La commune de Faverges doit son cimetière à la générosité du propriétaire de la Manufacture de soie Jean Pierre Duport qui avait installé son industrie dans le château de Faverges dès 1804.
Par testament, il lègue à son épouse la somme nécessaire pour l'achat d'une parcelle le long du chemin menant à Saint-Ferréol.
On doit à l'archiprêtre du canton de Faverges Joseph Marie ANDRÉ la relation de son inauguration qu'il a bien voulu laisser à la postérité, en ce premier jour de l'année 1824.
« Le Bourg de Faverges dépendant autrefois de la paroisse de Viuz, ainsi que tous les hameaux en entourant Faverges a été érigé en paroisse et cure paroissiale le 4 août 1803 par Mgr de Mérinville ; et dès lors a eu son curé particulier qui est devenu archiprêtre de tout le canton.
Malgré cela le Bourg de Faverges a toujours conservé son droit d'inhumation au cimetière de Viuz, et entend le conserver toujours au besoin, quoique on vienne d'établir un cimetière dans la banlieue, et pour l'usage seulement des habitants de la paroisse de Faverges.
Ce nouveau cimetière a été fondé et construit des deniers de Sr Jean Pierre Duport qui l'a recommandé expressément à Mme son épouse, Mme Rose Milanais, quelques heures avant sa mort,laquelle pour se prêter aux pieuses intentions de feu son mari, s'est empressée d'acquérir un terrain suffisant pour cet objet, et en a fait faire la clôture, à ses frais, à l'exception du crépissage et de la belle croix plantée dans le centre du cimetière. Mme Veuve Duport a fait ensuite une donation pour toujours et pour servir à perpétuité à l'usage susdit du terrain qu'elle a acquis de Sr Mauris Blanc à cette fin, se réservant seulement d'un espace de cent vingt huit pieds pour les inhumations d'elle et des siens à perpétuité comme est porté par l'acte de donation ; lesquels cent vingt huit pieds ont été choisis et assignés au fond du cimetière contre le chemin qui conduit à St Ferréol. Le terrain susdit ayant été bien et deüement clos de bons murs à la hauteur environ de sept pieds, bien applani et fermé par une belle porte à grille, on y a planté une belle croix en fer supportée par une belle colone en pierre taillée sur un piédestal à trois gradins tout autour d'une seule pierre. Et le vingt un septembre mil huit cent vingt trois, je soussigné curé et archiprêtre de Faverges par Commission spéciale de Mgr de Thiolaz, ai procédé à la bénédiction dudit cimetière, comme suit.
Après avoir annoncé le dimanche précédent à la messe de paroisse que le dimanche suivant à l'issue des vespres, on feroit la cérémonie susdite, toute la paroisse assemblée, on est parti en procession escortée des deux confréries et en l'assistance de six prêtres du voisinage, on s'est rendu dans l'enceinte du cimetière, et aux pieds de la croix, sur une élévation préparée pour cela, le curé a fait un discours analogue à la circonstance, à un auditoire de plus de quatre mille âmes, car toutes les paroisses voisines s'y étaient transporté. Malgré l'affluence immense des assistants, le plus profond silence requit partout et tous se sont montrés attentifs et respectueux. Après le discours Mr le curé a procédé à la bénédiction suivant la forme prescrite dans le Rituel, pendant que Mrs les prêtres chantaient les psaumes d'usage. Ensuite on s'est retiré pour rentrer dans l'église en procession chantant le Te Deum. J'ai crû devoir consigner cette cérémonie dans les registres de la paroisse, afin d'en graver le souvenir à la postérité, et conserver la mémoire du bienfait accordé à cette paroisse par la générosité de Mr et Mme Duport, bienfait qui leur acquis un droit aux prières, à la reconnaissance de tous les habitants de Faverges présents et à venir.
Faverges, ce 1er janvier 1824. J.M. André, curé. » 1
1[Archives départementales de Haute-Savoie ADHS74_registre des mariages_M-1824_5mi740vue 39]
Après le décès du généreux donateur, le nouveau propriétaire de la Manufacture de soie Mr Nicolas BLANC, gendre de Mr Jean Pierre DUPORT autorise sa belle-mère Mme Marie Rose MILANAIS à gérer les affaires de l'entreprise de son époux décédé, et par conséquent acquérir le terrain nécessaire à la construction du cimetière.
Procuration générale par M. Nicolas Blanc à Mme Veuve Duport
« L'an 1822 et le 26 du mois de septembre 6 heures du soir à Faverges en l'étude par devant Hyacinthe Blanc notaire royal à la résidence de Faverges soussigné, assisté de deux témoins ayant les qualités requises, fut présent M. Nicolas fils de feu sieur Claude Blanc, négociant, né et domicilié à Faverges, fesant pour sa maison de commerce établie en ce lieu et comme sous la raison de Duport et Blanc, lequel a, par les présentes, fait et constitué pour son procureur général et spécial, sans dérogation de qualité, Mme Marie-Rose Millanais fille de feu sieur Charles François Millanais veuve de M. Jean-Pierre Duport, née en la ville de Lyon, domiciliée audit Faverges, à laquelle il donne pouvoir de, pour lui esdits noms, régir et administrer les affaires de ladite maison de commerce, exiger et recevoir de qui il appartiendra, toutes sommes qui pourraient lui être dues, en principaux, intérêts échus et à échoir, frais faits et à faire et autres accessoires, entendre, débattre, clore et arrêté tous comptes, de toutes sommes reçues, donner quittances et décharges, consentir toutes mentions et subrogations, signer tous acquits. À défaut de paiement vers tous protêts, les dénoncer, exercer tous recours contre les endosseurs, tireurs et autres garants, citer et comparaître devant tous juges et tribunaux, traiter, composer, plaider, s'opposer, appeler, obtenir tous jugements, les mettre à exécution, exercer toutes poursuites, former toutes oppositions, faire toutes saisies, prendre inscription, poursuivre toutes adjudications forcées, provoquer les ordres et distributions de deniers, retirer tous bordereaux de collocation, en toucher le méritant, remettre et retirer tous titres et pièces, donner mains-levées et désistement, consentir toutes radiations d'inscription, transiger et prendre tous arrangements, consentir toutes remises, accorder termes et délais, élire domicile, passer et signer au sujet de ce que dessus, tous actes, nommer et constituer tous procureurs et défenseurs, arbitres, sur-arbitres, experts et tiers-experts, substituer, sous due élection de domicile, une ou plusieurs personnes, en tout ou partie des présents pouvoirs, les révoquer, en substituer d'autres et généralement faire dans l'intérêt de ladite maison de commerce, tout ce que le procureur constitué jugera convenable, quoique non présent en ces présentes, promettant de le ratifier, si besoin est, et s'obligeant d'indemniser ledit procureur constitué de tous frais, avances et déboursés, dont acte.
Lu et prononcé dans tout son contenu, à haute et intelligible voix dudit notaire, en présence du constituant et des Henri Reignier, cordonnier, né à Orbe en Suisse, et Claude Favre-Collin, cordonnier, né à Giez, et tous deux domiciliés à Faverges, témoins requis.
Droits d'insinuation à forme du tarif. Le constituant avec les témoins ont signé au bas du présent acte par ledit notaire soussigné reçu, et contenant deux pages et ce que dessus écrit sur deux feuillets.
1[Archives départementales de Haute-Savoie ADHS74_8FS1-1946_f°345]
Le terrain destiné à la construction du cimetière provient de deux parcelles acquises des biens de Maurice BLANC, frère de Nicolas BLANC. Il comprend 209 toises de Savoie soit 567 mères carrés pour la somme de 800 livres neuves.
Vente par M. Maurice Blanc à M. Nicolas Blanc
« L'an 1823 et le 15 du mois de février 7 heures du soir à Faverges, en l'étude, par devant le soussignée Hyacinthe Blanc, notaire royal à la résidence dudit Faverges, assisté de deux témoins ayant les qualités requises, fut présent sieur Charles fils de vivant Charles Michel, chef teinturier, né à Grigny, département du Rhône, domicilié à Faverges, au nom et comme mandataire de M. Maurice Blanc, négociant, demeurant à Paris, à teneur d'acte de procuration passée devant Me Rousset et son confrère, notaires royaux en ladite ville de Paris, le 2 décembre dernier, dûment légalisé et déposé et insinué au bureau du tabellion de Chambéry le 25 janvier suivant, numéro 289, sixième volume, folio 74, au droit de cinq livres 70 centimes, lequel a, par les présentes, vendu sous toutes garanties de fait et de droit, clauses de dévestiture, d'investiture et de constitut à M. Nicolas fils de feu Claude Blanc, négociant, né et domicilié à Faverges, présent, acceptant et acquéreur pour lui, les siens et ayant droit, un champ situé à la fin de la Naves, territoire dudit Faverges, figuré en ladite carte territoriale de ce lieu sous partie des numéros 986 et 987, contenant environ 209 toises, borné à l'orient, par le chemin de Faverges à Saint-Ferréol, au nord par le champ de Philibert Didelle, et des autres parts, par le chemin de Faverges au hameau de Viuz. Cette vente est faite à la charge par l'acquéreur qui s'y oblige, de payer les droits et frais du présent et en outre moyennant la somme de 800 livres nouvelles que l'acquéreur a comptées avant les présentes, en espèces métalliques ayant cours de monnaie au dit sieur Michel qui l'avoue, confesse et déclare et en donne quittance en renonçant à l'exception des deniers non nombrés, clause expliquée et qu'il a dit bien comprendre. À la garantie des présentes, les parties se soumettent à toutes peines de droit, dont acte. Lu et prononcé dans tout son contenu, à haute et intelligible voix dudit notaire en présence desdites parties et des sieurs Charles Marie Duport, propriétaire, né à Faverges et Michel Messiez, tailleur, né à Paris, tous deux domiciliés à Faverges témoins requis. Droits d'insinuation suivant le tarif. Les parties et témoins ont signé au bas du présent acte, par ledit notaire reçu et contenant une page et ce que dessus, écrit sur un feuillet. Hyacinthe Blanc notaire. Ainsi est à la minute. Copie pour le tabellion conforme à ladite minute.
1[Archives départementales de Haute-Savoie ADHS74_8FS1-1946_f°245_n°158]
Date d'érection du cimetière de Faverges
inscrite au bas de la croix centrale du cimetière
Les parcelles sont achetées le 15 février 1823 et, dès le lendemain 16 février, Mr Nicolas BLANC cède le bien au représentant de l'église de Faverges le Révérend Sieur Joseph Marie ANDRÉ, répondant ainsi aux pieuses intentions de son beau-père Mr Jean Pierre DUPORT.
L'acceptation du bien est conforme à la loi, outre celle de l'archiprêtre de Faverges, elle est donnée par l'évêque d'Annecy, le syndic Jean Pierre PROBEL et trois conseillers de la ville.
Donation par M.Nicolas Blanc à l'Église de Faverges
« L'an 1823 et le 16 du mois de février, quatre heures après midi, à Faverges, dans le presbytère, par devant le soussigné Hyacinthe Blanc, notaire royal à la résidence dudit Faverges, assisté de deux témoins ayant les qualités requises, fut présent Nicolas Blanc, négociant, né et domicilié à Faverges, lequel, de son propre mouvement, et pour remplir les pieuses intentions de Mr Jean Pierre Duport, décédé et celles de madame Marie Rose Millannais, a donné et donne, par donation entre vifs, et à jamais irrévocable, à l'église dudit Faverges, à l'acceptation de Rd Sieur Joseph Marie fils de feu Sieur François André, archiprêtre, curé audit Faverges, y domicilié, né à Thônes ici présent en qualité d'administrateur des avoirs de ladite église, et déclarant, toutes fois, ne donner son acceptation aux présentes que sous l'agrément, et l'approbation de l'illustrissime et révérendissime Evêque d'Annecy, et à l'acceptation encore de M. Jean Pierre fils de feu Guillaume Probel, sindic de ce lieu, né à Doussard, domicilié à Faverges et des sieurs Charles fils de feu M. Claude Baudé, né à Faverges, Joseph fils de feu Philippe Mermaz, né à Giez, et Jean Maurice fils de feu Joseph Roca, né à Faverges où tous sont domiciliés, conseillers de ce lieu, ici présents, un champ que possède le donateur, à la fin de Naves, territoire dudit Faverges, fixé à la carte territoriale de ce lieu sous partie des numéros 986 [et 987, ut supra], contenant environ 209 toises et borné à l'orient, par le chemin tendant de Faverges à Saint-Ferréol, au nord par le champ de Philibert Didelle et à l'occident, par le chemin tendant dudit Faverges au hameau de Viuz. Le donateur s'est démis et dévêtu de ce champ, pour en saisir et invêtir le donataire, par la tradition de la plume suivant l'usage, déclarant ne plus [le, ut supra] tenir en son nom, mais en celui de ce dernier. Cette donation est faite sous les conditions premièrement, que le susdit champ sera converti en un cimetière pour le service particulier de la paroisse dudit Faverges, secondement qu'un emplacement à l'angle nord-est de ce cimetière et de la superficie de 128 [pieds, ut supra], sera et demeurera réservé exclusivement à la sépulture des membres de la famille dudit M. Duport et aux successeurs de cette famille à perpétuité, avec tous les droits et privilèges mentionnés en l'article Six du manifeste du Sénat de Savoie, en date du 9 avril 1822. Au moyen de ce, le donateur prend, par les présentes, l'engagement de faire clôre ledit cimetière, de murs de 5 pieds d'élévation, fondations comprises, moyennant toutefois que les matériaux nécessaires pour les murs, soient rendus à pied d'oeuvre, par tels moyens que l'administration communale jugera convenables, entendant expressément le donateur ne point se charger de ces transports. Et comme l'objet donné est de la valeur de 800 livres, ledit M. Blanc prie Monsieur le juge mage de la province, d'insinuer et homologuer la présente donation et ordonner l'enregistrement et les publications requises dont acte. Lu et prononcé dans tout son contenu, à haute et intelligible voix dudit notaire, en présence des parties et des Jean Pierre Brunier, cultivateur, et Jean Maurice Ollier, cordonnier, nés et damiciliés à Faverges, témoins requis. Droits d'insinuation, suivant le tarif. Les parties et témoins ont signé au bas du présent acte par ledit notaire soussigné reçu et contenant deux pages et ce que dessus, écrit sur deux feuillets. Hyacinthe Blanc notaire. Ainsi est à la minute.
1[Archives départementales de Haute-Savoie 8FS1-1946 f°171_n°101]
Testament de l'Archiprêtre Joseph Marie ANDRÉ,
curé de Faverges, le 23 avril 1828
Dans son testament, l'archiprêtre Joseph Marie ANDRÉ demande à être enseveli au pied de la croix du cimetière qu'il a inauguré 4 ½ ans auparavant.
« L'an 1828 et le 23 du mois d'avril à 2 heures après midi à Faverges dans le presbytère dudit lieu, je soussigné Joseph Marie fils de défunt François ANDRÉ né de la commune de Thônes, Curé, et Archiprêtre de la paroisse soit commune de Faverges, où j'habite, en vue de la mort et pour éviter différents au sujet de ma succession, ai fait mon testament solennel comme s'ensuit, j'adore l'adorable trinité, le père, le fils et le saint esprit, je met toute ma confiance au fils qui est mort pour mes péchés, je me soumet à tout ce que l'église apostolique, catholique et romaine nous enseigne, je reconnais son autorité comme étant établie par jésuschrist même, je crois tous les mistères qu'elle nous propose quoique au-dessus de notre intelligence, je reconnais et admets tous les sacrements institués par notre seigneur jésuschrist pour la sanctification de nos âmes, et si dans l'administration de ces sacrements, j'ai fais quelques fautes, je prie le seigneur de me les pardonner, je croit fermement à la présence de jésuschrist dans l'eucharistie, et si par indisposition de ma part ou de celle de mes pénitents, j'ai manqué à la majesté de jésuschrist, j'espère que sa miséricorde me les pardonnera, je ne crois pas avoir offensé jamais personne volontairement, si par vivacité, je peux l'avoir fait // ... » 1
Inscription sur la pierre tombale du Rd Sr Joseph Marie ANDRÉ
« HIC JACET REVERENDUS DOMINUS JOSEPHUS MARIA ANDRE PRIMUS ARCHIPRESBITER ET PARROCHUS FABRICENSIS QUI SE SE COMMENDAT PRAECIBUS FIDELIUM ET SURVIVUM FILIORUM. OBIIT ... »
« Ici gît le révérend sieur Joseph Marie ANDRE premier archiprêtre de la paroisse de Faverges qui se recommande aux prédicateurs de la fidélité et de la survie de ses enfants. Décédé le … »
1[Archives départementales de Haute-Savoie FRAD074_8FS1_1956_1209]
Décès de l'Archiprêtre Joseph Marie ANDRÉ, curé de Faverges
Le 6 mai 1828, l'archiprêtre Joseph Marie ANDRÉ curé décède à Faverges de mort naturelle. Il est âgé de soixante-dix ans.
Sa tombe au pied de la croix
Il est enterré à l'emplacement qu'il souhaitait, au pied de la croix du cimetière qu'il avait béni le 23 septembre 1823 en présence de 4000 fidèles et de six prêtres du voisinage, les quatre religieux du prieuré de Vieux-Faverges, et les deux vicaires de la paroisse St Pierre.
La pierre tombale de Joseph Marie ANDRÉ
Sa plaque tombale le représente coiffé d'un bonnet et ceint d'une étole sur laquelle apparaît une croix à chaque extrémité. Son effigie est entourée d'une flamme de chaque côté représentant la lumière du St-Esprit. Une grande croix est gravée au bas de la dalle.
Les passants ont consciemment évité de piétiner les hauts reliefs symbolisant le personnage enterré sous la dalle, mais leurs pas ont fait moins attention au texte en langue latine indiquant son identité. Le texte est devenu illisible, il n'est même plus possible de distinguer les lettres. Seuls les deux premiers chiffres ''18..'' de sa date de décès sont discernables.
HIC JACET REVERENDUS DOMINUS JOSEPHUS MARIA ANDRE PRIMUS ARCHIPRESBITER ET PARROCHUS FABRICENSIS QUI SE COMMENDAT PRAECIBUS FIDELIUM ET SURVIVUM FILIORUM.
18..
L'inhumation d'un prélat au sol, sous une plaque que les fidèles piétinent, remonte au Moyen Âge. Cette pratique permet, selon la légende, à l'âme du décédé de purger son temps de purgatoire aussi longtemps que son nom figurera sur la plaque.
La disparition du nom de la personne ecclésiastique représente le moment où son âme quitte le purgatoire.
Les réseaux sociaux seraient une bonne chose s'ils ne servaient pas à véhiculer des attaques, des âneries, des fausses informations... mais l'être humain est ainsi fait :
« QUAND L'ÊTRE HUMAIN EST DÉSŒUVRÉ, IL NE PENSE QU'À UNE CHOSE ? AUX IDIOTIES QU'IL POURRAIT FAIRE, DIRE OU ÉCRIRE. » (pourront se reconnaître aisément tous et toutes ceux qui pratiquent cet exercice avec délectation !)
Ainsi, on peut relever sur le site de la commune de Faverges-Seythenex, dans le procès-verbal du conseil municipal du 24 avril 2023, le passage suivant qui, manifestement, caractérise bien ce genre de réseau social utilisé dans un but de nuisance, sans réflexion, sans analyse, dont le but est clairement politique.
La Sambuy, montagne au-dessus de Faverges
Madame M.B. prend la parole :
« Pour faire suite à l’adoption du Procès Verbal, je souhaite revenir sur le compte rendu du conseil municipal du 3 avril 2024 écrit par ''Rassembler et Agir'' sur leur page FaceBook le 5 avril dernier.
Vous dites au point 9 : « pour 2024 (on verra ensuite pour les années suivantes) la clôture de la régie des Remontées Mécaniques coûtera donc à la commune environ 816 000 €. » Pouvez-vous nous expliquer votre calcul ? Car je ne comprends pas comment vous comptez et, surtout, je ne comprends pas comment vous pouvez tromper la population à ce point.
Monsieur Y.C. répond :
« Cette somme correspond à trois montants :
- La reprise en dépenses des 400 000 € d’amortissement venant de la Sambuy,
- La reprise des 100 000 € de prêt en cours pour la Sambuy / Val de Tamié,
- Le déficit du budget de la régie des Remontées Mécaniques (- 316 882 €) qui devra être repris dans le budget principal »
Madame M.B. poursuit :
Tout d’abord, les 400 000 € d’amortissement : - Si nous intégrons 400 000 € d’amortissement en dépenses de fonctionnement, nous mettons automatiquement cette même somme en recettes d’investissement ; une écriture ne va pas sans l’autre, car cela s’équilibre, par conséquent le coût est égal àZéro. En effet, ce sont des opérations d’ordre. Pourquoi ne le dîtes-vous pas ?
- Ensuite, concernant les 100 000 euros de prêt :
Si vous vendez votre maison et que vous n’avez pas terminé votre prêt, est-ce que votre emprunt s’arrête ?
Parce que si nous avions continué ce budget, nous n’aurions pas cette charge ?
Aussi, vous ne pouvez pas imputer cette somme à l’arrêt des Remontées Mécaniques.
Un emprunt de collectivité ou de particulier est contracté jusqu’à sa fin, sauf remboursement anticipé. Compter l’emprunt comme coût dû à l’arrêt des Remontées Mécaniques n’a donc aucun sens. Le coût est égal àZéro.
- Enfin, concernant les 300 000 euros de déficit du budget Remontées Mécaniques :
Vous oubliez de mentionner que le Budget Principal prévoyait 500 000 euros de subvention.
En effet, 200 000 euros ont été versés, et il n’a pas été versé 300 000 € de subvention suite à la lettre du préfet ; donc plus 300 000 euros moins 300 000 euros, cela fait Zéro.
Soit, vous ne comprenez pas, alors que vous êtes en commission finances, et que vous pouvez poser toutes les questions au Secrétaire général, soit il s’agit de la malhonnêteté intellectuelle délibérée, et c’est encore plus consternant.
La clôture de la régie des Remontées Mécaniques ne coûte rien à la collectivité.
Au contraire, faire réaliser à la collectivité une économie de 500 000 € annuel, moins les salaires des deux agents intégrés à la ville, plus la partie de salaire des agents de la ville qui travaillaient pour les Remontées Mécaniques, c’est-à-dire l’informaticien, le service comptable et le service Ressources Humaines pour les contrats, les calculs de paie y compris l’intéressement basé sur le Chiffre d’affaires,
Bernard Marie Pajani a fondé en 1978 l'association « « cercle philatélique, cartophile et généalogique Favergien » et depuis en assume la présidence.
Le club était composé, à son origine, de 21 collectionneurs de timbres, cartes postales et photos anciennes. Au fil des ans, les activités du club ont évolué avec la pratique de la paléographie et de l'histoire locale, pour devenir en février 2021 « Histoire et Patrimoine des sources du lac d'Annecy ».
Sous l'impulsion de Bernard Marie Pajani, le club est très actif dans la vie locale, inventaire du patrimoine, relevé d'archives paroissiales et d'état civil sur Faverges, les communes voisines, le département et même les pays européens. Ce travail se concrétise par l'édition de brochures disponibles pour le public.
Bernard Marie Pajani, formateur, conseiller régional thématique et jeunesse et juré régional, assume auprès des membres du club, des cours de paléographie, décryptage des écrits anciens.
Étant enseignant de formation, il s'est aussi très impliqué dans les activités périscolaires durant une dizaine d'années.
Bernard Marie Pajani a rédigé de nombreux ouvrages sur des personnages ou des événements qui ont façonné économiquement et humainement la vie locale.
Sous son impulsion également, sont organisées chaque année, des expositions publiques (photos des anciens) permettant des échanges pédagogiques (Salon des collectionneurs, conférences), initiatiques pour le jeune public (fête des loisirs) et très conviviaux (visite de musées, goûter gourmand).
En résumé : un puits de science à préserver et honorer !
À Faverges, le 18 octobre 2023
Les membres en déplacement à Saint-Pierre-en Faucigny, le 2 décembre 2023.
En décembre 1977, une dizaine de personnes se sont réunies au local du ski-club situé à l'étage de la maison D'Orazio de la rue Gambetta, pour mettre en place une structure afin de mobiliser les membres qui restaient de la section philatélique de la MJC de Faverges, Agnès Pajani et son fils Michel, Albert Ramella et Andrée Daviet.
Une réunion de constitution de l'association "Club Philatélique Favergien" a permis de finaliser les statuts qui furent déclarés en préfecture le 28 février de l'année suivante, consécutivement à son assemblée générale réunissant 21 personnes. Outre, les quatre anciens membres, étaient présents René Fiat, Bernard Baschenis, Philippe Prud'homme, Albert Nouailhas, Jean Yves Paréja, Michel Bibollet, Henri Sala, Paul Bonaventure, Michèle Donaty, Jean-Pierre Terrier, ... ...
Sous la présidence de Bernard-Marie Pajani, enseignant nouvellement revenu d'Annecy, le club s'étoffait de collectionneurs de cartes postales, puis de photos d'anciens. Au fil des ans, les activités ont évolué avec la pratique de la généalogie, de l'histoire locale et de la généalogie, pour devenir en février 2021 "Histoire et Patrimoine des Sources du lac d'Annecy".
Le club est très actif dans la vie locale, inventaire du patrimoine, relevés d'archives paroissiales et d'état civil sur Faverges et les communes voisines, le département et même les pays européens. Ce travail se concrétise par l'édition de nombreuses brochures disponibles pour le public.
Bernard-Marie Pajani, enseignant formateur, (conseiller régional thématique et jeunesse et juré régional) assure auprès des membres du club des cours de paléographie (décryptage des écrits anciens).
Il s'est aussi, durant de nombreuses années, impliqué dans les activités périscolaires, l'organisation d'animations (Centre d'animation en 1984), (Congrès régionaux et même national) n'oubliant pas sa formation d'enseignant public, et d'instructeur sportif (en ski, piscine et patinage).
Bernard-Marie Pajani a rédigé de nombreux ouvrages sur des personnages ou des événements qui ont façonné économiquement et humainement la vie locale.
Sous son impulsion également, sont organisées chaque année, des expositions publiques permettant des échanges pédagogiques, initiatiques pour le jeune public et conviviaux.
Selon les termes de la vice-présidente,
" En résumé, Bernard-Marie Pajani est un puits de science à préserver et honorer ! "
Remise du diplôme
Le 2 décembre, six membres du club ont accompagné le président à St-Pierre-en-Faucigny, pour une cérémonie de remise du diplôme du bénévolat à 67 personnes, par le comité départemental de la Fédération française des Médaillés de la Jeunesse, des Sports et de l'engagement associatif.
Le Club comprend actuellement :
- 30 membres actifs et 20 membres sympathisants
Documents disponibles pour exposition :
- 15 collections philatéliques et cartophiles
- 5000 cartes postales du Bassin favergien
- 1200 photos d'anciens
- 200.000 fichiers numériques d'archives des paroisses
- 20 brochures et livres à la vente ... / ...
" Histoire et Patrimoine des Sources du lac d'Annecy "
n'est pas une association commerciale, elle pratique des activités gratuites, destinées au public local et touristique.
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En France, 186 stations de ski, principalement des « micro-domaines » ont définitivement fermé depuis leur création et ce pour des raisons avant tout économiques, selon le chercheur Pierre-Alexandre Métral, doctorant en géographie à l’Université de Grenoble qui consacre sa thèse au sujet.
L’économie basée sur le tourisme hivernal montre ses limites. La concurrence accrue entre les destinations et le changement climatique perturbent le fonctionnement normal de ces territoires. Trois questions à Pierre-Alexandre Métral, doctorant en géographie à l’Université de Grenoble.
Peut-on dresser un panorama des domaines skiables fermés en France ?
Pierre-Alexandre Métral : Les sites concernés sont principalement des micro-domaines skiables, à 90%, et pour le reste on observe, depuis le début des années 2000, quelques stades de neige et petites stations touristiques: par exemple Chambon-des-Neiges (Puy-de-Dôme) ou le Mas de la Barque (Lozère).
Il y a des fermetures dans tous les massifs, les Vosges, le Jura, le Massif Central, les Pyrénées mais surtout dans les Alpes car c’est le plus grand massif et le plus peuplé.
En France, 31% du stock total de domaines skiables ont fermé. Dans les massifs de moyenne montagne, c’est beaucoup plus, 60% dans le Massif Central, ça veut dire qu’il y a plus de sites qui ont périclité qu’il n’y en a encore d’actifs aujourd’hui.
Ce chiffre peut paraître spectaculaire mais il est à remettre dans son contexte. Si on compare les longueurs de piste de ski fermées à l’étendue du domaine skiable français, on se rend compte que la France n’en a perdu que 2%, ce qui est vraiment très peu. Cela montre que 186 sites équivalent à 2% du domaine.
Il y a eu une période d’engouement pour le ski à partir des années 50-60, il s’agissait de petits centres souvent créés par des collectifs de villageois, parfois par le curé, pour animer le territoire. Ces sites n’avaient pas de vocation de rentabilité ou de croissance.
A quoi attribuer ces fermetures ?
Pierre-Alexandre Métral : Il y a parfois une confusion: on dit "les stations ferment parce qu’il n’y a plus de neige". Non, elles ferment parce qu’elles ne sont pas rentables et c’est un choix de raison au final.
C’est une combinaison de facteurs qui s’entrecroisent, qui évoluent aussi dans le temps : il y a aussi l’obsolescence des remontées mécaniques, avec des charges d’entretien énormes après 20-30 ans.
Ce qu’on observe c’est que le cycle de vie de ces sites est de 30 ans. Il y a énormément de produits touristiques, notamment en montagne, qui ont vécu ce cycle et qu’on a complètement oubliés, par exemple le climatisme avec ses sanatoriums, le thermalisme ; il y a aussi les téléphériques et funiculaires panoramiques, la moitié ont disparu en France.
Ce sont les exploitants les plus performants qui perdurent et continuent. Dans le ski, les petits, qui étaient à la marge, étaient voués en fin de course à la fermeture.
Qu’est-ce qui est préférable, une reconversion ou un démontage ?
Pierre-Alexandre Métral :Dans la grande majorité des cas, les sites sont redevenus des champs, des forêts, mais il arrive aussi que dans les sites plus importants, les collectivités prennent le problème à bras-le-corps et proposent une reconversion, par exemple dans les loisirs quatre saisons.
Il y a aussi une autre frange, celle de l’économie résidentielle, assez liée à la périurbanisation, surtout près de Chambéry et Grenoble.
Les hameaux de tourisme deviennent des habitats permanents et au final les stations ne deviennent pas "fantômes" mais des petits villages de montagne où on vit extrêmement bien, avec un foncier assez bas.
En fait, la fermeture crée des opportunités de manière implicite. Ces stations fermées qui se reconvertissent imaginent à quoi pourrait ressembler la montagne de demain.
A Saint-Honoré 1500 (Isère), par exemple, il y a entre 50 et 100 habitants et une qualité de vie fabuleuse, une vue époustouflante sur le Vercors.
Par ailleurs, il est toujours difficile de trancher si une fermeture est définitive ou temporaire. L’attachement pour le ski sur les territoires est énorme et il y a toujours des réticences sur le démontage. Le ski revêt un aspect sentimental, je dirais presque patrimonial.
Pour ce qui est du démontage des remontées mécaniques inutilisées, la situation est assez bonne en France même si cela avance assez lentement (un ou deux démantèlements par an). Au Japon ou en Amérique du Nord, beaucoup de friches sont laissées en l’état et restent plusieurs dizaines d’années sans intervention.
Source : Pierre-Alexandre Métral est doctorant en géographie à l'Université de Grenoble. Par MySweetImmo avec AFP
Loin de l'agitation portée à son paroxysme lors du conseil municipal du 14 juin dernier, le journal l'Humanité fait paraître un article expliquant les vraies raisons de la fermeture des remontées mécaniques de la Sambuy : [copier le lien dans votre barre de recherches]
Les voisins de Verchères ont été heureux de retrouver le rassemblement estival
Dimanche, une trentaine de résidents du hameau des hauts de Faverges ont assisté au traditionnel « apéro » de Verchères. Ils ont honoré l’invitation lancée par Olivia et Sylvie, rassembleuses depuis une dizaine d’années. Pour l’événement ces dames et leurs voisins ont aménagé un agréable salon d’été à côté de la fontaine aux poissons. La source qui s’écoulait librement et rafraîchissait les boissons est tarie actuellement.
À l’heure du déjeuner les habitants ont rejoint le lieu de rendez-vous pour un apéritif dînatoire partagé. Chaque famille a participé à achalander un buffet gourmand. Les enfants étaient heureux de se retrouver et jouer ensemble, sans contrainte. De nouveaux résidents ont apprécié ce moment de convivialité pour faire connaissance.
Citoyens Anglais Nigel et June nouvellement installés à Verchères
Parmi les habitants, June, professeur d’Anglais en France et Nigel informaticien, ont emménagé il y a une semaine seulement au village. Ils ont été heureux de la fête des voisins pour faire des connaissances. Le couple a eu de nombreuses adresses. Ils ont résidé à Thônes, en Espagne, en Italie et en Allemagne. Leur fille résidant à La Clusaz ils ont choisi de se fixer dans notre belle région. Chez nous ils aiment les montagnes, le climat, le fromage et le vin. Ils ont toujours été bien accueillis par les savoyards, réservés au début des relations puis « amis pour la vie ».
Ce jeudi 10 mars 2022, le Conseil international des Archives (ICA), dont les Archives de l'État sont membre fondateur, a décidé de suspendre ses relations avec les quatre institutions publiques russes et biélorusse qui sont actuellement membres de l’ICA.
Ces 4 institutions publiques avec lesquelles l'ICA a décidé de suspendre ses relations sont :
Pour la Fédération de Russie :
l’Agence fédérale russe des archives
le Comité des archives du gouvernement de la République d’Oudmourtie
le Comité d’État des archives de la République du Tatarstan
Pour la République de Biélorussie :
le Département de Gestion archivistique et documentaire du ministère de la Justice de la République de Biélorussie
Les Archives de l’État se joignent à l’ICA pour demander instamment au gouvernement de la Fédération de Russie et au gouvernement de la République de Biélorussie de mettre un terme à leur agression armée, en les sommant de respecter et de protéger les communautés et institutions professionnelles impliquées dans la gestion de l’information, des documents d’activité et des archives, qui sont les gardiennes non seulement de la mémoire de l’Ukraine mais également des documents et des archives témoignant de l’identité, des droits et des devoirs de son peuple et de son gouvernement légitimement et démocratiquement élu.
Les latrines des Capucins sont devenues une tour moderne
Les textes le disent : la parcelle de la mappe sarde de 1728-1738 portait le numéro 1055.
Le registre des numéros suivis spécifie le propriétaire de cette parcelle : Les Révérends Pères Capucins, et la nature de la parcelle : c'est une maison.
Il ne s'agit aucunement d'une tour de défense de la ville dont la muraille est constituée de l'arrière des maisons de la rue tendante du couchant (rue Victor Hugo).
Des cabinets et latrines ont été construits en extension de la maison des Capucins en 1786 par les sieurs RAUCAZ au bénéfice de la Confrérie du St Sacrement de l'église de Faverges, maison ayant appartenu successivement à Antoine CHAPELLE puis au sieur Balthazard DIDELLE.
Dans l'acte de vente, les Capucins se sont réservé de pouvoir être hébergés chaque année durant une quinzaine pour y faire une retraite.
230 années plus tard
Cette extension de latrines faite dans l'angle ouest a été très improprement qualifiée de "tour moyenâgeuse" par le chanoine Duret, (pour s'en servir de lieu de visite touristique), malgré l'inexistence d'un escalier d'accès à la partie supérieure.
Il est impensable que l'on puisse imaginer faire défendre une ville par des Capucins, mais cela n'a pas l'air d'effleurer le chanoine qui manie mieux le missel que les registres d'histoire locale.
Cette extension a été mal identifiée par les services des Bâtiments de France. L'architecte de l'époque de la transformation ayant refusé de remarquer le manque d'un escalier indispensable pour monter au sommet d'une tour, ni les traces noires de l'incendie de 1783 qui avait atteint le bâtiment, et entraîné sa vente au profit de la Confrérie du St Sacrement.
Aussi, cette partie délabrée et ruinée a subi une reconstruction complète de consolidation en 2019, par les soins d'une municipalité qui s'était au préalable rendue propriétaire de la bâtisse.
Le mystère de la tour bâchée est enfin dévoilé
Quelqu’un de célèbre y a-t-il été hébergé ?
Célèbre, non ! Mais les Capucins venaient chaque année habiter la maison durant une quinzaine de jours pour y faire une retraite dans la maison appelée la "maison des Capucins" sur la mappe de 1728. Ils s'étaient réservé "quatre chambres et une cave" pendant le temps de carême.
C'était devenue plus tard la maison de la famille de Reine Fossorier et Gleb Tchineny, abritant "la Belle Jardinière", un commerce de vêtements.
Mais il ne reste en 2021 qu'une élévation borgne sans intérêt architectural ni patrimonial, au bas de laquelle toutefois des latrines rappellent sa véritable utilité.
Le réel mur d'enceinte de la ville moyenâgeuse
Voici la configuration de la place Carnot avant sa réorganisation des années 1950 :
- en 1950, la maison du médecin Asghil Favre (située à droite sur la carte postale, n°1145 de la mappe sarde) empiétant trop sur la place Carnot, a été achetée par la commune pour être démolie et ainsi agrandir la place,
- en même temps que la maison d'en face appartenant à la veuve Tappaz (au centre de cette carte, avec la publicité Cusenier, n°1147 de la mappe sarde) et qui avançait un peu sur celle-ci.
Ces deux maisons dont la partie basse servait de grange et le dessus d'appartements étaient rejointes sur la mappe sarde (voir la vue du cadastre au début de cet article) et se trouvaient dans la continuité du mur d'enceinte de la ville moyenâgeuse.
Comprendre la nécessité des bassins et lavoirs dans nos hameaux et communes nécessite de s'approprier l'histoire locale pour connaître le pourquoi de leur installation.
Dans nos zones rurales, l'installation de bassins semblerait dater du 1er siècle ap. J.C. 1
Chaque village était doté d'un four pour la cuisson des pains. De la même façon, chaque village se dotait d'un ou plusieurs bassins selon la superficie du territoire.
L'installation des bassins répondait à deux besoins primordiaux.
La maîtrise de l'eau alimentaire
Le premier besoin de construction des bassins dans nos villages ruraux concernait les besoins en alimentation de la population et des animaux d'élevage, principalement vaches et bœufs.
Bassin abreuvoir de Verchères
Dans la totalité de nos villages, les sources d'approvisionnement nombreuses et abondantes ont été maîtrisées depuis l'antiquité par des captages et conduites, permettant ainsi une récupération dans un lieu précis, plus proche des habitations.
L'eau ainsi captée, canalisée, devient plus propre et plus saine pour être mise à disposition gratuite des habitants eux-mêmes et de leurs animaux.
Le second besoin de construction des bassins a permis une meilleure lutte contre les incendies.
Depuis le haut moyen âge, chaque village possédait son four banal ou communautaire. La mise en chauffe du four pouvait entraîner un incendie, aussi bien qu'un foyer mal maîtrisé. C'est pourquoi, il n'est pas rare de trouver à proximité du four, un bassin de récupération d'eau qui pouvait servir à y puiser l'eau nécessaire à remplir les seaux.
Bassin de Frontenex
Les bassins-lavoirs
Les bassins-lavoirs sont beaucoup plus tardifs et n'apparaissent qu'à partir de 1850.
Ils nécessitent un aménagement spécifique, une partie plane permettant de brosser le linge à plat. Ils répondent, quant à eux, à une nécessité tout autre qui intéresse le nettoyage des vêtements, draps et autres textiles de grande taille.
Bassin lavoir de Mercier
Bassin lavoir du chef-lieu de Seythenex
Evolution - adaptation
Il faudra attendre l’arrivée de l’eau courante dans les maisons et les étables pour voir la fin de la corvée d’eau journalière et l’allégement d’un fardeau séculaire.
À partir du moment où les réseaux de distribution d'eau ont été réalisés, il a fallu rentabiliser l'adduction d'eau en évitant le gaspillage.
Bassin du Tertenoz
Les bassins furent donc parfois vidés de leur eau et remplis de terre pour être fleuris dès le printemps.
Bassin fleuri du Clos des Tisserands
Aujourd’hui, si les fontaines ont presque totalement perdu leur usage domestique, elles n’en restent pas moins des éléments appréciés du patrimoine communal.
Au fil des ans, les maires s'attachent à installer dans leur commune les équipements nécessaires au bien-être de la collectivité. Ils accomplissaient ainsi leur rôle politique : faire œuvre utile tout en enrichissant et en développant le patrimoine de la nation.
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Activité littéraire de l'auteur. Activité des collectionneurs philatélistes, timbrés, cartophiles, généalogistes,... des Sources du Lac d'Annecy - Pays de Faverges (Haute-Savoie). Le contenu de ce site est protégé par un droit d'auteur. Cependant il est autorisé de réaliser des copies pour votre usage personnel en y joignant un lien et après autorisation préalable de l'auteur.
J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges.
Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.