communes.

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28 juillet 2016 4 28 /07 /juillet /2016 05:55
Histoire locale sur le Marché de Faverges
Histoire locale sur le Marché de Faverges

Un stand sur l'histoire locale à découvrir au marché

Les mercredis matin et vendredis en soirée, les marchés apportent une agréable animation au centre-ville. Très fréquentés par les habitants et les touristes, ils sont une intéressante occasion de participer à la vie de la petite mais dynamique cité. Lors d'événements programmés, les associations y vont à la rencontre des chalands pour les informer.

Un stand du cercle de philatélie et cartophilie

L'association qui s'investit aussi en généalogie et en histoire locale publie régulièrement les compilations et recherches issues des archives départementales et communales ainsi que sur des documents prêtées. Pendant l'été, chaque mercredi matin, ces ouvrages sont à découvrir et acquérir au stand « Histoire et patrimoine des Sources du lac d'Annecy », devant l'Office de tourisme. Le fonds disponible est composé de trois livres sur la vie au siècle passé à partir de cartes postales documentées et commentées, à l'incendie qui a décimé une partie de Faverges en 1783 et une famille de Tarentaise « Les Charlet ». Cinq brochures, en couleurs sont consacrées à divers centres d'intérêt : un homme, le Baron Blanc ; un village, le Villard de Faverges ; un canal, le Biel ; une année, la chronique de 1914 ; une association, l'Amicale boules.

29e Salon des Collectionneurs du 13 novembre 2016
29e Salon des Collectionneurs du 13 novembre 2016

En cours d'édition, la prochaine publication concernera l'histoire de la musique à Faverges.

Infos sur : phila.faverges74@wanadoo.fr et http://phila.faverges74.over-blog.com

Les travaux de l'association révèlent des personnes et des événements qui ont marqué la vie au pays de Faverges.

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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 05:02

La « machine à vapeur » est le dernier avatar du roi des enfers parcourant le monde pour rassembler tous les mauvais sujets destinés à la fournaise. Jusqu'à une période récente, il se contentait de leur faire piquer une tête au fond de sa brouette. Les progrès de la technique lui ont permis d'investir dans le chemin de fer et de rentabiliser ses tournées.

Dans les chansons, certaines professions ont du mal a entrer au paradis, tels les fameux « cercliers de barrique ». En revanche, le billet pour l'enfer s'obtient sans difficultés. Chacun en prend pour son grade et ses défauts. Métiers de bouche et artisans ruraux sont les premiers cités. Le meunier vient en tête ; normal dans une société où le pain est encore l'aliment essentiel.

C'est bien une société rurale que nous décrit cette chanson. Pour autant, elle ne semble pas faire partie des textes dus à la tradition orale. La longueur et l'organisation des couplets, le vocabulaire employé nous font penser à une composition d'un chansonnier, qui a pu être diffusée sur une feuille volante. L'argument qui plaide en faveur de ce mode de diffusion c'est que partout où on la retrouve, la même base et les mêmes paroles sont utilisées. C'est le cas pour les deux versions collectées en Loire-Atlantique, mais aussi pour d'autres trouvées dans l'est, en Auvergne, en Vendée et jusqu'au pied du Mont Blanc, versant italien, en vallée d'Aoste (1). Les variantes rencontrées sont plus le fait d'ajouts de couplets, chacun y allant de son inspiration pour brocarder les professions qui le méritent : vignerons, bijoutiers, chaudronniers, meuniers, boulangers, charcutiers, financiers et banquiers, etc.

Marius Barbeau, le fameux folkloriste québécois, nous donne son opinion (2) :« Elle fut sans doute diffusée en France et au Canada par l'imagerie, comme elle se rattache aux métiers que les faiseurs d'images en papiers se plaisaient à graver sur des feuilles volantes. Plus précisément elle semble appartenir à l'imagerie d'Orléans, dont Louis Duchartre et René Saulnier ( 3 ) parlent en ces termes : un placard...intitulé L'ordre que les criminels doivent tenir à la Procession générale ». Barbeau en reproduit une version à 22 couplets, composée par un certain Adélard Lambert et annotée : paroles de sir Constance et musique de Jean Frémis. Elle va bien au delà des métiers et promet l'enfer aux électeurs, aux commères, aux vieilles filles...Mais le voyage s'y fait « en voiture », à cheval ou à moteur, on ne le sait pas.

Dater précisément le texte original est aléatoire. Bien sûr, il est postérieur au premier tiers du 19ème siècle et à l'apparition du chemin de fer. C'est le mot wagon qui nous renseigne. Car la machine à vapeur est arrivée bien avant dans les campagnes. En Loire-Atlantique, la première machine à vapeur pour un usage industriel, est implantée dans les mines de charbon de Montrelais en 1747. L'analogie entre le foyer de la machine à vapeur et les flammes de l'enfer est évidente. Elle donne un coup de jeune à cette chanson type qui finissait jusqu'alors par un voyage dans la brouette à Satan.

Malheureusement, la mauvaise idée d'entasser des humains dans des wagons pour les conduire vers l'enfer a été reprise par d'autres. Comme quoi le cabaretier n'est pas responsable de tous les maux. Si l'eau de Vichy soigne le foie, elle ne fait rien pour les boyaux de la tête.

A ce propos, n'attendez pas que le stock soit épuisé pour commander notre CD « chants des plaisirs de la table ».

Ses 23 chansons... Mieux qu'une cure d''eau minérale

Vous redonneront toutes le moral

Et si vous ne les savez pas par cœur

Montez dans la machine à vapeur !!!

interprète : Jean-Louis Auneau + réponses

sources : 1 - collectage de Patrick Bardoul à Ruffigné en 1981 (chanteur non identifié) – 2 – Mme Marguerite Lemaitre de Saffré en 1984, publié dans le livret du cercle celtique de Nort sur Erdre « chansons du peuple de Haute-Bretagne, région de Nort sur Erdre »

catalogue Coirault : 6416-1 – le diable est sorti de l'enfer

catalogue Laforte : IV, Ha-01 – les corps de métier

Dastum 44 : 148 – La machine à vapeur

Un jour Satan au fond des enfers

Dit : je suis seul et je m'ennuie

Camarades, parcourons l'univers

Pour lui trouver de la compagnie

Il faudra tâcher d'attraper

Tous ceux qui s'appliquent à duper

Et chacun d'eux se fera l'honneur

D'entrer dans la machine à vapeur

Premièrement je vais dire au meunier

Contre toi le peuple murmure

Du bon froment on vient te confier

Et tu lui prends triple mouture

Tu oses encore sans façons

Prendre la farine et rendre le son

Puisque chacun te dit voleur

Monte dans la machine à vapeur

Cabaretier qui met l'eau dans le vin

Examine ta conscience

Combien de gens qui vivaient si bien

Maintenant sont dans l'indigence

Combien d'enfants ont faim et froid

Devant les portes par rapport à toi

De leurs tourments tu es l'auteur

Monte dans la machine à vapeur

Cher tisserand n'allonge plus le bras

pour y faire rouler ta navette

Car avec nous il faut marcher au pas

Dans le wagon ta place est prête

On sait bien que tu as le défaut

De garder pour toi le fil le plus beau

Mais je te le promets de bon cœur

Monte dans la machine à vapeur

Cordonnier pour gagner des écus

Tu sais te servir de mensonges

Tu dis que tu fais des souliers bien cousus

Ils tirent l'eau comme une éponge

Tu dis : longtemps ils dureront

Et en huit jours les coutures s'en vont

Voilà les traits d'un escroqueur

Monte dans la machine à vapeur

Cher maréchal, ta forge il faut quitter

Car avec nous il faut que tu montes

On te confie de beaux aciers

Tu les gardes tout pour ton compte

Et dans les champs, l'on crie souvent

Le maréchal a volé mon argent

Tu as fraudé le laboureur

Monte dans la machine à vapeur

Et toi, mon ami le tanneur

A quoi te sert de nous faire attendre

A nos yeux tu ne pourras te cacher

A deux heures il faudra te rendre

De peser le cuir avec l'eau

On sait bien que c'est pas du nouveau

Mais l'eau sera plus rare ailleurs

Monte dans la machine à vapeur

Toi le boucher, tu es rempli de défauts

Il faut que je te les déclare

Sans pitié tu tues les animaux

Oh, que tu as le cœur barbare

Et tous tes clients, sans façon

Tu les arranges avec raison

Tu pèses sans scrupules et sans peur

Monte dans la machine à vapeur

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1 chanté par la famille Bibois, à Cogne (Val d'Aoste) – enregistrée en 1956 par Sergio Liberovici,

2 Marius Barbeau – Le roi boit, page 563 – musées nationaux du Canada 1987

3 référence à : Pierre-Louis Duchartre et René Saulnier, l'imagerie populaire, Paris, librairie de France, 1925

De nos jours, en 2016, un chansonnier ferait sa gloire en dénonçant les excès de personnages comme

- les politiques qui trempent leurs mains dans le bol de confiture,

- les patrons d'entreprise aux rémunérations exorbitantes, et qui pourtant ne mangent que trois fois par jour, comme tout citoyen,

- les sportifs aux salaires à sept voire huit chiffres,

et, au bas de l'échelle,

- les m'as-tu vu qui piétinent leurs voisins pour tenter de grimper ...

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3 avril 2016 7 03 /04 /avril /2016 19:31

Le Souvenir Français entretient les tombes des Soldats morts durant les conflits, et n'ayant plus de famille. Mais ce n'est pas pour cela qu'il faut oublier les autres.

Les Soldats morts durant les conflits 1914-1918 et 1939-1945

De nombreux chercheurs ont permis et permettent tous les jours de libérer leurs collègues de recherches fastidieuses en procurant les liens directs pour accéder à leurs recherches.

A titre d'exemple, dans l'article paru le 10 août 2014, intitulé "Vingt Favergiens Morts pour la France en l'année 1914", j'ai mis un lien direct entre les soldats et le Mémorial Genweb http://memorialgenweb.org/

(bien qu'il ait changé d'adresse, il se trouve toujours sur internet).

On a ainsi un accès direct à un grand nombre de données répertoriées par les nombreux chercheurs.

Pour tout le conflit des années 1914-1918, pour le canton de Faverges, vous pouvez suivre les liens pour obtenir les fiches des soldats "Morts pour la France" :

Chevaline : Monument aux Morts [relevé n° 8451 de Marie-Claude Perrin en 2002]

Cons-Sainte-Colombe : Monument aux Morts [relevé n° 34762 de M-C P.]

Doussard : Monument aux Morts [relevé n° 8083 de M-C P]

Faverges : Monument aux Morts [relevé n° 9249 de Serge Pernet-Coudrier en 2002]

Giez : Monument aux Morts [relevé n° 9828 de M-C P]

Lathuile : Monument aux Morts [relevé n° 9467 de M-C P]

Marlens : Monument aux Morts [relevé n° 14925 de S. P-C]

Montmin : Monument aux Morts [relevé n° 9827 de M-C P]

Saint-Ferréol : Monument aux Morts [relevé n° 9250 de S. P-C]

Seythenex : Monument aux Morts [relevé n° 9470 de M-C P]

Les membres du Souvenir français de Faverges
Les membres du Souvenir français de Faverges

De gauche à droite : MM. André Bozon, Gervais Bouclier, Marcel Cattanéo, Emmanuel Bonato, Pierre Losserand, Mme Mary Minjoz et Jean Bibollet

Samedi 19 mars, le rapport du président a relaté la grande implication du Souvenir qui se rapproche souvent des enseignants pour que les jeunes soient associés aux commémorations. La traditionnelle quête aux portes des cimetières le jour de la Toussaint avait permis en 2015 de collecter 1515 euros dont une partie est destinée à l'entretien des tombes des soldats morts au combat qui n'ont plus de famille, ainsi que les stèles érigées en hommage. Un "Mur Glorieux" a été installé l'année passée au cimetière de Faverges pour honorer toutes les victimes des conflits qui y sont répertoriées.

Les membres du Souvenir Français sont sensibles à l'engagement des enseignants qui préparent leurs élèves aux cérémonies des armistices. En remerciement, Emmanuel Bonato propose de réfléchir à une modalité de don aux Sous des écoles impliqués dans cette démarche.

Au souvenir Français, André Bozon et Jean Bibollet sont vice-présidents, Mary Minjoz assure le secrétariat et Pierre Losserand a pris la suite d'André Sonnier au poste de trésorier.

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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 07:22
conglomérat caractéristique des brèches calcaires
conglomérat caractéristique des brèches calcaires

Une découverte récente permet de concrétiser aujourd'hui que notre histoire ne débute pas il y a 2500 ans mais avec la fin de la dernière glaciation d'il y a plus de 10.000 ans. Cet élément de notre patrimoine, extrait lors de fouilles effectuées durant l'été 2015 à la Balmette de Faverges, est une pierre en conglomérat caractéristique des brèches calcaires, des flichs, transportées par les glaciers, roulées, limées par l'érosion sur les rochers.

Bernard Pajani a captivé la nombreuse assistance
Bernard Pajani a captivé la nombreuse assistance

Elle prouve le passage dans la plaine de Faverges d'un glacier qui descendait du Val d'Arly-Beaufortain et parcourait la plaine dans le sens Ugine à Annecy.

Sur la moraine latérale nord, plus élevée que le seuil de la rivière souterraine, s'est établi un village qui aurait pris -du moins, est-ce prétendu sans preuves par certaines personnes- le nom de Casuaria. Ce nom provient de mots latins, "casua" signifiant "la Chaise" et ''-aria'' suffixe signifiant ''près de''.

La découverte en 1992 et l'étude d'un sanctuaire situé sur cette hauteur attestera de la non-présence d'un village mais d'un lieu de culte entouré de chapelles et de petites échoppes, sur le chemin antique de Genève à Gênes ou Turin.

Il faudra trouver "Casuaria" en un autre lieu, sans nul doute sous le Faverges actuel, ce que nous avons abordé durant cette soirée et sur lequel nous reviendrons plus tard.

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9 mars 2016 3 09 /03 /mars /2016 11:09
Assemblée Générale de la Caisse locale du Crédit Agricole des Savoie
Assemblée Générale de la Caisse locale du Crédit Agricole des Savoie

L'Histoire industrielle du Pays de Faverges sera l'invité du Crédit Agricole des Savoie, ce jeudi 10 mars 2016, à 19h30, salle polyvalente, 98, rue de la République.

Tous les sociétaires de la banque de proximité ont été invités par les administrateurs et le Président Michel PONTAROLLO de la Caisse locale à assister à l'Assemblée générale qui sera suivie d'un repas.

Carton d'invitation aux Sociétaires
Carton d'invitation aux Sociétaires

De la dernière glaciation d'il y a plus de 10.000 ans à l'Antiquité, puis de l'époque gallo-romaine au Moyen-âge et à la période moderne, la vie de nos ancêtres sera dévoilée par les artisanats construits le long des cours d'eau, les industries implantées grâce à l'apparition du charbon et de l'électricité, pour en venir à l'époque actuelle.

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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 09:00

Histoire et Patrimoine des Sources du Lac d'Annecy

Sur Faverges (Haute-Savoie), il existe maintenant une association de recherches historiques et de publication de brochures sur l'histoire locale, qui porte son propre nom :

"Histoire et Patrimoine des Sources du Lac d'Annecy"

siège : 24, chemin de Pré la Dame - 74210 FAVERGES

09 51 70 80 06

dont la devise est

"Savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va"

Outre les traditionnelles missions qu'elle s'était données (Philatélie, Cartophilie, Généalogie, Photos anciennes ...), l'Association a décidé d'accroître son audience en mettant en valeur les domaines de l'Histoire et du Patrimoine, dans son titre, afin de faire valoir ses nombreuses recherches dans les archives communales, départementales, d'associations académiques et nationales.

Un blog sur lequel il faut vous inscrire pour être tenu au courant de l'activité de l'Association :

http://phila.faverges74.over-blog.com/

Le dernier article paru est le contrat de Mariage établi en 1622 d'un habitant de Faverges avec une habitante de Seythenex, afin de montrer que des liens unissaient déjà ces deux communes depuis 400 ans, voire des siècles :

http://phila.faverges74.over-blog.com/2016/02/un-mariage-faverges-seythenex-en-1622.html

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  Déconnexion ou déconnection

(mise à jour le 06 mai 2013 - jour anniversaire)

Chambre-a-37000-euros.jpg

Dictionnaire Larousse :

  déconnecter : verbe transitif :

 

Démonter un raccord fixe ou flexible branché sur un appareil, une tuyauterie, défaire une connexion électrique ; débrancher.

Rompre le rapport qui existait entre des personnes, des choses, les séparer : "Longues habitudes qui avaient déconnecté les enseignants de la vie réelle."

 

Attention : ce n'est pas parce que le verbe s'écrit avec « -ct- »que le substantif s'écrit de même. Ne pas faire de rapprochement avec le mot anglais « connection », comme dans l'expression de l'empire américain de la drogue, la « French connection »

"Connection" est une chanson du groupe anglais The Rolling Stones.

 

Dictionnaire de la langue française :

  déconnexion : nom féminin. Sens : Fait de déconnecter. Son résultat.

 

En anesthésiologie : Rupture provoquée des liaisons entre les différentes fonctions du système nerveux végétatif.

En technologie : fait de déconnecter, de défaire une connexion, de séparer deux éléments joints.

 

Dictionnaire de l'Académie française :

   Même si le mot « déconnexion » ne s'y trouve pas, on peut utiliser le mot « connexion » et comprendre que son antonyme en est l'inverse.

  déconnexion : nom féminin.

Au XIVe siècle, au sens de « relation, rapport étroit ». Emprunté du latin con(n)exio, « lien, enchaînement ».

1. Le fait d'être connexe. On ne voit pas la connexion de ces deux idées. La police soupçonne une connexion entre les deux attentats.

2. Technologie. Liaison entre des conducteurs, des organes ou des machines. Mettre un récepteur en connexion avec un générateur.

Ainsi, « déconnexion » est le fait d'être séparé d'une ou plusieurs choses du même genre.

 

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Remarque : une erreur courante consiste à écrire connection au lieu de connexion,

(voir la bonne orthographe sur l'ouverture du site d'Over-Blog)

Connexion.jpg

et ainsi donc déconnection au lieu de déconnexion.

Deconnexion-CPCGF.jpg

Deconnexion-Pajani-Bernard.jpgUtiliser l'un pour l'autre est un abus d'usage, comme le fait le Grand Robert dont l'utilisation n'est pas en accès gratuit sur internet (149€ par téléchargement).


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Or, en ce 6 mai 2013, on trouve toujours, dans la presse, des journalistes qui emploient le mot erroné. Sans doute, ne lisent-ils pas "Le Monde [au 19/04/2013 par Marlène Duretz]", ce qui aurait pu (et dû !) les éclairer !

BFMTV-du-6-mai-2013-par-Samuel-AUFFRAY.jpg


[copie d'écran de BFMTV du 6 mai 2013 par Samuel AUFFRAY]

à lire aussi l'article sur http://0z.fr/QrZcK

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 11:00

En histoire plus qu'ailleurs, la fiabilité des sources est capitale et doit être un des premiers soucis, si ce n'est l'obsession première de tout chercheur. À tous les niveaux, tout doit être vérifié. Une erreur peut se glisser partout, dans un commentaire verbal, dans une brochure d'association, dans un compte-rendu d'interview, dans un livre ou une base de données. À tout chercheur, à tout historien de le savoir et de toujours faire preuve de défiance, tant vis-à-vis d'un autre chercheur que d'un acte ou écrit officiel.

En outre, ce n'est pas parce que l'information se trouve sur Internet ou dans un livre que cette information est garantie ! N'importe qui peut décider de publier un livre, une brochure en l'éditant ''à compte d'auteur'' ou par une association, autrement dit en payant un imprimeur qui le fabriquera sans vérifier son orthographe ni son contenu.

Bien des publications des siècles précédents, volontiers complaisantes, faisaient état de renseignements non prouvés et, qui plus est, bien souvent en se copiant les uns les autres.

Un ouvrage sérieux se doit de citer ses sources de façon précise (avec, pour les documents d'archives, l'indication de leur lieu de conservation et de leur cote afin de pouvoir s'y reporter). Il en est de même dans le texte d'un chercheur publié dans le bulletin d'une association, y compris – même si c'est plus rare – dans une publication généalogique.

Quand la source indiquée devient uniquement un bulletin d'association lui-même, sans aucune indication du document original qui a permis à cet historien intermédiaire de développer son argumentation, on tombe dans le flou absolu. Cet historien peut être un chercheur débutant, qui fera des progrès, mais dont les recherches, en leur état, peuvent contenir des erreurs, à commencer par des erreurs sur les lieux, les patronymes, mal identifiés par quelqu'un manquant d'expérience en paléographie - ou en histoire -, sans connaissance non plus du latin.

Habituellement, un bon chercheur, un bon historien indique non seulement les références précises de ses informations (dates et lieux des événements ou actes) mais aussi et obligatoirement il doit en donner les cotes d'archives.

Beaucoup de bases de données ont été réalisées dans les années 1980, à partir de dépouillements menés dans le cadre de contrat TUC (travaux d'utilité collective), par des jeunes souvent très peu ou très mal formés, qui ont mal lu les documents, et dont les relevés n'ont pas été contrôlés. Plus récemment, on a pu trouver une « honorable » qui était devenue une « honble » par méconnaissance de la paléographie, sans compter les innombrables erreurs de transcription qui sont une des conséquences de la transformation de la culture en commerce touristique : il faut terminer au plus tôt, sans vérification approfondie mais aussi sans étude comparative.

Exemples de documents posant problème :

La S.S.H.A. supprime les sources des renseignements, et se contente d'une bibliographie (il est impossible de travailler à partir d'un document ... il faut refaire le propre travail de l'auteur).

Des thèses d'étudiants pourtant très documentées (Christophe Tonin, Catherine Brun ...) ont fait de nombreuses références à des bulletins d'association locale (c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme ... qui a vu l'homme ... qui a vu l'ours !).

L'erreur répétée par deux ou plusieurs cousins sur Geneanet ne donne pas une certitude (il revient à chacun de revenir aux sources pour éviter de se laisser embarquer sur une fausse piste ! d'où les erreurs sur les CARTIER de Doussard et les RULLAND de Montmin)

Le copiage est synonyme de pillage : les 7 erreurs d'Henri Baud sur le plan de Faverges auraient dû être corrigées et non décuplées par des ajouts étranges !

L'Eau morte traverse Faverges depuis le Villaret, puis les villages de Giez et Doussard.

L'Eau morte traverse Faverges depuis le Villaret, puis les villages de Giez et Doussard.

Ainsi faire référence à un seul ouvrage, tel celui de Constantin-Désormaux pour indiquer que le torrent de Saint-Ruph s'appelle ''la Glière'', confondant le ruisseau (objet liquide) et le lieu de ''la Glaire'' (objet solide) est une faute ! Tous les auteurs, même ces deux patoisants, sont unanimes à désigner ''la glière'', comme étant la grève graveleuse sur laquelle se déposent les cailloux, galets et sables en bordure d'une rivière, quel que soit son nom.

L'avoir fait inscrire dans le marbre caractérise la ''réflexion limitée'' du grossier personnage, qui n'est pas à un abus de langage près.

Le but hagiographique de l'individu ne fait aucun doute !

Le Saint-Ruph / Eau morte reprend son nom !

Le Saint-Ruph / Eau morte reprend son nom !

Il ne faut pas attendre longtemps avant que la vérité ne se fasse jour rapidement !

Tel cet article de l'Essor Savoyard du jeudi 29 octobre 2015, car la page ne sera jamais tournée, les erreurs ayant été inscrites dans le marbre ! Il convient donc d'y revenir sans cesse, à chaque parution d'un nouvel élément.

La Glière du mimi du dur à cuire
La Glière du mimi du dur à cuire

Le romanichel patoisant vient encore apporter de l'eau à notre moulin en publiant lui-même un document relatant le caractère de " lieu précis n'ayant aucune relation avec la limpidité d'une quelconque eau", puisqu'il est question du lieu où paissent les moutons, chèvres ou brebis : "dans les broussailles du torrent de Saint-Ruph, à la Glière, près du pont de Lachat".

Il est encore une fois, de plus sous sa plume, d'une évidence caractérisée qu'il s'agit bien d'un lieu et non du 3e nom du ruisseau.

Il est vrai que, ne s'occupant que de romanité et non d'histoire locale, on ne peut pas prétendre connaître Faverges.

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  • : Le blog d'un écrivain savoyard
  • : Activité littéraire de l'auteur. Activité des collectionneurs philatélistes, timbrés, cartophiles, généalogistes,... des Sources du Lac d'Annecy - Pays de Faverges (Haute-Savoie). Le contenu de ce site est protégé par un droit d'auteur. Cependant il est autorisé de réaliser des copies pour votre usage personnel en y joignant un lien et après autorisation préalable de l'auteur.
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  • Pajani Bernard-Marie
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges.
Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges. Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.

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