Lors du 12e Festi’Livres d’Ugine, j’ai eu l’occasion inespérée de revoir un ancien camarade de classe, Marc Loviconi, dont j’avais récemment lu dans la presse qu’il avait produit un ouvrage de littérature à caractère humoristique.
Alors que j’installais mon stand, qu’elle ne fut pas ma joie de voir celui dont j’avais le souvenir d’un "petit gringalet agité", venir se planter devant moi en me regardant fixement. Deux secondes d’hésitation et, brusquement, sortit de ma bouche, un " Marc " retentissant.
Les deux journées du salon littéraire d’Ugine se déroulèrent rapidement. Nous passâmes en revue de nombreux épisodes de notre enfance, lorsque nous étions à Montroux, sur les bancs de l’école primaire, plutôt près du radiateur qu’au premier rang devant Mme Blanc, Mme Greffioz ou M. Greffioz. Les après-midi des dimanches passés chez l’une des familles Pajani ou Loviconi, au Nant-Trouble – bâtiment 3, rez-de-chaussée – ou aux Corues, revenaient à nos esprits d’alertes retraités.
Nous présentions tous deux nos ouvrages récents ou plus anciens.
Marc avait profité des qualités indéniables de ses sœurs et de leurs familles respectives pour mettre au point sa trilogie " La Badiole et les Badiolots ", et en faire la promotion. C’est ainsi que j’ai eu aussi l’extrême plaisir de revoir Marie-Claude, notre aînée toujours d’agréable compagnie, de faire la connaissance de Paul, son mari, de revoir Odile, notre cadette ( filleule de mes parents ) et de sa fille déjà bien indépendante dans ses études supérieures.
Que d’années passées entre la photo de classe de 1955 et celle de 2011 !
(au 2e rang, je suis le 4e et Marc est le 7e)
56 ans à nous débattre tous deux contre la maladie – 34 ans pour moi et 8 ans pour Marc – qui nous ont toutefois valu à tous deux la chance de nous baigner dans la recherche de nos anciens ou de nos souvenirs, point de départ des ouvrages qui nous ont permis de nous retrouver.
Ostilia Lanaro