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13 février 2022 7 13 /02 /février /2022 05:30

Réouverture de l'école de Frontenex, en septembre 2022

À la prochaine rentrée, la commune sera dotée d'une classe supplémentaire.

Le conseil départemental de l'éducation nationale a déjà préparé la rentrée 2022. À la suite de la réunion de mercredi, la directrice académique des services de l'éducation nationale en Haute-Savoie a communiqué, à la mairie et à la presse, le calendrier scolaire qui attribue l'ouverture d'une classe sur la commune. Cette mesure découle du dédoublement ou de l'allègement des effectifs des classes de CP et CE1 et grandes sections de maternelle.

Contactée, l'adjointe Martine Beaumont évoque la satisfaction que cette disposition entraîne, très positive pour la qualité de l'enseignement. Il incombe maintenant à la mairie de trouver des locaux qui soient disponibles et rapidement opérationnels.

Réouverture d'une école fermée en 2016 ?

Le maire de Faverges-Seythenex, l'adjointe aux affaires scolaires et les membres de la commission et le conseil des écoles, ont réfléchi à plusieurs possibilités envisagées.

Le choix qui parait opportun, semble se porter sur l'école qui fonctionnait en classe unique au hameau de Frontenex. L'école qui accueillait les CP, CE1 et CE2, et les CM1 et CM2 de Frontenex et Verchères est restée en l'état, entièrement équipée. Un bâtiment préfabriqué, installé dans la cour, pourra, comme précédemment accueillir un service de restauration scolaire.

Marité Martinet (Le DL - Article du 13 février 2022)

A la rentrée prochaine la petite école, chère aux habitants du village, devrait être bientôt, de nouveau, joyeusement animée par des écoliers de la commune

C'était hier ! l'école de Frontenex vivait déjà !

Avant la disparition programmée par le changement de la carte scolaire de la commune de Faverges-Seythenex, un peu d'histoire locale permet de clarifier la situation de cette école âgée de 132 ans.

Groupe des élèves de Mme EXERTIER en 1963

La mise en place des écoles publiques

Le 28 frimaire An 5 de la République française, l'Administration centrale du Département du Mont-Blanc arrête le nombre des écoles primaires qu'il est le plus avantageux d'établir dans les lieux où il convient de les fixer, en fonction de la difficulté des communications, de l'éloignement des habitations et de la population, à raison d'une pour mille et plus d'habitants, hormis dans les cantons ou aux hameaux isolés quoiqu'ils aient une population au-dessous de mille habitants.

La première école de Faverges

En 1834, le Baron Nicolas BLANC crée spontanément une école libre congréganiste qu'il confie aux Frères de la doctrine chrétienne, installée dans une maison lui appartenant et entretenue par lui seul jusqu'en 1857.

Par testament il lègue pour la tenue de ladite école, la maison, un jardin, une vigne et une rente annuelle de 1600 francs (évaluée en 1888 à 50.000 F).

À l'Annexion de 1860, elle devient école publique communale jusqu'en 1881, époque de sa laïcisation, puis redevient école privée.

La première école de Frontenex

L'école de Frontenex a été ouverte le 3 novembre 1856.

Le Sieur François LAURENT natif de Thonon en Chablais, maître d'école élémentaire s'engage à s'occuper de l'enseignement des garçons du hameau de Frontenex pendant 5 mois de l'année scolaire 1856-57, pour un traitement mensuel de 15 francs outre sa pension et son logement, selon le règlement sur l'Instruction publique du 11 novembre 1855.

Le 12 décembre 1858, quelques habitants du hameau de Frontenex forment une souscription pour l'entretien d'un maître d'école, le sieur Joseph JOËL natif de Valmeinier en Maurienne. Le Conseil municipal alloue un subside de 10 francs sur le budget communal, en plus de celui qu'elle accorde déjà pour les deux ouvertes dans la section de Viuz et celle de Glaise.

École libre de Frontenex

En 1864, une pétition des habitants du hameau de Frontenex tend à faire ériger en école communale mixte l'école libre établie dans ledit hameau.

Le Conseil refuse. Il accorde toutefois une allocation annuelle de 100 francs et prie le gouvernement de lui accorder une subvention.

Le 13 mai 1865

Le Préfet propose de créer à Glaise une école mixte pour ce hameau et celui de St-Ruph et de convertir en école des deux sexes celle des filles à Vesonne.

Les habitants de Frontenex renouvellent leur pétition.

Le Conseil eu égard à l'importance de ce hameau le plus populeux de la commune et aux facilités que le hameau de Verchères pourra trouver à choisir de préférence cet établissement scolaire, accorde de fixer le traitement de l'instituteur à 400 francs et déclare unanimement que l'école libre sera érigée en école mixte communale par la rétribution scolaire, les subventions de l'État et une allocation communale.

Loi de laïcisation de l’instruction publique de 1881

Avec la loi de laïcisation de l’instruction publique de 1881, le Conseil municipal lance le projet, le 26 octobre 1881, de constructions scolaires et nomme M. MANGE, architecte à Annecy, pour dresser les projets de toutes les constructions : deux écoles au chef-lieu, quatre écoles mixtes dans les hameaux. Le 3 décembre 1881, M. le Ministre de l’instruction Publique et des Cultes approuve la création des Écoles primaires supérieures de garçons et de filles avec un effectif prévu de 40 élèves.

École primaire mixte de Frontenex

Le Conseil municipal se demande s'il vaut mieux construire l'école à Frontenex ou Verchères. Malgré les deux pétitions, celle de Verchères-Les Gras-Chambellon avec 48 signatures et celle de Frontenex avec 38 signatures seulement, le choix du conseil se porte sur Frontenex, sans doute du fait de la présence de l'ancienne école en ce lieu. Le devis du 10 mars 1882 s'élève à 17.688,78 F et la construction est adjugée à Jean Comisetti qui commence les travaux le 17 juillet 1883. Il est prévu 28 tables.

État des écoles de Faverges en 1888

La commune de Faverges possède HUIT écoles : deux cours complémentaires, une école laïque de garçons et de filles, deux écoles privées congréganistes et quatre écoles mixtes de hameau.

Le hameau de Frontenex comporte 206 habitants ; le hameau de Verchères en abrite 167, celui de Vesonne 122, celui de Viuz 78, et celui de Glaise 84.

État de la deuxième école de Frontenex en 1892

En 1885, la construction d'une nouvelle école met un terme au fâcheux état de choses existant depuis l'annexion. « Très spacieuse, mieux orientée et mieux aérée, elle reçoit actuellement les élèves au nombre de 44. La cour est très grande et pourvue d'un préau... d'un jardin triangulaire de 224 m2 », selon l'institutrice Simon.

Depuis sa fondation jusqu'en 1892, sept institutrices se sont succédé à la tête de l'école.

Effectif scolaire

 

Voici ce qui risque de disparaître :
une école vivante accompagnée par une association active.

"L'école du hameau de Frontenex va être prochainement dotée d'un réfectoire. Les repas seront livrés chauds depuis la cuisine centrale de Viuz.

Ce mardi, deux bungalows qui abriteront le petit restaurant scolaire sont arrivés sur place par la voix des airs. La structure de 41 m2 a été posée dans la cour de l'école et sera bientôt raccordée au réseau, équipée et meublée. La livraison a été délicate, le mur d'enceinte ne permettait pas de faire pénétrer les petites maisons. Un convoi exceptionnel les a transportées depuis Chambéry jusqu'au hameau de Frontenex, en 1h 30. Après fermeture de la route départementale, un énorme camion élévateur a été stationné et stabilisé devant l'école. Un puissant bras a crocheté les sangles de chaque bungalow qui s'est élevé à 15 mètres du sol, bien au-dessus du mur et des fils électriques. Les deux structures ont été délicatement posées sur le socle préparé par les services techniques de la ville. La puissante grue peut soulever 90 tonnes à une hauteur de 52 mètres.

L'opération a été menée à bien en une heure par la société Cimat d'Ugine. Pierre Hlisnikvsky a dirigé les manœuvres coordonnées par Jean Claude Dal Fitto, responsable des services techniques et plusieurs agents communaux. Le maire Pierre Losserand et son adjoint Alfred Golliet-Mercier étaient sur les lieux.

La petite école de Frontenex va donc prochainement bénéficier d'une confortable cantine."(article paru en 2007 - Marité Martinet)

 

"Pour la fête des voisins et le centenaire de la pompe

Chaque été, fin août, une fête du hameau rassemble tous les habitants : descendants d'anciennes familles, nouveaux résidents et tous ceux qui reviennent avec plaisir.

L'association "Les amis de Frontenex" a officialisé les relations villageoises. Les adhérents se sont investis pour l'entretien du four et l'équipement d'un petit local "le Villageois" où est entreposé le matériel qui permet de faire du pain. Une de leurs tâches avait été la restauration d'une vénérable pompe à bras, utilisée anciennement pour lutter contre les incendies et dont chaque village était doté.

Les festivités de ce samedi étaient particulièrement denses. Rassemblant presque cent convives, elles marquaient les dix ans de la fête des voisins et les cent ans de la pompe qui avait fédéré tout Frontenex à son chevet.

Une belle journée d'amitié

La fête a été préparée dès la veille avec la chauffe du four et la préparation de la pâte pour une grande fournée. Au petit matin, les boulangers ont réussi la cuisson de gros pains dorés et croustillants. De belles tartes aux fruits, cuites à la suite ont constitué le dessert d'un bon repas en plein air mais abrité en cas de pluie.

A l'heure de l'apéritif, les "Sonneurs de Savoie" ont offert une aubade au son de leurs cors des Alpes. Des enfants ont soufflé les bougies du centenaire de la célèbre pompe qui rassemble et la fête a continué avec le repas "poulet Colombo" mijoté dans une énorme poêle. Toute l'équipe du président Jean-Claude Carquex était particulièrement satisfaite de constater que la fête est toujours attendue et appréciée de tous."

(Article paru en 2010 - Marité Martinet)

"Effectif en hausse, à l'école de Frontenex

La ronde de la rentrée scolaire passe aussi par les hameaux. Les élèves des villages de Frontenex et Verchères ont la chance de pouvoir fréquenter une école de proximité.

La classe unique qui regroupe tous les niveaux des classes primaires, du cours préparatoire au moyen 2ème année, voit son effectif passer de 15 à 22 élèves. Six petits nouveaux ont été bien accueillis par les plus grands qui sont attentifs à les intégrer dans la grande famille.

Un nouvel enseignant 

A la rentrée, Gilles Bouvier a rejoint l'école située sur les hauteurs de la commune. Il a l'habitude d'une classe regroupant plusieurs cours qui exige une organisation méticuleuse pour faire évoluer tout ce petit monde.

L'école est aussi dotée d'un restaurant scolaire moderne. Les repas préparés à la cuisine centrale de Viuz sont servis par Chantal Lejarre qui assure aussi les gardes péri-scolaires. Les élèves peuvent participer aux nombreuses activités offertes par le contrat éducatif local des « mercredis matins sans cartables »."

(Article paru en 2011 - Marité Martinet)

"La fête des" Amis de Frontenex "

L'association crée dans le village des animations qui entretiennent de bonnes relations de voisinage. Les résidents de souche accueillent ainsi amicalement les familles qui ont choisi de venir y vivre. Une journée d'été rassemble tous les habitants même ceux qui se sont expatriés plus ou moins loin.

Dimanche, 70 convives avaient répondu à l'invitation et ont passé une agréable journée autour d'un bon repas. Ils se sont régalés avec les deux jambons à la broche ainsi que les pains et les tartes cuits au four communautaire. Les membres de l'association avaient bien organisé la fête au centre du hameau et ont apprécié la mise à disposition de la grange de Paul Exhertier pour préparer les menus.

A l'heure de l'apéritif, le président Jean-Claude Carquex a évoqué les activités des mois précédents et des futurs projets.

Le souhait d'un voyage d'une journée au printemps prochain va se concrétiser. Avec l'aide de la mairie, un panneau d'information permettra aux nombreux promeneurs de mieux s'orienter sous les flancs de la montagne de la Belle Étoile. La fête d'été, simple et conviviale est toujours très attendue et appréciée."

(Article paru en 2012 - Marité Martinet)

"Du jus de pomme pour les écoliers de Frontenex

Autour de la petite école de hameau, les parents, très impliqués, sont regroupés dans l'association sportive et culturelle de l'école de Frontenex. La dynamique présidente Sylvie coordonne régulièrement des activités. Il y a eu des fournées de pains cuits au four communautaire du village, la fête d'été est toujours un grand moment de rassemblement autour d'un repas suivi d'un bal animé par « Mikado » et ses amis. Récemment, l'opération ''jus de pommes'' a rassemblé toutes les familles. Les enfants et leurs parents avaient effectué la cueillette de plusieurs centaines de kilos de pommes et poires offerts par des propriétaires de vergers de la commune.

Samedi, tôt le matin, la cour de l'école était très animée. Une machine prêtée par le PNR des Bauges était à pied d'oeuvre. Dans le cadre du soutien à la revitalisation des vergers, le Parc met à disposition de collectivités « une fabrique de jus de pommes » ambulante. La machine super performante se prête à toutes les opérations, durant lesquelles les fruits sont lavés, broyés et pressés. Le jus recueilli est mis en bouteille pour être consommé frais ou pasteurisé pour des dégustations différées. Les amateurs de la délicieuse boisson étaient nombreux pour en faire provision et les bouteilles ont été écoulées comme des petits pains. Les enfants étaient présents, tous très heureux d'évoluer dans la cour de leur école, pour une récréation ininterrompue.

Les ressources des activités sont destinées à financer des sorties cinéma, promenade de fin d'année et l'acquisition de matériels éducatifs. Toutes les familles sont très impliquées et les voisins sont solidaires de ces belles relations de voisinage."

(Article paru en 2014 - Marité Martinet)

"Pour la fête de l'école de Frontenex, les élèves ont revisité la guerre de Troie

Dans le village des hauts de Faverges, le rayonnement des activités de l'école est fédérateur de liens entre toutes les familles, familles qui espèrent la pérennité de la petite école qui regroupe toutes les classes élémentaires, du CP au CM2. Les parents d'élèves organisent des événements qui rassemblent régulièrement : fournées de pain, opération jus de pommes... et la fête de fin d'année est toujours très attendue. Vendredi, les élèves et leur instituteur Gilles Bouvier ont présenté un grand spectacle sur la mythologie grecque, en trame des textes d'Homère un peu adaptés à la société moderne avec humour. De sympathiques attentions étaient aussi destinées aux grands du CM2 qui vont quitter la petite école pour intégrer le grand collège Jean-Lachenal à la prochaine rentrée.

Tous acteurs de la tragédie grecque

C'est aussi en tenue vestimentaire d'époque que tous les parents ont accueilli les invités et ont servi un succulent repas-buffet préparé par les familles."

(Article paru en 2015 - Marité Martinet)

Réouverture de l'école de Frontenex, en septembre 2022

À la prochaine rentrée, la commune sera dotée d'une classe supplémentaire

Le conseil départemental de l'éducation nationale a déjà préparé la rentrée 2022. À la suite de la réunion de mercredi, la directrice académique des services de l'éducation nationale en Haute-Savoie a communiqué, à la mairie et à la presse, le calendrier scolaire qui attribue l'ouverture d'une classe sur la commune. Cette mesure découle du dédoublement ou de l'allègement des effectifs des classes de CP et CE1 et grandes sections de maternelle.

Contactée, l'adjointe Martine Beaumont évoque la satisfaction que cette disposition entraîne, très positive pour la qualité de l'enseignement. Il incombe maintenant à la mairie de trouver des locaux qui soient disponibles et rapidement opérationnels.

Réouverture d'une école fermée en 2016 ?

Le maire de Faverges-Seythenex, l'adjointe aux affaires scolaires et les membres de la commission et le conseil des écoles, ont réfléchi à plusieurs possibilités envisagées.

Le choix qui parait opportun, semble se porter sur l'école qui fonctionnait en classe unique au hameau de Frontenex. L'école qui accueillait les CP, CE1 et CE2, et les CM1 et CM2 de Frontenex et Verchères est restée en l'état, entièrement équipée. Un bâtiment préfabriqué, installé dans la cour, pourra, comme précédemment accueillir un service de restauration scolaire.

Marité Martinet

A la rentrée prochaine la petite école, chère aux habitants du village, devrait être bientôt, de nouveau, joyeusement animée par des écoliers de la commune

(Marité Martinet - Le DL - Article du 13 février 2022)

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21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 18:51

Jacques Dalex, maire et membre de droit de toutes les commissions, présidait la réunion d’installation de la commission "petite enfance, scolaire et jeunesse". Il a officialisé la liste des personnes qui ont accepté de s’impliquer pour les jeunes.

Martine Beaumont, maire adjointe déléguée à l’éducation, est nommée responsable pour la petite enfance, l’enfance, la jeunesse et les affaires scolaires. À ses côtés vont évoluer : Bernard Pajani, Agnès Ballieu, Philippe Strappazzon, Sophie Fernandez, Martine Brassoud, Christine Dumont-Thiollière pour la liste majoritaire “Envie commune”.

Damien Vacherand-Denand, Julie Denambride et Véronique Bouchet pour la liste minoritaire “Une énergie nouvelle” ; Séverine Dessuise et Marie-Pierre Jaussaud pour "Rassembler et Agir pour Faverges-Seythenex" représentent leurs groupes respectifs.

Florence Montel, directrice du service scolaire, était présente à la réunion. Elle a communiqué le bilan de la rentrée des écoles sur les trois groupes scolaires. Fabien Jacquet a informé la Commission de la manière dont "les Mercredis matin sans cartable" va pouvoir reprendre, pour les 545 enfants qui ont repris le chemin de l’école (245 à René-Cassin, 214 à Viuz et 76 à Seythenex).

Les membres de la commission seront un lien entre les citoyens et le conseil municipal.

 

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14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 15:28

Monsieur le Préfet !

Vous avez tort !

Lors de la cérémonie des vœux de M. le Maire Marcel Cattanéo de Faverges-Seythenex (Haute-Savoie) aux associations et aux forces vives de la commune, vous avez prétendu : "Je ne suis pas pédagogue mais ce que je sais, c'est que sur l'ensemble du territoire, les classes uniques n'ont plus la cote et les élèves y progressent moins vite qu'ailleurs !"

 

Je ne résiste pas au plaisir de parfaire votre information de représentant de l'État en vous communiquant un texte qui a été publié il y a quelques années. Il est malheureusement toujours d’actualité. Il y a encore des villages qui se battent désespérément.

Les classes uniques, un détail ?

« Les classes uniques sont en première ligne sous le couperet du « redéploiement » de la carte scolaire. Apparemment cela ne concerne qu’une microscopique poignée d’Astérix, pourquoi en faire un cheval de bataille national ?

« Les classes uniques ont toujours constitué un problème. Problème pour les enseignants qui se voient mal dispatcher simultanément une manne scolaire, dûment découpée, à 5 ou 6 niveaux différents (ils ont bien raison, c’est impossible !). Problème pour les parents qui croient innocemment au bien-fondé de ce qu’on leur ressasse. Problème pour l’administration pour qui elles sont, pédagogiquement, incontrôlables ! Elles provoquent une indigestion dans l’école industrielle.

Leur vrai problème, c’est que ça marche ! Un véritable mystère !

« Lorsque les travaux imprudemment diligentés par le ministère ont démontré que leurs résultats étaient même supérieurs à la moyenne nationale (Oeuvrard, 1990), la surprise était d’autant plus grande que ces conclusions étaient établies sur l’ensemble des Classes Uniques, c’est à dire des classes dont une grande partie était occupée par des débutants, certaines avec un renouvellement démentiel.

« Bien sûr, dans un bon nombre aussi, se sont développées des pédagogies pour le moins surprenantes et peu conformes aux idées admises d’un "taylorisme" (NDLR : organisation scientifique du travail) scolaire de bon ton, et ce quasi clandestinement, tout au moins sans tapage.

« Pour couronner le tout, voilà que, dans ces microstructures, ce sont les parents et les élus qui se battent becs et ongles pour conserver ce dont normalement ils devraient se débarrasser.
Seraient-ils plus stupides et portant moins d’intérêt que les autres à la réussite de leurs enfants ? Une tache dans le marasme généralisé de l’école.

« Il y a belle lurette que ceci aurait dû intriguer nos ministres, nos pédagogues patentés, l’administration, les associations de parents, les syndicats d’enseignants, les citoyens. Mais non, ignorance totale et le prétexte de la carte scolaire pour ne surtout plus avoir à s’interroger.

« Que dirait-on, dans notre très ultralibérale société où l’entreprise est reine, d’une entreprise en difficulté qui se débarrasserait de son seul secteur qui marche sans même chercher à savoir pourquoi il marche ? Et pour une économie de bout de chandelle qui lui coûtera bien plus cher en recherches de productivité jamais trouvée.

« Bien sûr, on se doute que découvrir les raisons de l’efficience des classes uniques pourrait être très dérangeant pour le système, les croyances sur lesquelles il s’est bâti, ce qu’on projette d’y injecter, la stabilité de l’opinion sur laquelle on s’appuie.

« Lorsque les dernières classes uniques auront disparu, c’est à dire dès cette année, au plus tard l’an prochain, il n’y aura plus aucun îlot en milieu rural prouvant qu’une alternative est possible. Plus aucun îlot ordinaire (des enfants ordinaires, des enseignants ordinaires, des parents ordinaires, des élus ordinaires) sur lesquels s’appuyer, plus aucun îlot vieux de décennies à au moins observer. On perd un laboratoire qui ne coûte rien, qui n’a même pas à être expérimenté.

« Il ne s’agit pas de sauver quelques privilégiés de l’école au détriment de la masse. Il s’agit de préserver une fenêtre ouverte, une possibilité peut-être à étudier, avant que la chape de plomb de l’industrialisation scolaire n’étouffe tout.

« C’est le même combat que celui du développement durable, de l’écologie, de toutes les alternatives. Les dernières fermes biologiques scolaires auront disparu d’ici un an, contrairement à leurs homologues de l’agriculture. Mais elles n’ont été défendues par personne, et pourtant l’école n’a plus que des consommateurs.

« Nous appelons donc à une mobilisation générale pour empêcher leur éradication qu’elles qu’en soient les raisons invoquées.

« Que l’on soit parents de classe unique ou non, futurs parents, anciens parents, enseignants, pédagogues, paysans, ouvriers, intellectuels, de gauche, de droite ou d’ailleurs, élus, simples citoyens, que l’on ait d’autres convictions éducatives, que l’on n’ait jamais mis les pieds dans une classe unique, peu importe : les préserver c’est conserver une dernière graine dont on ne sait pas si demain on n’en aura pas un besoin urgent pour sauver les meubles scolaires. On le fait bien à plus grand frais dans les silos du Groenland pour les espèces végétales.

Bernard COLLOT,

 

Centres de Recherches des Petites Structures et de la Communication »

Revoir le film " ÊTRE et AVOIR "

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 20:07

Après l'égo surdimensionné, voici le pervers narcissique :

Nous avons dénoncé en son temps le caractère totallement irrévérencieux et insultant, d'un individu "m'as-tu-vu !" qui avait qualifié notre animation et celle d'associations similaires de "Grande couillonnade", liée à la commémoration du 150e anniversaire de l'Annexion de la Savoie par la France.

Mal lui en a pris ! Il fut tout d'abord radié des membres de l'association pour son insulte et la nuisance de ses propos, sans possibilité de lui laisser l'occasion de se justifier, le Comité ne souhaitant même pas l'entendre.

Monsieur le maire avait, par la suite, dénoncé "son égo surdimensionné à l'esprit limité" d'individu qui s'occupait plus de son propre commerce que de celui dont il avait la charge, générant ainsi une désorganisation inquiétante pour la crédibilité de l'équipe en charge de l'administration de la commune.

Cette attitude révélatrice d'un caractère personnel incompatible avec une fonction politique dans une équipe destinée à gérer une administration communale a entrainé son éviction de la constitution de la nouvelle liste, aux élections suivantes.

Qu'à cela ne tienne ! Il partirait sur une autre liste car "peu lui chaut !" de se faire éjecter d'une première. L'important n'est-il pas d'être "un bon savoyard - tête de lard - qui, s'il ne peut entrer par la porte, passera par la fenêtre."

Quand la politique vous tient, elle vous tient par la barbichette !

"Peu lui chaut" que son égo surdimensionné soit doublé d'une réflexion limitée. Mais toute chose a ses limites, hormis sa capacité à réfléchir.

Pour notre part, nous ne trouvons pas nos informations sur un livret trouvé dans une armoire ou au fond d'un tiroir, ni des dossiers d'une entreprise découverts sur le stand d'un brocanteur. Nous ne nous contentons pas d'un unique individu ou d'un simple artisan, de quelques mètres d'un ruisseau, de quelques cailloux fragmentés, ou d'un ou deux sequins défraîchis par le temps.

Nous n'avons pas passé notre temps d'enseignement, avachi sur le bureau à cuver une vinasse frelatée pendant que les élèves se lançaient leur cartable à la figure.

Nos recherches ne datent pas d'hier, mais "d'un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître". Elles sont approfondies, à la source des écrits, en langue disparue ou obsolète, à l'écriture demandant une apprentissage de longue haleine, dont nous avons acquis les subtilités. Nous apprenons à les interpréter, à les analyser, sans nous satisfaire d'un copiage facile - ou d'un co-pillage infect -, en citant nos sources puisées chez nos prédécesseurs ou dans le texte originel.

Nous ne nous glosons pas de mots infects sur les animations de nos associations amies - du moins, de celles qui l'étaient !

Nous ne nous gargarisons pas de relents nauséabonds lors d'assemblées générales, de coquecigrues et billevesées, appelant à l'aide une cohorte de pékins toutefois peu soucieux de défendre la turpitude de leur excitateur, obnubilé par son propre nombril.

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Nota :

Et le gloseur penaud, muet, baissant la tête,

S'éloignera honteux de sa phrase indiscrète.

(Barbier, Satires,1865, p. 20).

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  • Pajani Bernard-Marie
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges.
Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges. Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.

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