Une mise au point du 21 mars 2016 sur Médiapart en attendant l'article de fond à paraître en fin de semaine, dans l'hebdomadaire Marianne :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Extrait :
" ...
L’association Dentexia exploitait des centres dentaires sous le statut « loi 1901 » adossé à une myriade de sociétés commerciales.
En 6 ans d’exploitation, le bilan est désastreux :
- des milliers de patients laissés pour compte, certains mutilés ou mal soignés, qui auront de nombreuses séquelles fonctionnelles, psychologiques et esthétiques,
- une dette « patient » estimée à près de 5 millions d’euros (patients ayant payé des traitements non reçus),
- 22 millions d’euros de dettes tandis que les dirigeants se rémunéraient largement (Cf. Jugement prononcé le 4 mars par le Tribunal de Grande Instance d’Aix-en-Provence),
- 69 emplois supprimés,
- des (Agences Régionales de Santé) ARS sollicitées par un collectif regroupant plus de 1200 - près de 2000 patients, en réalité - pour la réparation des préjudices subis.
Sous couvert de remplir une mission de santé publique dans le domaine bucco-dentaire, le président de Dentexia, Pascal Steichen*, condamné en 2001 à 10 ans d’interdiction d’exercice de toute activité commerciale, avait ouvert en 2011 cinq centres dentaires (Colombes fermé en juillet 2015, Vaulx-en-Velin, Chalon-sur-Saône et Lyon avec Grange Blanche et Tête d’or, fermé depuis peu).
L’association Dentexia avait pour objet selon ses statuts de « favoriser l’accès aux soins dentaires à toutes les catégories sociales et notamment aux personnes démunies plus particulièrement en créant des centres de santé dentaire, accessibles à tous, et pratiquant des tarifs modérés… ».
"
Ce jour, 4 mars 2016, le jugement en différé du tribunal d'Aix-en-Provence est tombé :
"La première chambre civile du tribunal de grande d'instance d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a rejeté le plan de reprise de la société Adental Hodling, qui détient d'autres centres associatifs --les centres Dentego-- et elle a prononcé la liquidation de l'association DENTEXIA."
«C'est une décision ahurissante. Qu'est-ce qu'on va faire de tous ces patients qui vont être laissés pour compte ?», a commenté l'avocat de Dentexia, Me Philippe Rudyard Bessis.
«Il va désormais y avoir beaucoup de plaintes de personnes du Collectif», a réagi de son côté Abdel Aouacheria, en charge du Collectif contre Dentexia », qui se réunit en séance plénière demain matin avec son avocat pour décider de la suite à tenir.
Maintenant, la sphère médiatique se déploie.
Que vont devenir les petites gens aux moyens limités, aux bouches endolories, qui ne peuvent se faire soigner au prix des cabinets libéraux ?
C'est un problème de santé publique !
L'État va-t-il s'engager à réparer son erreur en n'ayant pas surveillé le fonctionnement de tels centres ? L'on s'aperçoit encore une fois des limites de la libre entreprise, quand elle est l'oeuvre d'une personne déjà condamnée.
Je me fais le relais du Collectif contre Dentexia :