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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 14:00

Mise à jour au dimanche 9 avril 2017

Si vous avez des hésitations pour voter, voilà un article que peut vous aider :

Qui imaginerait que le Général de Gaulle se conduise ainsi, après avoir été mis en examen ?

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Mise à jour au vendredi 3 mars 2017

 

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Affaire Fillon : "Une telle vindicte à l'égard de la justice n’est pas acceptable"

Virginie Duval, présidente de l'Union syndicale des magistrats, réagit à la charge de François Fillon contre la justice, mercredi, lors de l'annonce de sa convocation en vue d'une mise en examen. Interview.

Celine Rastello Publié le 03 mars 2017 à 15h46

  • Enquête "exclusivement à charge", "déchaînement disproportionné", "assassinat", … Le candidat LR François Fillon s'en est violemment pris à l'institution judiciaire, mercredi, quand il a annoncé sa prochaine convocation, par la justice, en vue d'une mise en examen dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs présumés. "L'Obs" a questionné Virginie Duval, présidente de l'USM (Union syndicale des magistrats), et lui a demandé de commenter certains de ses propos. 

François Fillon ne renonce pas : "C'est un assassinat politique"

François Fillon déclare : "Il est sans exemple, dans une affaire de cette importance, qu'une convocation aux fins de mise en examen soit lancée quelques jours à peine après la désignation des juges,"...

Non. On a d’autres exemples. Le plus connu est l’affaire Cahuzac.

..."sans qu'ils aient pris connaissance du dossier"...

Il est ahurissant de dire cela. Qu’est-ce qui lui permet d'affirmer que les juges n’ont pas pris connaissance du dossier ? Aucun magistrat ne prend pas connaissance d’un dossier, c'est simplement impossible.

..."ni procédé à des investigations supplémentaires,"...

Qu’est-ce qui lui fait dire, encore, qu’il y avait besoin que des investigations supplémentaires soient menées avant de le convoquer ? Quand on ouvre une information, par exemple après une garde à vue, des investigations supplémentaires peuvent être réalisées ensuite. Il n'y a pas d'obligation de mener des investigations supplémentaires avant de le convoquer. 

..."sur la simple base d'un rapport de police manifestement à charge, c’est-à-dire pour condamner".

Je ne vois pas ce qui lui fait dire cela. François Fillon a été entendu, a fait valoir des éléments. Il ne s'agit pas de rapports de police, d'ailleurs, mais de procès verbaux. "Manifestement à charge", dit-il, mais à partir du moment où il est entendu, s'exprime et que des procès verbaux sont ensuite faits à partir de ce qu'il dit, comme pour sa femme et ses enfants, on n'est pas dans quelque chose "à charge". Toute cette phrase est erronée.

François Fillon affirme également n'avoir, depuis le début, "pas été traité comme un justiciable comme les autres".

Rien ne permet de considérer qu'il n'a pas été traité comme un autre justiciable l’aurait été. Il aimerait peut-être ne pas être traité comme tous les justiciables, mais il a été traité comme un justiciable comme un autre ! Les seuls éléments qui nous permettent de dire qu’il n’est pas un justiciable comme un autre c’est que lui, contrairement aux autres justiciables, peut faire une conférence de presse pour faire valoir tout cela. C'est lui qui a mis en scène la procédure qui le concerne et ne cesse de communiquer. Cela lui permet de se poser en victime. 

Il n'hésite pas à parler de "déchaînement disproportionné", à employer le terme assassinat, disant "ce n'est pas moi seulement qu'on assassine. C'est l'élection présidentielle".

Mais en quoi y a-t-il assassinat ? Est-ce bien un candidat à l’élection présidentielle qui traite les magistrats d’assassins ? "On assassine l’élection présidentielle", dit-il, mais il n'est pas l'élection présidentielle ! Il aimerait être au-dessus de la loi.

Qu'augurent de tels propos de la part d'un candidat à l'élection présidentielle ? 

Ses propos sont inadmissibles. Un candidat à élection présidentielle est candidat pour être garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire. Que va-t-il faire en arrivant ? Une petite purge ? Une telle vindicte à l'égard de la justice n’est pas acceptable. On tente de monter l'institution contre le peuple. Quand on est candidat à une élection aussi importante que l’élection présidentielle, il me semble qu’on a un devoir de responsabilité démocratique, étatique, et républicain. 

Que vous êtes-vous dit quand vous l'avez entendu tenir ces propos ?

Il a perdu le sens des choses. Beaucoup d'autres mis en cause tiennent ce genre de propos. C'est une technique de défense. Mais tous ne sont pas ancien Premier ministre et, je le répète, candidat à l'élection présidentielle. Lui met en cause le fonctionnement de la justice dans le but de défendre ses intérêts privés, personnels.

Le risque n'est-il pas d'accentuer un sentiment de défiance vis-à-vis de la justice ?

Oui, d'attiser un manque de confiance ou la défiance du public. En cherchant à décrédibiliser la justice dans son affaire, on a l’impression qu’il veut la décrédibiliser dans son ensemble. C'est extrêmement dangereux. Nous sommes dans un état de droit, et une telle action de la part d’un responsable politique porte atteinte à la démocratie et à la république dans son intégralité.

Un rassemblement pro-Fillon est prévu dimanche au Trocadéro. 

On a le sentiment que c'est une manifestation anti-juges pour faire pression sur la justice, ce qui n'est pas acceptable de la part d’un parti républicain. On recule, à présent... mais il s'agit d'une duperie.

Propos recueillis par Céline Rastello

Mise à jour au mercredi 22 février 2017

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François Fillon, la faute et l’erreur

Béatrice Bouniol, le 07/02/2017 à 17h29

Devant les journalistes, François Fillon a construit sa ligne de défense sur une distinction entre ce qui est légal, éthique et politique.

Décryptage sur l’usage stratégique d’une distinction classique.

Alors que la justice doit déterminer si les emplois de son épouse et de ses enfants étaient réels ou fictifs, François Fillon, candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle, a martelé lundi 6 février qu’employer des membres de sa famille n’avait rien d’illégal et que du point de vue éthique, il n’avait commis aucune faute.

À lire : François Fillon : « Je présente mes excuses aux Français »

Une erreur, mais aucune faute

« J’ai œuvré pour mon pays sans jamais enfreindre la loi et sans jamais déroger aux valeurs qui sont les miennes », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Cette question éthique est si élevée, si essentielle, qu’elle me place face à ma conscience et face aux Français, et à eux seuls ».

Concédant toutefois une erreur de jugement sur l’évolution de l’opinion, il a présenté des excuses aux Français : « Collaborer avec sa famille en politique est une pratique désormais rejetée par les Français. (…) C’était une erreur. Je le regrette profondément et je présente mes excuses aux Français ». [FF est totalement déconnecté de l'évolution de la pensée du peuple français et de la société en général qui ne tolèrent plus ce décalage entre ce qu'il s'octroie lui-même en tant que parlementaire (en votant les lois qui l'arrangent), et le salaire minimum des concitoyens (qui ne peuvent que subir la loi du marché).]

Un héritage de la théologie catholique

François Fillon, qui avait mis en avant son identité chrétienne à plusieurs reprises durant la campagne, fonde ainsi sa ligne de défense sur la tradition de la théologie morale qui s’est déployée, notamment entre le XVIe et XVIIIe siècle, autour de la confession ou de l’évaluation des péchés personnels et de leurs jugements.

« La casuistique distingue d’un côté la faute morale, individuelle, qui renvoie à l’idée de péché personnel et dont il faut rendre compte ou demander pardon, rappelle l’historien moderniste Olivier Christin. Et de l’autre, l’erreur, qui peut être grave mais aussi commise en toute bonne foi, sans que la conscience soit pleinement engagée,et qu’il faut corriger. Au fond, la distinction entre faute et erreur recoupe en partie le partage entre ce qui relève de la conscience, du for interne, et ce qui relève de la loi, du for externe. »

Une distinction reprise par la philosophie

La nécessité de démêler l’écheveau entre le pénal, l’éthique, le politique traverse également la philosophie. Le philosophe Paul Ricœur, à la suite de Karl Jaspers, a ainsi distingué « la culpabilité pénale, qui doit être portée devant un juge ; morale, qui relève du jugement d’un ami ; politique, qui se joue devant l’opinion ou devant l’histoire ; et enfin métaphysique, dont seul Dieu est juge », rappelle le philosophe Olivier Abel.

Dans ce travail de séparation, la distinction entre la faute et l’erreur est classique, ajoute le philosophe Guillaume Le Blanc : « la faute relève d’un manque de raisonnement moral et l’erreur d’un manque de discernement cognitif. Cette dernière peut avoir des effets moraux, mais elle est due à un défaut de clairvoyance quant au contexte et non à un déficit d’éthique ».

À lire : Les Républicains serrent les rangs derrière François Fillon

Du délit à l’erreur

Reste à analyser la manière dont le candidat mis en cause use de ces distinctions dans sa stratégie de défense. Celle-ci semble se jouer en deux temps, selon Guillaume Le Blanc.

Premier temps : « Vouloir mettre en avant la distinction entre faute et erreur, c’est vouloir placer la discussion sur le terrain de la morale, entendue de manière minimale – mon erreur a pu avoir des effets moraux que je regrette – ou maximale – je nie toute faute morale. Cette stratégie consiste à ne pas approfondir la responsabilité pénale et à faire passer la question légale au second plan»

Candidat de la vérité et de la morale en politique, François Fillon entend jouer sa réhabilitation sur le plan éthique. « Dans le couple faute-erreur, la notion de délit s’efface », conclut le philosophe. »

Second temps : à l’intérieur du champ moral, la défense s’organise autour de la distinction classique entre faute et erreur. « Penser sa responsabilité en termes d’erreur revient à dire qu’il s’agit d’un défaut de clairvoyance et en aucun cas de grandeur morale, poursuit Guillaume Le Blanc. L’erreur, même si elle a pu avoir des effets moraux, peut appeler en réponse de simples regrets, là où la faute morale exige sanction ».

Éthique politique

L’« erreur » tiendrait donc à un défaut de discernement politique quant à l’évolution de l’opinion. Ce qui était « acceptable » ne l’est plus en termes de mœurs politiques, a reconnu le candidat, insistant par ailleurs sur le caractère « normal » des rémunérations consenties à ses proches, au vu de leur travail.

Sauf que le montant de celles-ci peut émouvoir bien des Français, au regard de leurs conditions de vie. Ainsi pour Olivier Abel, « déclarer normal de rémunérer 3 000 € net par mois ses enfants encore étudiants est une faute d’éthique politique qui ne se réduit pas à une erreur de jugement, estime le philosophe. La politique a aussi une dimension morale qui se mesure entre autres à l’empathie dont on témoigne pour le peuple auquel on s’adresse et à la sensibilité dont on fait preuve vis-à-vis de son vécu. »

Béatrice Bouniol

C'est pourtant vous, Monsieur Fillion, qui avez dit, le 28 août 2016 :

"Avoir une haute idée de la politique signifie que ceux qui briguent la confiance des Français doivent en être dignes. Ceux qui ne respectent pas les lois de la République ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs."

Monsieur Fillion, à défaut de respecter les électeurs, respectez-vous ! en appliquant ce que vous préconisez.

Lors du sermon du dimanche 12 février, F.F. assistait au sermon du père Russel Torpos, à la Réunion. Le hasard du calendrier liturgique a voulu que l'évangile de Saint-Matthieu soit lu dans les églises, ce jour-là. Quand le père Russel en arrive à «accorde-toi avec ton adversaire, pour éviter que ton adversaire te livre au juge et le juge au garde et qu'on te jette en prison», certains fidèles frémissent. D'autres sourient franchement lorsque le curé poursuit:

«Amen, je te le dis, tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.»

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Published by Pajani Bernard-Marie - dans Société

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  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges.
Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.
  • J'ai parcouru tout le territoire savoyard, d'Ugine à Thonon, en passant par Faverges, La-Roche-sur-Foron, Bonneville, Albertville, Sevrier, Annecy pour revenir à Faverges. Je suis aussi à la recherche des camarades des classes fréquentées.

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