Cet hôtel est très mal connu des Favergiens dont peu se souviennent même de son nom. Pourtant, ils sont passés devant dans leur enfance, d'autres s'y sont réunis par la suite, avant qu'il soit désaffecté pour insalubrité et risque d'accident, puis démoli.
Sur cette vue de côté, on voit l'entrée des étages dont quelques fenêtres sont encore ouvertes. La seconde bâtisse de droite était le café FAVRE avec ses deux entrées et la fenêtre au rez de chaussée en arc de cercle, mais aux fenêtres fermées à l'étage.
Ces deux bâtiments seront abattus au début des années 1980 pour laisser la place à un parking jusqu'en 2018.
L'hôtel "Au Lion d'Or"
En 2018, la municipalité décide de confier la réalisation d'une fresque afin de donner à cette façade un caractère moins grisâtre, et que tous les Favergiens trouvent triste.
Paradoxalement, l'artiste sollicité n'a qu'un cahier des charges succinct, "se référer à l'origine artisanale de la ville". Une confiance aveugle lui est accordée, et, en quelques semaines, la façade s'orne progressivement d'une jeune dame oeuvrant à sa machine à coudre, canette en l'air, papillon voletant dans le décor.
Chacun sait que cette jeune employée ne pouvait évidemment pas travailler à la Manufacture de soie, composée exclusivement d'ouvrières chargées de réparer les fils cassés sur des métiers à tisser et non pas oeuvrer à la confection d'habits à l'aide d'une machine à coudre, telles Marie Bouvard et Elisabeth Rolla sur cette photo d'avril 1957.
Cette pratique était celle des petites mains qui travaillaient dans la rue Asghil Favre, sur des chemises d'hommes au bénéfice d'Armorial d'Annecy, ou des tricots Pering du Côteau dans la Loire (Source M.M.)